Curieux personnage que ce Dédé !
“J’ai connu Dédé quasiment à mon entrée en sixième, en 1958, au vieux lycée Leconte-de-Lisle de la rue Jean-Chatel (actuel collège Bourbon). Nous sommes très vite devenus des amis, amitié que j’ai également partagée avec son frère, le regretté Mico, trop tôt arraché à l’affection unanime. Curieux personnage que ce Dédé ! », raconte Jules, son ami d’enfance.
« Ses origines expliquent en grande partie l’homme qu’il est devenu. Son père est exploitant agricole, éleveur, planteur, maraîcher, entre la Plaine-Saint-Paul et Bellemène. La maman s’occupe de la maison et de la descendance. Un milieu où les valeurs familiales, l’entraide, la solidarité et le sens de l’effort sont au frontispice de leur case. Le goût d’apprendre et de transmettre aussi. Tout en poursuivant un cursus primaire et secondaire des plus honorables en ‘section philo’, l’ami Dédé s’intéresse très tôt à la musique, sous toutes ses formes. Cette passion irrépressible ne le quittera plus jamais ».
Dédé passionné de musique en tout genre
Dédé, passionné par le rock’ n’ roll naissant (Shadows, Elvis, Stones, Beatles, Beach Boys… ), acquiert vite de solides connaissances dans bien d’autres domaines musicaux, classique, jazz, blues, latino, etc. La mode faisant, il s’essaie même à la guitare mais n’insistera guère, préférant aller écouter, de longues heures durant, l’AJER, les Chats Noirs, les Torpilleurs, les Loups, groupes phares des années yéyé réunionnaises. Dans le même temps, il suit les prestations des musiciens locaux, Jazz Tropical (Vinh San), Julot Arlanda, Donat, Tropina…
“Pendant ma petite enfance, j’ai été bercé par beaucoup de musiques, mais j’ai eu deux influences majeures. Étant marmaille, j’étais confié à ma nénène Paulina Langromme, une descendante d’esclaves. Elle était ma deuxième maman et le soir, pour m’endormir, elle me fredonnait des airs de maloya, appris dans sa famille lors de ‘service kabaré’, les cérémonies en hommage aux ancêtres… Voilà pour l’influence maloya”, explique Dédé Maurice.
La famille d’André Maurice habitait et habite toujours rue Maréchal-Leclerc à cent mètres de la Société Ouvrière (une salle de réception) et à une cinquantaine de mètres à vol d’oiseau de la Terrasse de la Belle Etoile, un salon de bal célèbre où étaient régulièrement organisées des soirées dansantes animées par les orchestres en vogue. Au programme, des succès sur tous les rythmes, paso, tango, mambo, calypso, biguine et séga évidemment. L’accordéoniste Loulou Pitou reste le premier musicien que Dédé a entendu en live avec son séga sur la Terrasse de la Belle Etoile en 1953/1954. Il n’avait à l’époque que 6 ou 7 ans. C’est pour cela qu’il dit que Loulou est son parrain du séga.
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