Mouvement du personnel hospitalier et débat sur l’indexation : Le respect des principes
Le CHU de La Réunion est actuellement confronté à de sérieuses difficultés provoquées par la mise en œuvre du « Plan de Retour à l’Équilibre » (PRE).
C’est dans ce contexte de tension déjà très vives qu’est intervenue l’initiative de suppression de l’indexation des primes du personnel hospitalier.
On voudrait que le personnel soit la variable d’ajustement des contraintes budgétaires du CHU, on ne s’y prendrait pas autrement !
La réaction des organisations syndicales et du personnel pour défendre leurs intérêts est tout à fait légitime.
Le débat sur l’indexation des agents de la fonction publique hospitalière est inséparable du débat global sur la fonction publique d’État et territoriale outre-mer.
France Réunion Avenir tient à rappeler que cette question controversée ne peut trouver une issue positive dans des conditions de sérénité nécessaires qu’à partir du respect absolu d’un certain nombre de principes, qu’il convient ici de rappeler.
1°) Premièrement, les droits et avantages acquis des personnels actuellement en poste doivent être respectés.
Cela signifie qu’aucune diminution de la rémunération, sous quelque motif que ce soit, ne peut être acceptée et imposée unilatéralement par l’employeur.
Le contrat de travail qui engage les deux parties doit être respecté.
2°) Deuxièmement, toute réforme concernant l’indexation ne peut donc concerner que les futurs entrants dans la fonction publique d’État, hospitalière, ou territoriale.
Là encore, un principe clair doit être affirmé : celui de la compensation de la « chèreté de la vie ».
Sur la base de ce principe, l’indemnité de vie chère est parfaitement justifiée indépendamment de la question discutée de l’index de correction.
Cette indemnité de vie chère qui est actuellement de 35% pour La Réunion, doit être sauvegardée, au-delà des différentes évaluations des différentiels de coût de la vie qui sont souvent divergentes.
3°) Troisièmement, la vie étant chère pour tout le monde, le gouvernement doit appliquer la même indemnité de vie chère aux minimas sociaux (RSA, petites retraites). S’agissant des salariés du privé, la revalorisation des salaires doit être accompagnée par le Gouvernement de l’allègement des charges pour les employeurs.
France Réunion Avenir considère que l’application de l’indemnité de vie chère à tous les revenus est une mesure de justice en application du principe d’Egalité.
André Thien Ah Koon, président de France Réunion Avenir