Un homme de 31 ans, comparaissait cet après-midi pour des faits de conduite sans permis en état de récidive légale. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il a une fâcheuse tendance à pousser le bouchon toujours un peu plus loin. Avec 12 mentions à son palmarès, dont 6 pour conduites sans permis, le voilà devant la justice pour expliquer par quelle raison impérieuse, il a dû prendre son véhicule le 28 septembre dernier à 22h.
Mécanicien de son état, il allait livrer des pièces qu’il vendait via Facebook sur le parking de Jumbo Sainte-Marie. C’est au retour qu’il a été contrôlé au rond point par la gendarmerie. S’il reconnaît les faits à la barre, il s’est visiblement bien gardé de raconter toute son histoire aux gendarmes. Sous le coup d’un retrait de permis pour les mêmes faits, il purge une condamnation de 5 mois de prison ferme que le juge d’application des peines avait transformé en aménagement de peine afin de lui laisser une chance.
« La conduite sans permis est la délinquance la plus évitable qu’il soit, il suffit de ne pas prendre le volant »
Comme l’explique la procureure de la République : « Même s’il a un bon comportement devant nous, nous n’avons pas plus d’explications. Quand on touche à une voiture et qu’on est mécanicien, on sait qu’il faut le permis. La conduite sans permis est la délinquance la plus évitable qu’il soit, il suffit de ne pas prendre le volant. Il est déjà en aménagement de peine, il va falloir qu’il comprenne, c’est déjà sa 6 ème condamnation pour les mêmes faits. Je vous demande 6 mois de prison avec mandât de dépôt ainsi que la révocation totale de la peine aménagée ».
« Ce n’est pas un délinquant, il assume ses trois enfants, mais comme le montre l’enquête de personnalité, c’est un doucement doucement comme on dit ici. Il fait des efforts et continue à en faire. Seulement, il faut bien comprendre qu’à Sainte-Marie, l’absence de véhicule est un obstacle massif. Il faut 1h30 en bus pour faire 4 kilomètres. Même si l’infraction est évitable, c’est un garçon qui est rattrapable. La contrainte pénale est une solution envisageable avant l’incarcération », plaide la défense.
Si d’accoutumée le chiffre 13 est connu pour être porte bonheur ou au contraire signe de malheur, le prévenu se souviendra de sa 13e condamnation. Le tribunal le reconnaît coupable et le condamne à une peine de 5 mois de prison ferme. Il décerne un mandat de dépôt et prononce la révocation totale des 5 mois de la peine aménagée.