Face à ces contextes familiaux très fragilisés, les Espaces de rencontre (Er) constituent souvent le dernier rempart avant la rupture définitive du lien entre l’enfant et ses parents, et représentent un maillon essentiel à la prévention des ruptures familiales dans le respect de l’intérêt de l’enfant et de son droit fondamental de voir ses parents.
A La Réunion, l’UDAF a mis en place depuis plusieurs années avec la Caf et les tribunaux, 2 espaces de rencontre, l’un à Sainte-Marie et l’autre à Saint-Louis.
Au regard des enjeux du développement du soutien à la parentalité, et dans le cadre des travaux préparatoires du Schéma départemental des services aux familles (SDSF), la création de deux autres espaces de rencontre et de médiation familiale, l’une dans l’ouest et l’autre dans l’Est a été actée.
Au-delà d’une meilleure couverture territoriale, il s’agit de rendre ces espaces plus accessibles, en favorisant des modalités d’accueil spontané, soit directement sur initiative d’un parent, ou par l’intermédiaire du réseau des médiateurs familiaux ou des travailleurs sociaux.
C’est l’objet de l’appel à projets qui a été signé le mercredi 28 octobre 2020 à l’UDAF à l’occasion de la visite de M. Adrien Taquet, secrétaire d’État chargé de l’enfance et des familles par la Caf, le Conseil Départemental, le Tribunal judiciaire et le secrétaire d’État.
L’Espace de rencontre est un lieu tiers, neutre et transitoire qui permet aux parents et à leurs enfants d’établir, de reprendre ou de maintenir des relations lorsque l’exercice des droits de visite est interrompu ou rendu difficile dans un contexte de séparation parfois conflictuel.
La fonction « tiers » de ce dispositif de soutien à la parentalité et de prévention des violences faites aux enfants s’exerce par le lieu, extérieur au domicile de chacun des parents, et par l’intervention de professionnels issus du milieu psycho-éducatif qui veillent à la conservation de la relation de l’enfant avec chacun de ses parents en cours de séparation ou séparés, ou avec ses grands-parents, qui éprouvent des difficultés à maintenir l’exercice régulier de leur droit de visite. Il a vocation, dans la relation à l’enfant, de mettre à distance l’expression du conflit et des tensions conjugales et familiales.
Ce service peut être sollicité spontanément par les familles, les acteurs du soutien à la parentalité ou sur ordonnance d’un magistrat désignant cet espace comme lieu d’exercice du droit de visite.
L’appel à projets s’adresse aux associations et collectivités locales susceptibles de porter ce type d’actions.