Dans une interview accordée aujourd’hui au Figaro, le nouveau président du MEDEF, Geoffroy Roux de Bézieux, formule un certain nombre de propositions pour endiguer la hausse des dépenses d’arrêt maladie, plus 19% entre 2010 et 2017.
Il y voit la conséquence du vieillissement de la population au travail, en lien avec le recul de l’âge de départ à la retraite dû aux précédentes réformes. « Les seniors ont des arrêts maladie plus fréquents et plus longs, c’est logique« , estime le patron du Medef. Pour lui, ce sont les arrêts longs qui plombent les dépenses de la Sécu. Ainsi, « le gros de la dépense provient des arrêts longs de plus de six mois, qui pèsent 44 % de la dépense« , assure-t-il.
« L’assurance-maladie doit d’abord faire respecter la loi et vérifier que les assurés sociaux respectent bien les heures de sortie autorisées, envoient leurs arrêts de travail dans le délai de 48 heures…« , précise le Geoffroy Roux de Bézieux. Qui préconise également de renforcer les contrôles, sur les salariés, mais aussi sur les médecins. Il souhaite « une action ciblée sur les médecins gros prescripteurs et les salariés concernés par les arrêts courts et itératifs. Il pourrait, par exemple, y avoir un contrôle systématique après le 4e arrêt prescrit« .
Et afin que les patients ne contournent pas la règle en consultant plusieurs médecins, le Medef préconise « un parcours de prescription unique, dans lequel le médecin traitant serait le seul à pouvoir prescrire un arrêt, hors hospitalisation« .