
Le prévenu est un homme de 45 ans qui se présente à la barre du tribunal pour s'expliquer de faits de violences habituelles. Le parquet a retenu une période de prévention allant du 1er janvier 2019 au 4 mars 2023, date des derniers faits.
Ce 4 mars à Saint-Denis, Patrick G. a bu comme à son habitude. Il rentre énervé et sa compagne et mère de ses trois enfants ne sait que trop bien ce qui peut arriver quand il est dans cet état. Comme d'habitude, elle marche sur des oeufs car un rien peut le faire basculer dans la violence. Pour lui il n'y a rien. Mieux encore, comme il l'indique à la barre : "je ne reconnais rien, il n'y a pas de violences. C'est elle qui s'en est prise à moi. Elle m'a serré le cou avec une main puis ensuite le bras. Le coup de poing est parti tout seul et elle est tombée".
Ceci étant dit et bien malgré lui, un coup est déjà avoué pour les faits du 4 mars. De plus, leur fille témoigne aux policiers qu'elle a vu son père assener un coup à sa mère qui s'est retrouvée au sol, l'oreille en sang. Face aux évidences, Patrick G. fini par reconnaître, s'excuser et demander de l'aide pour son alcoolisme, mais à sa manière : "Il y a des violences mais c'est pas tous les jours. Mais pourquoi tu attends que j'ai bu quelques coups pour me dire les choses". La victime, présente à l'audience, ne souhaite pas se constituer partie civile. "Quand il est à jeun, ça se passe bien, c'est quelqu'un de bien", indique-t-elle au président, ajoutant qu'elle a décidé de partir avec ses enfants vivre chez ses parents. La maison du couple, sur un terrain familial, appartient au prévenu.
"Il y a suffisamment d'éléments pour reconnaître des violences régulières"
"Il donne énormément de versions des faits sans jamais vraiment reconnaitre", tance le parquet. "Il y a suffisamment d'éléments pour reconnaitre des violences régulières, il y a de nombreuses blessures. Il reconnait à minima. Les proches craignent qu'il ne finisse par tuer madame. On sait à quel point c'est difficile de dénoncer ces faits. Tout le monde est au courant et personne ne dit rien. C'est un secret de polichinelle", insiste la procureure qui requiert une peine de 3 ans de prison dont 18 mois de sursis probatoire et le maintien en détention.
"Il n'a pas pu reconnaitre facilement car c'est dur de se dire qu'on est ce mari là et ce père là", répond la défense. "Ses regrets devant vous sont sincères. Le plus important aujourd'hui, c'est qu'il a pu identifier son problème et son besoin d'aide. Il a 7 mentions à son casier mais elles sont anciennes. Madame a quitté le domicile de monsieur et il est inséré. Il y a d'autres solutions à la détention comme le sursis ou la détention à domicile", plaide la robe noire.
Le prévenu écope, sous les yeux de ses enfants en pleurs, de 2 ans de prison dont 1 an de sursis probatoire. Il est maintenu en détention par le tribunal pour la partie ferme.
Ce 4 mars à Saint-Denis, Patrick G. a bu comme à son habitude. Il rentre énervé et sa compagne et mère de ses trois enfants ne sait que trop bien ce qui peut arriver quand il est dans cet état. Comme d'habitude, elle marche sur des oeufs car un rien peut le faire basculer dans la violence. Pour lui il n'y a rien. Mieux encore, comme il l'indique à la barre : "je ne reconnais rien, il n'y a pas de violences. C'est elle qui s'en est prise à moi. Elle m'a serré le cou avec une main puis ensuite le bras. Le coup de poing est parti tout seul et elle est tombée".
Ceci étant dit et bien malgré lui, un coup est déjà avoué pour les faits du 4 mars. De plus, leur fille témoigne aux policiers qu'elle a vu son père assener un coup à sa mère qui s'est retrouvée au sol, l'oreille en sang. Face aux évidences, Patrick G. fini par reconnaître, s'excuser et demander de l'aide pour son alcoolisme, mais à sa manière : "Il y a des violences mais c'est pas tous les jours. Mais pourquoi tu attends que j'ai bu quelques coups pour me dire les choses". La victime, présente à l'audience, ne souhaite pas se constituer partie civile. "Quand il est à jeun, ça se passe bien, c'est quelqu'un de bien", indique-t-elle au président, ajoutant qu'elle a décidé de partir avec ses enfants vivre chez ses parents. La maison du couple, sur un terrain familial, appartient au prévenu.
"Il y a suffisamment d'éléments pour reconnaître des violences régulières"
"Il donne énormément de versions des faits sans jamais vraiment reconnaitre", tance le parquet. "Il y a suffisamment d'éléments pour reconnaitre des violences régulières, il y a de nombreuses blessures. Il reconnait à minima. Les proches craignent qu'il ne finisse par tuer madame. On sait à quel point c'est difficile de dénoncer ces faits. Tout le monde est au courant et personne ne dit rien. C'est un secret de polichinelle", insiste la procureure qui requiert une peine de 3 ans de prison dont 18 mois de sursis probatoire et le maintien en détention.
"Il n'a pas pu reconnaitre facilement car c'est dur de se dire qu'on est ce mari là et ce père là", répond la défense. "Ses regrets devant vous sont sincères. Le plus important aujourd'hui, c'est qu'il a pu identifier son problème et son besoin d'aide. Il a 7 mentions à son casier mais elles sont anciennes. Madame a quitté le domicile de monsieur et il est inséré. Il y a d'autres solutions à la détention comme le sursis ou la détention à domicile", plaide la robe noire.
Le prévenu écope, sous les yeux de ses enfants en pleurs, de 2 ans de prison dont 1 an de sursis probatoire. Il est maintenu en détention par le tribunal pour la partie ferme.