
Trois suspects de l’assassinat de Jean-Fred Cazambo sont déférés au palais de justice de Saint-Denis ce samedi à l’issue de 48 heures de garde à vue. Cette expédition punitive s’est visiblement jouée en deux temps.
Un fusil saisi lundi soir dernier
En début de semaine, la brigade anti-criminalité de Saint-Denis aurait ciblé un véhicule suite à un renseignement. A l’intérieur, un homme et une femme qui forment un couple mais surtout un fusil à pompe placé sur la banquette, des gants et du scotch de type Chatterton. Bref, tout un attirail qui envoie sans plus tarder les deux occupants du véhicule en garde à vue.
L’audition du conducteur aurait permis d’en savoir plus sur le pourquoi de la présence de cette arme à ses côtés. L’homme est mis en examen du chef d’association de malfaiteurs et placé en détention mercredi après-midi, soit un jour avant l’exécution de Jean-Fred Cazambo à l’Ermitage.
Jeudi matin donc, aux aurores, au moins quatre coups de feu retentissent devant la Villa Club près de la plage de l’Ermitage. Un homme gît au sol. Il est touché à quatre reprises. L’autopsie révèle que deux armes ont été utilisées, ce qui correspond aux éléments visuels décrits par les derniers clients de la boîte de nuit jeudi matin.
Le troisième frère mis hors de cause
La voiture volée de laquelle les coups de feu ont retenti détale aussi vite qu’elle a surgi dans le clair-obscur. Le massage cardiaque effectué par des témoins n’y fera rien, la cible de cette fusillade succombe. Le véhicule qui a permis de transporter l’équipée sauvage sera retrouvé incendié.
Les enquêteurs ne tardent pas à reconstituer l’univers de la victime et de ses ennemis supposés. Jean-Fred Cazambo a déjà fait de la prison.
Quelques heures après la scène de far west à l’Ermitage, trois individus sont appréhendés. Parmi eux, deux sont frères, visiblement l’un tireur et l’autre complice. Ils se trouvaient dans la voiture. L’un choisit de se rendre pour avouer sa participation. Le second frère, toujours par crainte de représailles, fait le choix d’appeler la police pour qu’elle vienne le chercher à Saint-André. Placé en garde à vue au commissariat de Saint-Denis, il aurait ensuite été transféré à la section de recherches de la gendarmerie que le parquet venait de désigner comme étant l’unité en charge des investigations de ce crime qui a choqué La Réunion.
Leur autre frère est aussi pendant un temps soupçonné d’avoir participé à l’expédition punitive mais est finalement relâché. Selon nos informations, le troisième frère de la famille C. venait d’arriver de métropole lorsque les faits se sont produits. Les enquêteurs réunissent suffisamment d’éléments pour confirmer qu’il pouvait être mis hors de cause.
A ce stade, le troisième occupant du véhicule serait toujours dans la nature. Il serait désigné comme le deuxième tireur présumé car, le jour du guet-apens, il y a eu un tireur au fusil et un autre était muni d’une arme de poing.
La saisie d’un fusil à pompe lundi dernier, qui était possiblement lié à cette affaire et qui a pu contrarier les auteurs de l’assassinat, et la minutie avec laquelle les assassins et complices présumés ont agi jeudi en sortie de discothèque sont autant d’éléments qui laissent imaginer que cette exécution était planifiée.
Un autre paramètre pourrait accréditer cette thèse d’un acte préparé : l’implication supposée d’un quatrième protagoniste, cette fois dans la discothèque.
La taupe dans la discothèque reconnaît les faits
Un homme aurait été chargé par le trio positionné dans le véhicule d’aller à la soirée organisée par la discothèque et de le tenir au courant minute par minute des faits et gestes de Jean-Fred Cazambo. Selon nos informations, il y a eu près d’une centaine de sms échangés entre cette taupe et les frères C.. Cet individu habitant Saint-André et à peine majeur, fait donc partie des trois personnes déférées à ce stade.
Ce samedi après-midi au palais de justice de Champ fleuri, le parquet a fait le choix de confiner le débat devant le juge des libertés. Un choix justifié par la nécessité de préserver les éléments du dossier au vu des éventuelles complicités non encore établies.
Sans surprise, les trois suspects sont mis en examen pour assassinat ou association de malfaiteurs pour commettre un crime. Un peu plus tôt dans la journée, le parquet avait requis leur placement en détention provisoire en raison de la nature des faits reprochés, plutôt inédits à La Réunion, et de risque de subir une vengeance.
A 15h15, le premier à passer devant le JLD est Jordan C. Sans surprise, il est placé en préventive. Il passera sa première nuit en prison ce soir. Peu après, son frère Dylan, la trentaine, connaît logiquement le même sort. Il ne fait pas partie des tireurs, indique son avocat Me Fabian Gorce.
Enfin, le jeune majeur qui a joué le rôle de la taupe au sein de la discothèque est également placé en détention provisoire. Il reconnaît les faits qui lui sont reprochés.
La peine encourue pour assassinat est la réclusion criminelle à perpétuité. Une peine d’emprisonnement d’une durée de 10 ans est prévue par le code pénal lors d’une condamnation pour association de malfaiteurs pour commettre un crime.
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Maître Arthur More, avocat de Jordan C., et Me Fabian Gorce, avocat de Dylan C., s’expriment après le passage de leur client devant le juge des libertés :
En début de semaine, la brigade anti-criminalité de Saint-Denis aurait ciblé un véhicule suite à un renseignement. A l’intérieur, un homme et une femme qui forment un couple mais surtout un fusil à pompe placé sur la banquette, des gants et du scotch de type Chatterton. Bref, tout un attirail qui envoie sans plus tarder les deux occupants du véhicule en garde à vue.
L’audition du conducteur aurait permis d’en savoir plus sur le pourquoi de la présence de cette arme à ses côtés. L’homme est mis en examen du chef d’association de malfaiteurs et placé en détention mercredi après-midi, soit un jour avant l’exécution de Jean-Fred Cazambo à l’Ermitage.
Jeudi matin donc, aux aurores, au moins quatre coups de feu retentissent devant la Villa Club près de la plage de l’Ermitage. Un homme gît au sol. Il est touché à quatre reprises. L’autopsie révèle que deux armes ont été utilisées, ce qui correspond aux éléments visuels décrits par les derniers clients de la boîte de nuit jeudi matin.
Le troisième frère mis hors de cause
La voiture volée de laquelle les coups de feu ont retenti détale aussi vite qu’elle a surgi dans le clair-obscur. Le massage cardiaque effectué par des témoins n’y fera rien, la cible de cette fusillade succombe. Le véhicule qui a permis de transporter l’équipée sauvage sera retrouvé incendié.
Les enquêteurs ne tardent pas à reconstituer l’univers de la victime et de ses ennemis supposés. Jean-Fred Cazambo a déjà fait de la prison.
Quelques heures après la scène de far west à l’Ermitage, trois individus sont appréhendés. Parmi eux, deux sont frères, visiblement l’un tireur et l’autre complice. Ils se trouvaient dans la voiture. L’un choisit de se rendre pour avouer sa participation. Le second frère, toujours par crainte de représailles, fait le choix d’appeler la police pour qu’elle vienne le chercher à Saint-André. Placé en garde à vue au commissariat de Saint-Denis, il aurait ensuite été transféré à la section de recherches de la gendarmerie que le parquet venait de désigner comme étant l’unité en charge des investigations de ce crime qui a choqué La Réunion.
Leur autre frère est aussi pendant un temps soupçonné d’avoir participé à l’expédition punitive mais est finalement relâché. Selon nos informations, le troisième frère de la famille C. venait d’arriver de métropole lorsque les faits se sont produits. Les enquêteurs réunissent suffisamment d’éléments pour confirmer qu’il pouvait être mis hors de cause.
A ce stade, le troisième occupant du véhicule serait toujours dans la nature. Il serait désigné comme le deuxième tireur présumé car, le jour du guet-apens, il y a eu un tireur au fusil et un autre était muni d’une arme de poing.
La saisie d’un fusil à pompe lundi dernier, qui était possiblement lié à cette affaire et qui a pu contrarier les auteurs de l’assassinat, et la minutie avec laquelle les assassins et complices présumés ont agi jeudi en sortie de discothèque sont autant d’éléments qui laissent imaginer que cette exécution était planifiée.
Un autre paramètre pourrait accréditer cette thèse d’un acte préparé : l’implication supposée d’un quatrième protagoniste, cette fois dans la discothèque.
La taupe dans la discothèque reconnaît les faits
Un homme aurait été chargé par le trio positionné dans le véhicule d’aller à la soirée organisée par la discothèque et de le tenir au courant minute par minute des faits et gestes de Jean-Fred Cazambo. Selon nos informations, il y a eu près d’une centaine de sms échangés entre cette taupe et les frères C.. Cet individu habitant Saint-André et à peine majeur, fait donc partie des trois personnes déférées à ce stade.
Ce samedi après-midi au palais de justice de Champ fleuri, le parquet a fait le choix de confiner le débat devant le juge des libertés. Un choix justifié par la nécessité de préserver les éléments du dossier au vu des éventuelles complicités non encore établies.
Sans surprise, les trois suspects sont mis en examen pour assassinat ou association de malfaiteurs pour commettre un crime. Un peu plus tôt dans la journée, le parquet avait requis leur placement en détention provisoire en raison de la nature des faits reprochés, plutôt inédits à La Réunion, et de risque de subir une vengeance.
A 15h15, le premier à passer devant le JLD est Jordan C. Sans surprise, il est placé en préventive. Il passera sa première nuit en prison ce soir. Peu après, son frère Dylan, la trentaine, connaît logiquement le même sort. Il ne fait pas partie des tireurs, indique son avocat Me Fabian Gorce.
Enfin, le jeune majeur qui a joué le rôle de la taupe au sein de la discothèque est également placé en détention provisoire. Il reconnaît les faits qui lui sont reprochés.
La peine encourue pour assassinat est la réclusion criminelle à perpétuité. Une peine d’emprisonnement d’une durée de 10 ans est prévue par le code pénal lors d’une condamnation pour association de malfaiteurs pour commettre un crime.
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Maître Arthur More, avocat de Jordan C., et Me Fabian Gorce, avocat de Dylan C., s’expriment après le passage de leur client devant le juge des libertés :