« Le sujet central, ce sont les 40 personnes qui vont être licenciées et le problème du savoir faire unique. Chez Profilage ArcelorMittal, ce sont les huisseries. Si ce secteur disparaît sur notre île, avec le programme de réhabilitation des logements il va falloir importer ce savoir-faire. À la fin, cela va couter plus cher.
23,2 millions d’euros de trésorerie à La Réunion
ArcelorMittal est une entreprise qui a 79 milliards d’euros de chiffre d’affaires et qui a en trésorerie ici 23,2 millions d’euros dans la caisse et que l’on voit 40 licenciements. On appelle cela du licenciement boursier et non économique » a déclaré Huguette Bello à la sortie de la réunion.
« C’est d’une cruauté en période de fin d’année de licencier presque la moitié des employés de cette entreprise » a-t-elle conclu.
Parmi les pistes de réflexions, la création d’une coopérative est envisagée pour continuer l’activité.
« Nous sommes devant une grosse machine »
« ArcelorMittal est là pour faire gonfler les dividendes et pour le peuple réunionnais, tant pis. Tant pis pour ce savoir faire. Les huisseries vont coûter 50% plus cher, ça sera forcément répercuté sur les bailleurs.
Nous sommes devant une grosse machine mais leur position n’est pas acceptable, avec le bassin de chômage que nous avons ici. Nous luttons contre le rouleau-compresseur anti-social » précise Jean-François Toupart, délégué syndical et chef d’atelier licencié.
« Nous ne sommes pas des syndicalistes perturbateurs. D’ailleurs nous avons reçu pour ordre de ne pas ralentir la cadence donc pas de mouvement social prévu » conclut Jean-François Toupart.
Après un premier plan social en 2010 et la suppression de plusieurs dizaines de postes, cette fois ci 40 personnes sont concernées, « du jamais vu » sur le plan national.