Chacun fait cavalier seul. La devise est aussi bien applicable à gauche qu’à droite dans la courte campagne des élections municipales anticipées de Sainte-Suzanne.
Fort de ses 19,1% des suffrages lors des cantonales de 2011, Antonio Grondin n’avait en effet aucunement intérêt à attendre la décision de « la Réunion en confiance », arrivée en troisième position en 2011 avec Eddie Adékalom (11,4%). Quant à la stratégie du mouvement de Didier Robert, elle est évidemment de présenter ses hommes à chaque élection.
Antonio Grondin, électron libre de la vie politique de Sainte-Suzanne, n’en est pas à son coup d’essai. En 2004, pour les cantonales également, il avait réalisé un score de 5,2%. Il était déjà le troisième homme à l’époque sous l’étiquette « divers droite ».
L’année dernière, il s’était vu refuser l’étiquette du Nouveau Centre aux cantonales. Peine perdue, c’est donc sans étiquette et pour la population de Sainte-Suzanne qu’il quadruplera son score d’il y a sept ans.
« Monsieur Grondin est déjà prêt à faire alliance avec Alamélou »
Si des tentatives de rapprochement ont bien eu lieu ces derniers jours entre Antonio Grondin et la liste qui devrait être menée par Eddie Adékalom, les conclusions semblaient déjà connues.
Au mois de décembre, après le retour dans un grand fracas de Maurice Gironcel, Antonio Grondin avait en effet tenté de se trouver des points communs avec le dissident Daniel Alamélou. Une manoeuvre rédhibitoire pour les frères Adékalom. « Monsieur Grondin est déjà prêt à faire alliance avec Alamélou », nous avouait le président de l’association « Construisons pour Sainte-Suzanne », Johnny Adékalom. « L’opposition ? C’est nous ! », avait-il conclu. Les dés étaient déjà jetés.
Hier, Antonio Grondin a coupé court à des tentatives de dernières minutes en présentant, relativement tôt, sa liste en préfecture. Tous les candidats ont jusqu’à jeudi 18h pour se présenter au Bureau des élections.