
Le 31 décembre 2003, l'association Saint-Jean de Dieu, qui comptait près de 1.200 salariés, fermait ses portes, avec un important passif. Ses dirigeants avaient beau expliquer que s'ils en étaient arrivés là, c'était uniquement parce que le conseil général ne payait pas assez cher le prix des journées d'aide à domicile. On avait refusé de les écouter, préférant ne retenir que les arguments du Département selon lesquels l'association était soit-disant mal gérée. Et refusant de voir que l'association était bénéficitaire sur la partie établissements pour handicapés, financée par l'Etat et qui payait correctement, et qu'elle ne perdait de l'argent que sur la partie aides à domiciles, notoirement sous-payée par le conseil général.
Le 27 novembre 2009, rebelote. Cette fois, c'est au tour de l'ARAST de disparaitre, avec là aussi plus de 1.000 salariés. Avec les mêmes arguments. D'un côté, la direction de l'association expliquait qu'elle ne pouvait être que déficitaire vu le prix de journée que le conseil général acceptait de payer pour les aides à domicile. Et de l'autre, Nassimah Dindar mettait en avant la mauvaise gestion de l'association. Avec, là encore, un passif de 41 millions d'euros !
Depuis hier, l'information circule selon laquelle l'association Proxim'Services, qui a repris une bonne partie des salariés de l'ARAST, aurait à son tour des difficultés financières. On parle de 800.000 euros de passif. Et les salariés, dont certains ont déjà connu la fin tragique de Saint-Jean de Dieu puis de l'ARAST, craignent de revivre le même cauchemar.
Et à nouveau, on entend les mêmes arguments du côté du conseil général. Un cadre, interrogé par le JIR, fait mine de s'interroger : comment se fait-il, explique-t'il en substance, que certaines associations arrivent à s'en sortir en touchant 14 euros de l'heure, et que d'autres perdent de l'argent avec 17,59 euros de l'heure? Il n'est jamais venu à l'esprit de ce brave fonctionnaire, qui n'a jamais géré une association ou une société de sa vie, qu'il y a peut être des réponses autres que la mauvaise gestion. Par exemple, que certaines associations respecteraient les lois et les règlements, en matière de convention collective ou de taux d'encadrement des agents sur le terrain, tandis que les autres ne le feraient pas. Facile ensuite, dans une note succinte glissée aux élus qui n'y comprennent rien, juste avant le début de la séance, de leur expliquer que le conseil général a raison et que ce sont les associations qui sont mal gérées. Avis que les élus s'empresseront ensuite de voter et d'aller défendre devant les caméras...
Personne au conseil général ne s'est par exemple jamais demandé pourquoi les collectivités de métropole payaient l'heure d'aide à domicile 20 euros?
Nassimah Dindar de son côté ne s'est jamais étonnée de payer plus de 20 euros l'heure de vigile (certaines grandes surfaces la payent jusqu'à 23 euros...), alors qu'elle refuse de payer plus de 17,59 euros l'heure d'une aide à domicile. Alors que cette dernière a suivi une formation, qu'elle fait la toilette des personnes âgées, leurs courses, tient leurs comptes, etc... Alors que le vigile, sans vouloir rabaisser cette profession, est souvent payer à rester debout à surveiller la porte d'entrée...
Aujourd'hui, c'est donc l'heure de Proxim'Services, dont le directeur était pourtant présenté, jusqu'à il y a peu, comme un bon gestionnaire. Tout comme ceux de Saint-Jean de Dieu ou de l'ARAST, avant que les affaires les concernant n'éclatent... Au tour de qui demain?
A force, les esprits mal tournés vont finir par se demander s'il ne s'agit pas d'un mode de gestion organisé de la part du conseil général. On aide à la création d'associations dans l'aide à domicile, grosses consommatrices d'emplois, et donc endroits rêvés pour caser des militants ou des sympathisants par centaines. Ensuite, le conseil général ne leur paye pas assez cher les heures de travail, ce qui lui évite de sortir trop d'argent. Au bout de quelques années, ces associations font faillite, laissant des ardoises de plusieurs millions d'euros auprès des banques, mais aussi des organismes sociaux comme la Sécu ou la caisse de retraite complémentaire... Trous que ces caisses vont devoir combler grâce aux cotisations des autres salariés, c'est à dire vous, moi... Et on n'a plus qu'à recommencer en créant une nouvelle association qui va pouvoir à nouveau embaucher à la veille d'élections. Quitte à laisser sur le carreau ceux qui ne se sont pas montrés assez dociles, et à les remplacer par d'autres prêts à tout pour obtenir un emploi qu'ils pensent pérenne... Y compris à verser une salaire sous forme de cotisations à un certain parti politique, ou à aller faire du porte-à-porte pour certains élus le soir, en dehors de leurs heures de travail. Quand ce n'est pas pendant les heures de travail...
Le mauvais moment à passer dans ce scenario arrive quand la presse commence à révéler que l'association est lourdement déficitaire. Et surtout quand il faut la liquider, laissant sur le carreau plusieurs centaines de salariés, comme ce fut le cas pour l'ARAST, avant qu'ils ne soient repris pour la plupart après de longs mois de chômage. C'est ce qui arrive en ce moment à Nassimah Dindar, avec l'annonce des difficultés de Proxim'Services, à quelques semaines des élections législatives. Une nouvelle qui arrive au pire moment et qui est un sacré caillou dans la chaussure de la candidate aux législatives...
Problème de synchronisation, sans doute...
Le 27 novembre 2009, rebelote. Cette fois, c'est au tour de l'ARAST de disparaitre, avec là aussi plus de 1.000 salariés. Avec les mêmes arguments. D'un côté, la direction de l'association expliquait qu'elle ne pouvait être que déficitaire vu le prix de journée que le conseil général acceptait de payer pour les aides à domicile. Et de l'autre, Nassimah Dindar mettait en avant la mauvaise gestion de l'association. Avec, là encore, un passif de 41 millions d'euros !
Depuis hier, l'information circule selon laquelle l'association Proxim'Services, qui a repris une bonne partie des salariés de l'ARAST, aurait à son tour des difficultés financières. On parle de 800.000 euros de passif. Et les salariés, dont certains ont déjà connu la fin tragique de Saint-Jean de Dieu puis de l'ARAST, craignent de revivre le même cauchemar.
Et à nouveau, on entend les mêmes arguments du côté du conseil général. Un cadre, interrogé par le JIR, fait mine de s'interroger : comment se fait-il, explique-t'il en substance, que certaines associations arrivent à s'en sortir en touchant 14 euros de l'heure, et que d'autres perdent de l'argent avec 17,59 euros de l'heure? Il n'est jamais venu à l'esprit de ce brave fonctionnaire, qui n'a jamais géré une association ou une société de sa vie, qu'il y a peut être des réponses autres que la mauvaise gestion. Par exemple, que certaines associations respecteraient les lois et les règlements, en matière de convention collective ou de taux d'encadrement des agents sur le terrain, tandis que les autres ne le feraient pas. Facile ensuite, dans une note succinte glissée aux élus qui n'y comprennent rien, juste avant le début de la séance, de leur expliquer que le conseil général a raison et que ce sont les associations qui sont mal gérées. Avis que les élus s'empresseront ensuite de voter et d'aller défendre devant les caméras...
Personne au conseil général ne s'est par exemple jamais demandé pourquoi les collectivités de métropole payaient l'heure d'aide à domicile 20 euros?
Nassimah Dindar de son côté ne s'est jamais étonnée de payer plus de 20 euros l'heure de vigile (certaines grandes surfaces la payent jusqu'à 23 euros...), alors qu'elle refuse de payer plus de 17,59 euros l'heure d'une aide à domicile. Alors que cette dernière a suivi une formation, qu'elle fait la toilette des personnes âgées, leurs courses, tient leurs comptes, etc... Alors que le vigile, sans vouloir rabaisser cette profession, est souvent payer à rester debout à surveiller la porte d'entrée...
Aujourd'hui, c'est donc l'heure de Proxim'Services, dont le directeur était pourtant présenté, jusqu'à il y a peu, comme un bon gestionnaire. Tout comme ceux de Saint-Jean de Dieu ou de l'ARAST, avant que les affaires les concernant n'éclatent... Au tour de qui demain?
A force, les esprits mal tournés vont finir par se demander s'il ne s'agit pas d'un mode de gestion organisé de la part du conseil général. On aide à la création d'associations dans l'aide à domicile, grosses consommatrices d'emplois, et donc endroits rêvés pour caser des militants ou des sympathisants par centaines. Ensuite, le conseil général ne leur paye pas assez cher les heures de travail, ce qui lui évite de sortir trop d'argent. Au bout de quelques années, ces associations font faillite, laissant des ardoises de plusieurs millions d'euros auprès des banques, mais aussi des organismes sociaux comme la Sécu ou la caisse de retraite complémentaire... Trous que ces caisses vont devoir combler grâce aux cotisations des autres salariés, c'est à dire vous, moi... Et on n'a plus qu'à recommencer en créant une nouvelle association qui va pouvoir à nouveau embaucher à la veille d'élections. Quitte à laisser sur le carreau ceux qui ne se sont pas montrés assez dociles, et à les remplacer par d'autres prêts à tout pour obtenir un emploi qu'ils pensent pérenne... Y compris à verser une salaire sous forme de cotisations à un certain parti politique, ou à aller faire du porte-à-porte pour certains élus le soir, en dehors de leurs heures de travail. Quand ce n'est pas pendant les heures de travail...
Le mauvais moment à passer dans ce scenario arrive quand la presse commence à révéler que l'association est lourdement déficitaire. Et surtout quand il faut la liquider, laissant sur le carreau plusieurs centaines de salariés, comme ce fut le cas pour l'ARAST, avant qu'ils ne soient repris pour la plupart après de longs mois de chômage. C'est ce qui arrive en ce moment à Nassimah Dindar, avec l'annonce des difficultés de Proxim'Services, à quelques semaines des élections législatives. Une nouvelle qui arrive au pire moment et qui est un sacré caillou dans la chaussure de la candidate aux législatives...
Problème de synchronisation, sans doute...