Samedi prochain doit se tenir successivement une assemblée générale extraordinaire, suivie immédiatement d’une AG ordinaire de la LRF à la Nordev. Des points à l’ordre du jour déroutent certains observateurs. Au point que certains y voient une similitude avec l’opacité exercée sous l’ancienne gouvernance.
Pas de délai de réflexion offert aux votants
La première objection pourrait intervenir très vite, à la lecture du seul et unique point prévu à l’AG extraordinaire. L’énigmatique "modification des statuts de la LRF (article 27)" est si peu détaillé que l’équipe à Noël Vidot pourrait d’emblée essuyer les remarques de l’assemblée votante.
Ce qui pourrait être reproché à cet ordre du jour lapidaire : un défaut d’information, tout simplement. Derrière cet article 27, que Noël Vidot souhaite modifier on le sait, mais dans quelle proportion, personne ne sait, se cache pour certains la volonté de préparer le terrain pour l’élection de fin d’année. Des pistes sont envisagées : suppression ou limitation des procurations ? Composition et/ou attributions de la commission électorale ?…tous les champs restent ouverts, à défaut d’explication de texte sur le contenu de l’ordre du jour. Quand bien même les explications venaient à être délivrées lors de la séance, demeure le délai de réflexion que n’auront pas eu les présidents de clubs invités à l’assemblée générale.
Un calendrier calqué sur la métropole "précipité"
Si l'AG extraordinaire est franchie sans encombre, c’est l’assemblée générale ordinaire qui prendra place. Elle qui ne devait comporter à l’ordre du jour que le vote du budget prévisionnel embarquera finalement un texte voté en décembre mais retoqué par la Fédération française de football, à savoir les règlements de la prochaine saison 2016-2017.
Normal : les modalités prévues dans ce changement de calendrier ne sont pas prévus par la FFF. En l'état, les statuts de la fédération prévoient que tout changement de cet ordre doit lui être soumis dans un délai de trois mois avant la plus proche assemblée fédérale. Cette prochaine assemblée à Paris, au siège de la FFF, est annoncée pour le mois de mai. Autant dire que les équipes locales seront déjà engagées dans un championnat (début programmé fin mars) dans lequel les dirigeants n’auront aucune garantie sur les répercussions administratives et financières que l’allongement de la saison de football sur deux années civiles engendrera.
La première de ces questions est d’ordre pratique : les communes ont-elles été consultées sur la mise à disposition des stades sur une saison qui chevauche sur deux ans : 2016-2017.
Les communes découvrent l’incidence financière qui leur incombera
Les licences sportives de l’année 2016 couvriront-elles automatiquement les six mois supplémentaires de 2017 ? Si ces formalités administratives pourraient se régler rapidement, des présidents de clubs commencent à émettre des doutes sur la soutenabilité financière d’une saison de football qui court non plus sur 9 mois mais sur 15. Qui paiera éducateurs, arbitres rattachés aux clubs, les contrats fédéraux ou encore le personnel des clubs en CDD ? Les communes vont-elles suivre ? Les subventions municipales devront courir non plus sur 12 mais sur 18 mois. Un sacré challenge à relever lorsque l’on connaît l’état financier des collectivités. Un premier signal d’alerte est justement intervenu alors que nous bouclions la rédaction de cet article (à lire par ailleurs le signal d’alerte de l’Association des maires).
Pas de délai de réflexion offert aux votants
La première objection pourrait intervenir très vite, à la lecture du seul et unique point prévu à l’AG extraordinaire. L’énigmatique "modification des statuts de la LRF (article 27)" est si peu détaillé que l’équipe à Noël Vidot pourrait d’emblée essuyer les remarques de l’assemblée votante.
Ce qui pourrait être reproché à cet ordre du jour lapidaire : un défaut d’information, tout simplement. Derrière cet article 27, que Noël Vidot souhaite modifier on le sait, mais dans quelle proportion, personne ne sait, se cache pour certains la volonté de préparer le terrain pour l’élection de fin d’année. Des pistes sont envisagées : suppression ou limitation des procurations ? Composition et/ou attributions de la commission électorale ?…tous les champs restent ouverts, à défaut d’explication de texte sur le contenu de l’ordre du jour. Quand bien même les explications venaient à être délivrées lors de la séance, demeure le délai de réflexion que n’auront pas eu les présidents de clubs invités à l’assemblée générale.
Un calendrier calqué sur la métropole "précipité"
Si l'AG extraordinaire est franchie sans encombre, c’est l’assemblée générale ordinaire qui prendra place. Elle qui ne devait comporter à l’ordre du jour que le vote du budget prévisionnel embarquera finalement un texte voté en décembre mais retoqué par la Fédération française de football, à savoir les règlements de la prochaine saison 2016-2017.
Normal : les modalités prévues dans ce changement de calendrier ne sont pas prévus par la FFF. En l'état, les statuts de la fédération prévoient que tout changement de cet ordre doit lui être soumis dans un délai de trois mois avant la plus proche assemblée fédérale. Cette prochaine assemblée à Paris, au siège de la FFF, est annoncée pour le mois de mai. Autant dire que les équipes locales seront déjà engagées dans un championnat (début programmé fin mars) dans lequel les dirigeants n’auront aucune garantie sur les répercussions administratives et financières que l’allongement de la saison de football sur deux années civiles engendrera.
La première de ces questions est d’ordre pratique : les communes ont-elles été consultées sur la mise à disposition des stades sur une saison qui chevauche sur deux ans : 2016-2017.
Les communes découvrent l’incidence financière qui leur incombera
Les licences sportives de l’année 2016 couvriront-elles automatiquement les six mois supplémentaires de 2017 ? Si ces formalités administratives pourraient se régler rapidement, des présidents de clubs commencent à émettre des doutes sur la soutenabilité financière d’une saison de football qui court non plus sur 9 mois mais sur 15. Qui paiera éducateurs, arbitres rattachés aux clubs, les contrats fédéraux ou encore le personnel des clubs en CDD ? Les communes vont-elles suivre ? Les subventions municipales devront courir non plus sur 12 mais sur 18 mois. Un sacré challenge à relever lorsque l’on connaît l’état financier des collectivités. Un premier signal d’alerte est justement intervenu alors que nous bouclions la rédaction de cet article (à lire par ailleurs le signal d’alerte de l’Association des maires).
Chez les catégories de jeunes, le passage en une seule année d’un championnat sur quinze mois créera des week-end sans compétition au vu du faible nombre de clubs dans certaines poules. Ce qui fait dire à certains que le président de la Ligue a voulu aller trop vite. Peut-être aurait-il été préférable de lisser ce changement majeur – certes approuvé par les clubs - sur deux ou trois années.
Le nombre de voix des clubs ne colle pas
Autre incertitude, une divergence d’interprétation existe sur le nombre de voix accordées à chaque club. Or, cette divergence de lecture crée évidemment des incidences sur le décompte des voix lors des votes. 222 ou 224 clubs, la Ligue devra accorder ses violons. Cette mauvaise lecture de l’instance avait d’ailleurs été soulevée lors de l’AG de décembre 2015 par le président de la Sainte-Marienne, Jocelyn Trulès.
Un budget équilibré artificiellement ?
Le dernier écueil qui attend l’équipe du président ce samedi n’est pas des moindres. Selon des observateurs, il porte les traits d’un budget insincère. La colonne des recettes prévues fait mention de 300000 euros de sponsoring sur l’exercice 2016. A titre de comparaison, c’est trois fois plus que la même ligne sponsors pratiquée ces dernières années sous l’ancienne gouvernance. Ce montant paraît à ce jour assez aléatoire. A-t-il été ajusté (et sur-estimé) dans le seul but d’équilibrer le budget ? Les clubs sont demandeurs d'informations fiables pour voter.
Dans la même veine, les 200000 euros engagés pour célébrer les 60 ans de l’institution en 2016 laissent aussi perplexe. Aucun détail sur les manifestations prévues ne permet d’éclairer l’assemblée votante ce samedi.
La transparence tant attendue après la page Ethève fait également défaut selon certains observateurs. Aucun chapitre du budget prévisionnel ne fait mention des frais alloués aux membres élus du comité directeur et des membres cooptés. Ce qui fait dire à certains, que "nous retombons dans les travers de l’ancienne équipe". Copie à revoir !
Le nombre de voix des clubs ne colle pas
Autre incertitude, une divergence d’interprétation existe sur le nombre de voix accordées à chaque club. Or, cette divergence de lecture crée évidemment des incidences sur le décompte des voix lors des votes. 222 ou 224 clubs, la Ligue devra accorder ses violons. Cette mauvaise lecture de l’instance avait d’ailleurs été soulevée lors de l’AG de décembre 2015 par le président de la Sainte-Marienne, Jocelyn Trulès.
Un budget équilibré artificiellement ?
Le dernier écueil qui attend l’équipe du président ce samedi n’est pas des moindres. Selon des observateurs, il porte les traits d’un budget insincère. La colonne des recettes prévues fait mention de 300000 euros de sponsoring sur l’exercice 2016. A titre de comparaison, c’est trois fois plus que la même ligne sponsors pratiquée ces dernières années sous l’ancienne gouvernance. Ce montant paraît à ce jour assez aléatoire. A-t-il été ajusté (et sur-estimé) dans le seul but d’équilibrer le budget ? Les clubs sont demandeurs d'informations fiables pour voter.
Dans la même veine, les 200000 euros engagés pour célébrer les 60 ans de l’institution en 2016 laissent aussi perplexe. Aucun détail sur les manifestations prévues ne permet d’éclairer l’assemblée votante ce samedi.
La transparence tant attendue après la page Ethève fait également défaut selon certains observateurs. Aucun chapitre du budget prévisionnel ne fait mention des frais alloués aux membres élus du comité directeur et des membres cooptés. Ce qui fait dire à certains, que "nous retombons dans les travers de l’ancienne équipe". Copie à revoir !