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Anaïs Patel étrille La République en Marche

La fondatrice du mouvement En Marche à La Réunion a finalement claqué la porte du jeune parti politique il y a quelques mois, comme elle l’annonce sur sa page Facebook. Un départ "sans haine et sans rancoeur", alors même qu'elle y décrit le siège de LREM comme "constitué majoritairement de jeunes mâles blancs".

Ecrit par zinfos974 – le vendredi 22 mai 2020 à 12H34

« C’est là que j’ai compris que nous ne récupérerions que des miettes. »
 
La déception d’Anaïs Patel se devine alors qu’elle raconte ses débuts au sein du parti présidentiel, et la découverte de l’organigramme de La République en Marche : « Nous faisions partie d’un sous service, lui-même sous service d’un autre service. Malheureusement, ces miettes nous en avions besoin. »
 
La Réunionnaise avait rejoint les marcheurs dès 2016 en fondant le mouvement En Marche à La Réunion. En février 2019, elle avait été nommée au sein de la Task Force Outre-mer par le bureau exécutif juste après la nomination de Farid Mangrolia en tant que référant départemental LREM.
 
« Moi qui rêvais de France de l’Océan Indien, de réforme constitutionnelle, d’adaptation des normes, d’augmentation des minimas sociaux, j’ai dû me battre pour garder nos acquis. Aujourd’hui, le bilan est lourd de conséquences pour nos territoires ultramarins et la crise économique et sociale qui s’annonce suite au confinement, ne fera que les exacerber. Je voulais vous dire que tout cela ne se fera plus en mon nom. J’ai quitté depuis plusieurs mois maintenant LREM sans haine et sans rancœur car j’ai espoir que nous trouvions ce chemin d’une société sans inégalité sociale et dans laquelle la France de l’océan Indien sera placée au coeur des préoccupations de nos dirigeants », indique-t-elle sur sa page Facebook.
 
L’annonce de son départ fait écho à celui de plusieurs députés de la majorité ayant eux aussi quitté LREM. Ils sont 17 à avoir décidé de créer leur propre groupe à l’Assemblée, nommé Ecologie Démocratie Solidarité.

 

 

J’ai adhéré à En Marche dès mai 2016 parceque je croyais que la société civile, les gens comme vous et moi pouvions contribuer à faire changer notre société afin de réduire les inégalités. A la Réunion en particulier, il y avait tant de choses à faire. Lors de la transformation en LREM, j’ai été conviée à visiter le siège basé dans un quartier huppé à Paris. J’ai constaté que la société civile LREM etait constituée majoritairement de jeunes mâles blancs costume cravate ayant une méconnaissance notoire des Outre-mer. Sur l’organigramme nous faisions partie d’un sous service, lui-même sous service d’un autre service. C’est là que j’ai compris que nous ne récupèrerions que des miettes. Malheureusement, ces miettes nous en avions besoin. Moi qui rêvais de France de l’Océan Indien, de réforme constitutionnelle, d’adaptation des normes, d’augmentation des minimas sociaux, j’ai du me battre pour garder nos acquis. Aujourd’hui, le bilan est lourd de conséquences pour nos territoires ultramarins et la crise économique et sociale qui s’annonce suite au confinement, ne fera que les exacerber. Je voulais vous dire que tout cela ne se fera plus en mon nom. J’ai quitté depuis plusieurs mois maintenant LREM sans haine et sans rancœur car j’ai espoir que nous trouvions ce chemin d’une société sans inégalité sociale et dans laquelle la France de l’océan Indien sera placée au coeur des préoccupations de nos dirigeants

 

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