« Je vous fais part de notre déception. Nous pensions avoir répondu aux revendications« , a déclaré le vice-président du Conseil général, Ibrahim Dindar, cet après-midi, à l’occasion d’une conférence de presse donnée sur le sujet Arast.
Ibrahim Dindar a détaillé les différentes étapes de la revendication majeure, celle de l’indemnisation d’une partie des ex-salariés. 965 personnes sur 1.200 ex-salariés ont déjà été indemnisées soit par l’AGS, soit par le Conseil général.
« Pour le reste, les chiffres n’ont cessé de varier… Il a fallu l’intervention du représentant du défenseur des droits pour y voir plus clair. Le chiffre de 241 personnes à indemniser a alors été avancé, ce qui correspond à 530.000 euros. Sur ces 241 personnes, 140 personnes auraient eu droit à des sommes comprises entre 500 et 2.000 euros si elles avait lancé une procédure. Donc on peut penser que ces personnes qui n’ont pas agi en justice ont probablement fait un arbitrage personnel concernant le coût du procès« , avance le vice-président.
Le 13 janvier, « nous montrons notre bonne volonté« , souligne Ibrahim Dindar, en proposant de donner une participation en avance. « Cette décision nous l’avons prise après avoir discuté avec M. Lefèvre, représentant du défenseur des droits. Nous avons ensuite reçu M. Louis Arnold de la CFTC, en présence de M. Lefèvre« , précise-t-il. Une vidéo filmée lors de ces négociations est diffusée devant la presse. Ibrahim Dindar souhaite montrer là, qu’au terme de l’entretien, un accord semblait avoir été trouvé concernant le paiement des indemnités.
« Nous voulons dépolitiser la situation«
« On a arrêté la négociation qui partait dans des histoires de créances salariales. Nous ne sommes plus dans le cadre des indemnités légales, nos avocats nous disent, « prudence ». On s’interroge sur ce que veulent vraiment ces gens. A travers vous, je lance un appel à la raison« , explique le vice-président.
Pendant la conférence de presse, au moment des questions des journalistes, le gréviste de la faim, Patrick Fary, intervient. « Pourquoi avoir tant attendu pour agir?« , interroge-t-il calmement. « Si on avait signé un accord en 2010, on aurait estimé que le Conseil général se reconnaissait comme responsable. Dans la foulée, il y a eu des contentieux, on a alors décidé de laisser les juges décider« , résume Ibrahim Dindar, ajoutant « on est aussi peiné que vous de la situation, on essaie de reclasser les gens. Je vous rappelle d’ailleurs que beaucoup ont retrouvé un emploi grâce à nous« .
Ibrahim Dindar a également justifié l’absence de la présidente, Nassimah Dindar : « Après s’être fait traité de tous les noms, Nassimah Dindar ne souhaite plus qu’on personnalise sa personne. Vous savez bien qu’il y a des enjeux politiques derrière ce dossier. Nous voulons dépolitiser la situation« , a conclu Ibrahim Dindar.