

Pour le Conseil général, la situation est résolue. Si le président de la CFTC a effectivement émis un avis favorable de principe sur les propositions formulées, la situation a très vite évolué dès son retour, dans le hall du Conseil général, où l'attendaient ses camarades.
"Nous souhaitons apporter des modifications aux propositions formulées par le Conseil général car nous nous battons pour l'ensemble des ex-salariés de l'Arast, et non une partie", indique Paul Junot, visiblement éreinté par ce conflit qui perdure et sa grève de la faim en cours, mais toujours aussi déterminé.
La première proposition de Nassimah Dindar consiste à indemniser, dans la totalité, les 241 ex-salariés de l'Arast qui n'ont jamais entamé de procédure judiciaire, ainsi que les 87 ex-salariés qui sont aujourd'hui en attente d'une décision du Conseil des Prud'hommes.
Le cas des 24 salariés protégés fait débat
"Le Conseil général propose aux AGS de remplir leur mission à savoir d'indemniser ces personnes étant entendu que le Conseil général s'engage à avancer 50% des sommes que verseraient les AGS, et ce sous forme d'une avance sur fonds de concours", indique le Conseil général dans le communiqué.
D'autre part, le Département souhaite "que ne soient pas oubliées les personnes qui n'ont pas retrouvé de travail" et demande qu'une cellule de reclassement "sous l'autorité du Préfet soit activée afin que des solutions soient trouvées".
Du côté des ex-salariés de l'Arast, on souhaite que "le Conseil Général s'engage, par écrit, pour tous les dossiers qui n'ont pas encore été indemnisés, y compris les salariés protégés", déclare Paul Junot qui, même fatigué, ne perd pas un brin de lucidité !
Les ex-Arast sont actuellement dans le hall du Département. Ils craignent de se faire virer et de retourner très vite sur leur camp de fortune devant les grilles... Nassimah Dindar ayant un programme très chargé cet après-midi, notamment de par sa présence à l'assemblée générale d'Air Austral, la situation ne devrait pas bouger jusqu'à lundi.
La fête n'est donc pas encore de rigueur pour les ex-salariés de l'Arast qui portaient beaucoup d'espoir dans cette rencontre.Pour autant, un grand kabar réunira les citoyens ulcérés par cette situation, aux portes du Conseil Général dans le jardin de l'État.