Le président de la Transition, Andry Rajoelina, a décidé de ne pas briguer la présidence de Madagascar, a-t-il annoncé mardi soir lors d’une allocution télévisée.
Au micro de Radio France International, Andry Rajoelina s’est expliqué sur son renoncement à l’investiture suprême, précisant toutefois qu’aucune pression extérieure n’a dicté son choix.
« J’ai protégé la souveraineté malgache. Il est vraiment important pour nous d’avoir une liberté de choisir, une liberté de décider. Et durant la transition, on a pu prouver qu’on pouvait bâtir, qu’on pouvait construire, et qu’on pouvait s’en sortir, même si la communauté internationale a suspendu les aides pour Madagascar. Donc, la décision de l’Union européenne n’a pas du tout influencé ma décision, qui reflète la proposition que j’ai émise lors de la dernière rencontre aux Seychelles« , a argumenté Andry Rajoelina.
Une position qu’il avait déjà exprimée le 12 mai 2012 dans le cadre d’une sortie officielle. Selon Andry Rajoelina, son choix d’aujourd’hui n’est que le respect de la parole donnée au peuple malgache.
« J’ai rempli les conditions pour être candidat. Mais bon nombre de nos partisans et la majorité du peuple malgache savent qu’aujourd’hui, s’il se passe des élections à Madagascar, je serai élu. Mais ce qui est important, ce n’est pas d’être élu. C’est, en tant qu’homme d’Etat, de respecter sa parole du 12 mai 2010, et aussi de prendre une décision pour le bien-être de la population. Je préfère me sacrifier, plutôt que de sacrifier les vingt-deux millions de Malgaches« , a également précisé le président de la Transition.