Revenir à la rubrique : Société

Après un divorce, « les droits du père doivent être appliqués »

C'est le cri d'alarme d'un père qui tente par tous les moyens de faire respecter les décisions de justice après son divorce. Séparé depuis trois ans de ses enfants, Philippe Apruzzesse en est revenu à solliciter l'appui juridique et moral de l'association Paire 2 coeurs, histoire de concrétiser son envie de simplement revoir ses enfants vivant aujourd'hui à des milliers de kilomètres de la Réunion.

Ecrit par zinfos974 – le lundi 08 août 2011 à 18H00

 

Des enfants et une ex-épouse qui habitent désormais en Martinique et Philippe Apruzzesse ne sait plus à quel saint se vouer. Après trois ans de séparation avec ses trois enfants, confirmée par une décision de divorce en 2010, l’homme ne se laisse pourtant pas abattre. Au lieu de se laisser emporter par deux dépressions successives, dont l’une le contraindra au repos forcé en clinique pendant près de quatre mois, c’est auprès de l’association "Paire 2 coeurs" qu’il jette désormais, et depuis un mois, toutes ses forces.

Tout commence en 2008 lorsque la petite famille, également accompagnée par les beaux-parents de son ex-épouse, va s’installer en République dominicaine, laissant la Réunion derrière elle.

La complicité dans le couple s’effiloche après quelques signes annonciateurs avant même le départ. La rupture est consommée. Femme et enfants déménagent vers la Martinique toute proche. Philippe Apruzzesse, lui, est contraint de regagner la Réunion, avec perte et fracas et un nouveau job à trouver.

Des décisions non respectées

S’en suivront des années de tentatives pour approcher, simplement approcher ses enfants. "J’ai pu les voir pour la dernière fois au Noël 2008. C’était surréaliste, on était encadré par une médiatrice sociale. J’ai pu les voir une heure cette fois-là. En tout, j’ai vu mes enfants cinq heures à tout casser alors que je m’étais calé une vingtaine de jours de voyage sur place en Martinique, exprès pour eux", raconte-t-il aigri.

Alors que les conditions de la décision de divorce ordonne à la mère de participer pour moitié au déplacement de son ex-conjoint, les choses ne sont pas aussi simples qu’il n’y paraît, dans les faits.

"J’avais prévu un voyage vers la Martinique ce 17 août mais elle n’a pas respecté cet accord en ne participant pas financièrement de son côté. Aux dernières nouvelles, elle ne souhaitait que prendre en charge la moitié de mon billet pour le trajet Paris-Martinique uniquement".

Tout aussi grave, reste le manque de communication directe avec ses enfants. "Actuellement, je n’ai plus de contact avec les enfants. Pourtant je ne leur ai rien fait, mais je ne leur en veux pas car ils n’y sont pour rien. Même si j’ai les numéros des enfants, ça n’aboutit pas, je sens qu’il y a quelqu’un qui leur dit ce qu’il faut qu’ils disent ou qu’ils ne décrochent pas. (…) Je me souviens lors de mes visites qu’ils commençaient à rire avec moi et à se détendre puis comme si on leur avait donné des consignes, ils restaient figés brusquement, comme étonnés de se sentir finalement bien avec moi".  Entre ses mains, Philippe Apruzzesse lit un extrait d’un courrier électronique dont l’auteur officiel serait son plus grand fils même si le père a des doutes. Un courrier difficile à encaisser pour un père où son enfant lui demande de ne pas venir "car ma présence serait inutile et qu’il ne souhaite pas me voir". "Ce ne sont pas les mots d’un enfant de 12 ans", juge Philippe Apruzzesse.

Aux côtés de l’association "Paire 2 coeurs"

Le père est tout aussi sévère vis-à-vis de l’avocate sensée le défendre lors de la prononciation du divorce. "Tous les mois je lui donnais tant…", pour un résultat qu’il estime très décevant. Même s’il ne peut s’immiscer dans le choix de son ex-compagne de choisir un territoire si éloigné, "surtout qu’elle n’avait aucune attache familiale là-bas", il reconnaît que tout a été fait pour l’écarter de la présence de ses trois enfants. Mais "si la maman a fait en sorte de m’éloigner le plus possible, il n’en reste pas moins que les droits du père doivent être appliqués".

"Les décisions sont là. Il ne manque plus qu’à les faire appliquer", exhorte-t-il. "On laisse un peu faire parce que c’est la maman", avoue-t-il sévèrement. Son combat se conjugue désormais au présent, aux côtés de l'[association ]urlblank:http://www.facebook.com/DEFENSE.PERES.PAIRE.2.COEURS ["Paire 2 coeurs]urlblank:http://www.facebook.com/DEFENSE.PERES.PAIRE.2.COEURS " et de son président Bernard Barsamian. "J’ai procédé à une requête auprès du juge des affaires familiales pour que je puisse les voir en métropole la prochaine fois". Une manière de couper la poire en deux, en attendant mieux.

————–
Retrouvez l’ouvrage "Pour l’amour de mes filles"(réédition) de Bernard Barsamian aux éditions Azalées.

 

Thèmes :
Message fin article

Avez-vous aimé cet article ?

Partagez-le sans tarder sur les réseaux sociaux, abonnez-vous à notre Newsletter,
et restez à l'affût de nos dernières actualités en nous suivant sur Google Actualités.

Pour accéder à nos articles en continu, voici notre flux RSS : https://www.zinfos974.com/feed
Une meilleure expérience de lecture !
nous suggérons l'utilisation de Feedly.

S’abonner
Notification pour
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires

Dans la même rubrique

APEBA : Une marche conviviale ce dimanche en faveur de la protection animale

L’association APEBA organise une randonnée familiale dans la forêt de l’Etang-Salé ce dimanche à partir de 9h, en présence de bénévoles, de partenaires, mais aussi de chiens à l’adoption. Un événement qui vise à « soutenir le combat contre la maltraitance et l’errance animales à la Réunion ».

« L’octroi de mer : c’est n’importe quoi ! » selon l’UCOR

L’Union des Consommateurs de La Réunion (UCOR) publie une lettre ouverte critiquant l’octroi de mer pour son impact sur le coût de la vie et exige sa suppression immédiate, ainsi que le financement des communes et de la région par l’État, pour protéger le pouvoir d’achat des Réunionnais.

L’explication derrière les boules de feu dans le ciel

Aux alentours de 5h30 ce matin, de nombreux Réunionnais scrutant le ciel ont pu apercevoir des points lumineux, décrites comme “des boules de feu” par les internautes qui ont diffusé les images de ces “OVNI”. Explications.