Revenir à la rubrique : Santé

Androcur : Le médicament qui favorise le développement de tumeurs cérébrales

Une étude a révélé le mois dernier quatre cas de développement de tumeurs intracrâniennes survenus lors de la grossesse chez des femmes ayant pris le médicament Androcur. Ce traitement hormonal, prescrit comme contraceptif et contre l’hirsutisme (une pilosité de type masculin), expose les femmes au moment de la grossesse – où le niveau de progestérone […]

Ecrit par zinfos974 – le vendredi 05 juillet 2019 à 17H24

Une étude a révélé le mois dernier quatre cas de développement de tumeurs intracrâniennes survenus lors de la grossesse chez des femmes ayant pris le médicament Androcur. Ce traitement hormonal, prescrit comme contraceptif et contre l’hirsutisme (une pilosité de type masculin), expose les femmes au moment de la grossesse – où le niveau de progestérone dans le corps augmente – à des risques de tumeurs, même plusieurs années après qu’elles l’aient arrêté. La tumeur serait déjà présente, mais grossirait au moment de la fluctuation d’hormones.
 
C’est l’étude du centre régional de pharmacovigilance (CRPV) à Paris qui a porté sur 298 cas de tumeurs cérébrales (seulement 11 étaient des hommes) sous acétate de cyprotérone, le principe actif d’Androcur entre 2014 et 2018, et révélé quatre cas survenus pendant la grossesse.
 
L’Androcur et ses génériques auraient trop souvent été prescrits en dehors des indications autorisées. Selon l’assurance maladie, plus de 400.000 femmes ont été traitées avec de l’acétate de cyprotérone entre 2006 et 2014. À partir de 2018, les ventes ont baissé de près de 50%. Et La Réunion est également concernée. Les médecins sont encouragés à inviter leurs patients – même ceux qui ne sont plus sous Andocur – à passer des IRM pour s’assurer qu’il n’y ait pas de tumeur.
 
« Ma gynécologue ne m’a même pas avertie »
 
C’est le cas d’Anaïs* qui a pris Androcur pour ses effets contraceptifs pendant 20 ans, avant de l’arrêter il y a quatre ans. Ce n’est que récemment qu’elle a été informée du risque et a décidé de faire des analyses. Tout va bien pour elle, fort heureusement. « Je pense que peu ou pas de femmes à La Réunion sont au courant, s’indigne-t-elle, ma gynécologue ne m’a même pas avertie ».
 
Le médicament est désormais très encadré et seuls les gynécologues et urologues peuvent le prescrire. L’ANSM (Agence nationale de sécurité des médicaments) a néanmoins lancé un numéro vert (0 805 04 01 10) pour toute personne ayant des questions à ce sujet.

 

*nom d’emprunt

 

Thèmes :
Message fin article

Avez-vous aimé cet article ?

Partagez-le sans tarder sur les réseaux sociaux, abonnez-vous à notre Newsletter,
et restez à l'affût de nos dernières actualités en nous suivant sur Google Actualités.

Pour accéder à nos articles en continu, voici notre flux RSS : https://www.zinfos974.com/feed
Une meilleure expérience de lecture !
nous suggérons l'utilisation de Feedly.

S’abonner
Notification pour
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires

Dans la même rubrique

Fin de la vente d’alcool réfrigéré dans les grandes surfaces de La Réunion

La préfecture de La Réunion, l’ARS et les acteurs économiques ont signé une charte pour lutter contre les consommations à risque d’alcool. Parmi les nouvelles mesures qui seront mises en place, l’arrêt de la vente d’alcool réfrigéré dans les grandes surfaces réunionnaises, mais aussi des 4×3 et des couvertures de catalogues de vente une semaine avant les fêtes des mères et des pères.