
A l'état civil, c'est Ary Yee-Chong-Tchi-Kan. Pour ses proches et ses camarades de classe, AKouèt. Pour le Parti communiste réunionnais Ary. Et le voilà redevenu à l'occasion du congrès de Sainte-Suzanne Akouèt. Ce fils d'un boutiquier de La Fontaine, quartier pauvre des hauts de Saint-Leu, n'est pas rentré dans l'actualité par la politique, mais par un tragique accident de car en 1967.
En basculant dans la ravine des Poux, à quelques kilomètres du domicile du jeune Ary, le bus de la ligne Trois-Bassins/Saint-Pierre qui, comme chaque matin, transportait égalemment les scolaires fréquentant les établissements de Piton Saint-Leu, plonge la Réunion dans la tragédie : 29 morts sur une cinquantaine de passagers. Et parmi les rescapés, le jeune Akouèt. Il n'a pas encore tout à fait 16 ans. Il est poly-fracturé.
L'année d'après, pas encore complètement remis de ce tragique accident, il est fauché par une voiture sur le chemin de son Collège. Et il y a quelques années, dans les hauts de Saint-Paul, il échappe à nouveau de peu à la mort quand, en plein jour, au volant de sa voiture, il se retrouve sous les tirs d'un forcené qui venait de tuer des membres de sa propre famille. Voilà qui, certainement, a contribué à doter Ary Yee Chong Tchi Kan d'une farouche volonté de vivre. Reste à savoir s'il pourra l'insuffler au parti dont il est depuis ce week end un des quatre secrétaires généraux.
C'est par le FJAR qu'Akouet fait son entrée en politique avant de se tretrouver au premier rang d'une crise qui secoue le PCR dans les communes de saint-Leu et des Avirons en 1976. Paul Vergès charge Akouet, parce qu'originaire de Saint-Leu, de remettre sur pied l'organisation communiste dans ce secteur après le limogeage des dirigeants du coin. Avec cette mission, Akouèt gagne ses premiers galons. Il rentre dans le cercle des fidèles de Paul Vergès et grimpe dans l'appareil communiste.
Mais cette mission inaugure surtout de très nombreuses autres, plus ou moins délicates, dans les jeux d'équilibre et de fonctionnement stalinien du Parti communiste. C'est ainsi qu'on retrouve Akouèt à la Possession quand le maire Roland Robert et son puissant premier adjoint d'alors, Gérard Rivière, sont sous le feu des critiques des dirigeants communistes. Il s'agit alors de forcer Roland Robert à abandonner un de ses mandats au profit, déjà, d'un des fils de Paul Vergès.
Et quand il s'agira, pour le PCR, de mettre sous tutelle Mario Hoareau, qui vient de se faire réélire, après des années d'éclipse, maire de Saint-L,eu dans le sillage de l'arrivée de François Mitterrand au pouvoir, AKouèt reprend du service dans sa commune natale. Une mission qui échoue, Mario Horeau lui retirant la totalité de ses délégations et s'en prenant vertement à celui qu'il appelle, méprisant, "le petit Vergès", et dont il dénonce les manoeuvres... Ce faisant, il dénonce au passage l'attitude de Paul Vergès, le fils de son camarade de lutte Raymond Vergès, avec qui il a créé le Parti communiste réunionnais. Aussi quand, aux municipales qui suivent, la liste communiste conduite par Mario Hoareau est battue, le moins que l'on puisse dire c'est que ni Paul Vergès ni Akouèt n'étouffent sous le chagrin. Perdre une élection plutôt que le contrôle du parti, c'est le b-a ba de la conduite des dirigeants communistes. On connait la suite...
Aussi, quand les choses se durcissent avec Huguette Bello à Saint-Paul, quoi de plus naturel que de voir Akouet à la manoeuvre, à la demande de Paul Vergès, pour enrayer sa montée? Et quand la cassure est consommée ,c'est tout naturellement que notre homme est désigné pour faire redémarrer les sections communistes de Saint-Paul.
Et entre-temps, celui qui est devenu membre du secrétariat du Pcr a conduit de nombreuses missions à l'international pour les besoins de son parti.
Tout celà le prédisposait-il à diriger, à 62 ans, cette organisation dont il connait tous les recoins, tout autant que ses responsables et leurs lots de secrets? Des secrets qu'il avait souvent la charge de les traquer, avant de les rapporter à Paul Vergès et d'éxécuter les décisions qui en découlaient ?
Et à quelles fins Paul Vergès l'a-t-il placé à ce poste stratégique? L'avenir nous le dira...
En basculant dans la ravine des Poux, à quelques kilomètres du domicile du jeune Ary, le bus de la ligne Trois-Bassins/Saint-Pierre qui, comme chaque matin, transportait égalemment les scolaires fréquentant les établissements de Piton Saint-Leu, plonge la Réunion dans la tragédie : 29 morts sur une cinquantaine de passagers. Et parmi les rescapés, le jeune Akouèt. Il n'a pas encore tout à fait 16 ans. Il est poly-fracturé.
L'année d'après, pas encore complètement remis de ce tragique accident, il est fauché par une voiture sur le chemin de son Collège. Et il y a quelques années, dans les hauts de Saint-Paul, il échappe à nouveau de peu à la mort quand, en plein jour, au volant de sa voiture, il se retrouve sous les tirs d'un forcené qui venait de tuer des membres de sa propre famille. Voilà qui, certainement, a contribué à doter Ary Yee Chong Tchi Kan d'une farouche volonté de vivre. Reste à savoir s'il pourra l'insuffler au parti dont il est depuis ce week end un des quatre secrétaires généraux.
C'est par le FJAR qu'Akouet fait son entrée en politique avant de se tretrouver au premier rang d'une crise qui secoue le PCR dans les communes de saint-Leu et des Avirons en 1976. Paul Vergès charge Akouet, parce qu'originaire de Saint-Leu, de remettre sur pied l'organisation communiste dans ce secteur après le limogeage des dirigeants du coin. Avec cette mission, Akouèt gagne ses premiers galons. Il rentre dans le cercle des fidèles de Paul Vergès et grimpe dans l'appareil communiste.
Mais cette mission inaugure surtout de très nombreuses autres, plus ou moins délicates, dans les jeux d'équilibre et de fonctionnement stalinien du Parti communiste. C'est ainsi qu'on retrouve Akouèt à la Possession quand le maire Roland Robert et son puissant premier adjoint d'alors, Gérard Rivière, sont sous le feu des critiques des dirigeants communistes. Il s'agit alors de forcer Roland Robert à abandonner un de ses mandats au profit, déjà, d'un des fils de Paul Vergès.
Et quand il s'agira, pour le PCR, de mettre sous tutelle Mario Hoareau, qui vient de se faire réélire, après des années d'éclipse, maire de Saint-L,eu dans le sillage de l'arrivée de François Mitterrand au pouvoir, AKouèt reprend du service dans sa commune natale. Une mission qui échoue, Mario Horeau lui retirant la totalité de ses délégations et s'en prenant vertement à celui qu'il appelle, méprisant, "le petit Vergès", et dont il dénonce les manoeuvres... Ce faisant, il dénonce au passage l'attitude de Paul Vergès, le fils de son camarade de lutte Raymond Vergès, avec qui il a créé le Parti communiste réunionnais. Aussi quand, aux municipales qui suivent, la liste communiste conduite par Mario Hoareau est battue, le moins que l'on puisse dire c'est que ni Paul Vergès ni Akouèt n'étouffent sous le chagrin. Perdre une élection plutôt que le contrôle du parti, c'est le b-a ba de la conduite des dirigeants communistes. On connait la suite...
Aussi, quand les choses se durcissent avec Huguette Bello à Saint-Paul, quoi de plus naturel que de voir Akouet à la manoeuvre, à la demande de Paul Vergès, pour enrayer sa montée? Et quand la cassure est consommée ,c'est tout naturellement que notre homme est désigné pour faire redémarrer les sections communistes de Saint-Paul.
Et entre-temps, celui qui est devenu membre du secrétariat du Pcr a conduit de nombreuses missions à l'international pour les besoins de son parti.
Tout celà le prédisposait-il à diriger, à 62 ans, cette organisation dont il connait tous les recoins, tout autant que ses responsables et leurs lots de secrets? Des secrets qu'il avait souvent la charge de les traquer, avant de les rapporter à Paul Vergès et d'éxécuter les décisions qui en découlaient ?
Et à quelles fins Paul Vergès l'a-t-il placé à ce poste stratégique? L'avenir nous le dira...