"Nous avons accueilli une nouvelle demoiselle". Dans les hauts du Tampon, c’est avec fierté que le couple Mégarisse, producteur de fraises, nous présente la nouvelle recrue de son exploitation : Armelle. La première variété "100% péi" inscrite au catalogue français.
"Elle a été sélectionnée sur place, en partenariat avec le Ciref (le centre de sélection français des fraises), pour les adapter aux conditions locales", explique Jacques Fillatre, responsable du pôle horticole de l’institut technique de l’Armeflhor*. Les critères : "une bonne qualité gustative, une bonne tolérance aux maladies, et un cycle de production rapide pour avoir un début de récole au bout de 3 à 4 mois". Trois ou quatre autres variétés locales devraient suivre.
Moins de risques avec les fraises péi
Si le fruit est proposé aux consommateurs cette saison, il faut tout de même être chanceux pour espérer croquer dans sa chair ferme et juteuse. "C’est la dernière année de test, il y a quelques milliers de plants chez une quinzaine de producteurs. L’an prochain, l’objectif est démarrer une réelle production, pour lancer la variété", précise Jacques Fillatre.
"Elle a été sélectionnée sur place, en partenariat avec le Ciref (le centre de sélection français des fraises), pour les adapter aux conditions locales", explique Jacques Fillatre, responsable du pôle horticole de l’institut technique de l’Armeflhor*. Les critères : "une bonne qualité gustative, une bonne tolérance aux maladies, et un cycle de production rapide pour avoir un début de récole au bout de 3 à 4 mois". Trois ou quatre autres variétés locales devraient suivre.
Moins de risques avec les fraises péi
Si le fruit est proposé aux consommateurs cette saison, il faut tout de même être chanceux pour espérer croquer dans sa chair ferme et juteuse. "C’est la dernière année de test, il y a quelques milliers de plants chez une quinzaine de producteurs. L’an prochain, l’objectif est démarrer une réelle production, pour lancer la variété", précise Jacques Fillatre.
Figurant parmi ces quinze producteurs, les Mégarisse ne regrettent pas d’avoir fait une place à Armelle dans leur champ. Bien au contraire. Car le reste de leur production est en difficulté, faisant craindre une bien mauvaise récolte. "La saison ne s’annonce pas bien. Les fraises n’ont pas fleuri, sauf Armelle", constate Bertrand Samuel Mégarisse, chef d’exploitation, envisageant faire plus de place aux plants locaux dans les années à venir, conquis par des risques de perte à priori réduits."On a un problème de production avec les plants qui sont arrivés par avion. Chaque année, il y a des soucis", complète son épouse, Fabienne.
L'agriculture raisonnée "plus rentable"
Et leur cas ne serait pas isolé. "On lance une alerte parce qu’on a observé des cas de dépérissements de fraisiers, et on sait qu’il y en a aussi chez d’autres producteurs. On est en train de faire des tests pour connaître la cause", explique Elise Quirin, conseillère phytosanitaire à la FDGDON*, venue vérifier l'état des plants. Car les Mégarisse ont choisi de passer à une agriculture raisonnée, c'est à dire avec peu ou pas de produits chimiques, accompagnés par l’organisme.
"On fait des lâchers d’auxiliaire, c'est-à-dire des petits insectes, permettant notamment de lutter contre les pucerons. On montre aux producteurs comment les utiliser et régulièrement, on passe pour vérifier le seuil de nuisibilité de chaque ravageur. Soit on continue les lâchers, soit on préconise un autre traitement, le plus doux possible", précise Clarisse Clain, responsable de lutte alternative.
Comme le choix d’Armelle, celui du passage à l’agriculture raisonnée est évalué comme une réussite par les producteurs. "C'est plus rentable, surtout quand on voit le prix des produits phytosanitaires. Et les consommateurs sont gagnants puisqu’on a des fraises de qualité, goûteuses et indemnes de produits", souligne Fabienne Mégarisse. Et son mari de confirmer : "Sur le marché, on me dit que mes fraises sont bonnes".
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* Armeflhor : Centre technique d'expérimentation en fruits, légumes et horticulture à l'île de la Réunion.
* FDGDON : Fédération Départementale des Groupement de Défense contre les Organismes Nuisibles de la Réunion.
L'agriculture raisonnée "plus rentable"
Et leur cas ne serait pas isolé. "On lance une alerte parce qu’on a observé des cas de dépérissements de fraisiers, et on sait qu’il y en a aussi chez d’autres producteurs. On est en train de faire des tests pour connaître la cause", explique Elise Quirin, conseillère phytosanitaire à la FDGDON*, venue vérifier l'état des plants. Car les Mégarisse ont choisi de passer à une agriculture raisonnée, c'est à dire avec peu ou pas de produits chimiques, accompagnés par l’organisme.
"On fait des lâchers d’auxiliaire, c'est-à-dire des petits insectes, permettant notamment de lutter contre les pucerons. On montre aux producteurs comment les utiliser et régulièrement, on passe pour vérifier le seuil de nuisibilité de chaque ravageur. Soit on continue les lâchers, soit on préconise un autre traitement, le plus doux possible", précise Clarisse Clain, responsable de lutte alternative.
Comme le choix d’Armelle, celui du passage à l’agriculture raisonnée est évalué comme une réussite par les producteurs. "C'est plus rentable, surtout quand on voit le prix des produits phytosanitaires. Et les consommateurs sont gagnants puisqu’on a des fraises de qualité, goûteuses et indemnes de produits", souligne Fabienne Mégarisse. Et son mari de confirmer : "Sur le marché, on me dit que mes fraises sont bonnes".
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* Armeflhor : Centre technique d'expérimentation en fruits, légumes et horticulture à l'île de la Réunion.
* FDGDON : Fédération Départementale des Groupement de Défense contre les Organismes Nuisibles de la Réunion.