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Après sa tentative d’évasion de la cour d’appel, le détenu jugé

L’incident n’a pas été inscrit au dossier de Karim R. Heureusement pour lui d’ailleurs. Ce jeudi, alors que le jeune homme de 26 ans est jugé sans avocat devant la cour d’appel, le président d’audience évoque « ce qu’il s’est passé » sans en préciser la nature. Car le 16 janvier dernier, Karim R. avait une envie […]

Ecrit par SH – le jeudi 27 février 2020 à 17H33

L’incident n’a pas été inscrit au dossier de Karim R. Heureusement pour lui d’ailleurs. Ce jeudi, alors que le jeune homme de 26 ans est jugé sans avocat devant la cour d’appel, le président d’audience évoque « ce qu’il s’est passé » sans en préciser la nature. Car le 16 janvier dernier, Karim R. avait une envie pressante d’aller aux toilettes. Il profite alors des policiers distraits pour fuir. Il n’ira pas bien loin et sera rattrapé sur les lieux de la cour d’appel.
 
Autant dire que ce jeudi, aucune pause pipi n’a été accordée. Le président d’audience rappelle les faits pour lesquels Karim R. a été condamné en comparution immédiate en octobre dernier.  Cet habitué, avec 12 condamnations sur son casier judiciaire, pensait en avoir 17. Il a dû être agréablement surpris alors. Il n’a en effet pas l’air de comprendre ce qu’il se passe dans la salle d’audience. Et ses explications à propos des faits qui lui sont reprochés font sourire.
 
C’est d’abord en mai dernier qu’il est intercepté par la police à Saint-Denis alors qu’il conduit un scooter, sans casque. Les policiers le poursuivent, sifflent et tentent de lui ordonner de s’arrêter. Il se retourne à plusieurs reprises, accélère, grille un feu rouge, détale dans une rue pleine de travaux avec des piétons qui doivent s’écarter. Obligé de ralentir au niveau d’un dos d’âne, il est arrêté. « Je n’avais pas vu ni entendu la police », assure-t-il. Même logique lorsqu’il se rend au commissariat pour avouer avoir caillassé un car jaune. « J’ai ramassé un galet et jeté, mais je n’avais pas vu qu’un bus passait ». Puis la version évolue : « J’avais peur du chauffeur et j’ai caillassé le bus, mais je ne sais pas pourquoi ».
 

Et concernant la voiture volée à l’Etang-Salé, au volant de laquelle il est interpellé à Saint-Denis : « Je me promenais et je n’avais pas de transport. J’ai vu la fenêtre ouverte et les clés sur le contact donc j’ai pris la voiture. J’allais l’abandonner dans un parking ».
 
Le détenu, perdu, reconnaît le vol de la voiture, mais demande la relaxe ; ne sachant manifestement pas ce que ça signifie. Le regard distrait, il ne parvient pas à se défendre. Un avocat n’aurait pas été de trop. Le jeune homme est condamné à la même peine qu’en première instance, à savoir deux ans et demi de prison ferme.
 

 

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