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Ambiance délétère à la coopérative Artisanat de La Réunion : Une réunion de travail « avant la fin de l’année »

[Lancée en grande pompe en janvier 2015]urlblank:http://www.zinfos974.com/Gillot-Ouverture-de-la-premiere-boutique-sous-douane-dediee-a-l-artisanat_a96452.html , la société coopérative d’intérêt collectif « Artisanat de La Réunion » connaît de très grosses turbulences…De nombreux artisans pointent la gestion de cette coopérative, embourbée depuis plusieurs mois dans plusieurs procédures disciplinaires et confrontée à une chute de son chiffre d’affaires. La coopérative Escale Artisanat de La Réunion est […]

Ecrit par SI – le jeudi 07 décembre 2017 à 11H58

[Lancée en grande pompe en janvier 2015]urlblank:http://www.zinfos974.com/Gillot-Ouverture-de-la-premiere-boutique-sous-douane-dediee-a-l-artisanat_a96452.html , la société coopérative d’intérêt collectif « Artisanat de La Réunion » connaît de très grosses turbulences…De nombreux artisans pointent la gestion de cette coopérative, embourbée depuis plusieurs mois dans plusieurs procédures disciplinaires et confrontée à une chute de son chiffre d’affaires.

La coopérative Escale Artisanat de La Réunion est une SCIC gérée en SARL qui regroupe 60 associés : 59 artisans et la Chambre de métiers et d’artisanat de La Réunion, chacun à une voix. La gérante de la coopérative, Marie-Claire Mussard, également élue à la CMAR, a été élue à sa tête au mois d’août 2015. Un responsable réseau avait été embauché dans la foulée et la première boutique en douane à l’aéroport Roland-Garros a été ouverte le 16 décembre 2015. Depuis, deux autres boutiques ont été ouvertes à Cilaos et à l’aéroport de Pierrefonds.

Mais aujourd’hui, ils sont « plusieurs » artisans selon une personne proche du dossier à déplorer la gestion de Marie-Claire Mussard. Des artisans qui reprochent à l’ancienne directrice de la Maison du Vacoa à Saint-Philippe son « inaction ». « Depuis le premier jour de son élection, la gérante n’a en aucun cas dirigé. En 18 mois à la tête de la coopérative, elle n’a jamais mis les pieds sur les trois sites ! Pire, elle ne s’est pas occupée des demandes de subventions et de convention pour les deux nouvelles boutiques de Cilaos et à l’aéroport de Pierrefonds et n’a pas recherché tous les fournisseurs pour maintenir le bon fonctionnement de la coopérative », affirme cette personne. La situation financière de la SCIC ne serait quant à elle « pas au plus mieux » : « la gérante décide seule de l’arrêt de matières comme la lave qui engendre une perte du chiffre d’affaires d’environ 10 000 euros par mois. Il n’y a qu’à voir la baisse du chiffre d’affaires entre octobre 2016 et octobre 2017 pour se rendre compte des dérives de cette coopérative : il est passé de 68 000 euros à 36 000 euros ».

Outre ces « manquements » d’ordre administratifs de la part de Marie-Claire Mussard, notre contact assure que le climat au sein de la coopérative est particulièrement « anxiogène », avec « plusieurs cas de licenciements, de congés maladies voire même de harcèlements ». « Les artisans ne remercieront jamais assez M.Picardo d’avoir eu cette merveilleuse idée de boutique à l’aéroport. Mais nous lui demandons juste de prendre en compte la détresse de certains d’entre nous. Les artisans souhaitent la tenue immédiate d’une assemblée générale extraordinaire pour nommer un nouveau gérant et un nouveau conseil d’administration car ils ne souhaitent plus travailler avec Mme Mussard », ajoute notre contact.

La principale mise en cause dans cette affaire, que nous avons contacté début décembre, a tenu à réagir à ces accusations. « Je pense que les artisans qui ont pris contact avec vous, sont très mal informés des statuts de la démarche d’une coopérative », lance-t-elle d’emblée.

« Tout n’est pas rose dans la vie d’une entreprise »

Si elle reconnaît que « tout n’est pas rose dans la vie d’une entreprise », elle affirme que la « majorité des artisans de la coopérative » la soutiennent dans sa gestion. « Au bout un an d’activité, quand j’ai eu le bilan d’activité de notre cabinet, j’ai eu la mauvaise surprise de voir des problèmes au niveau des stocks. Suite à cette découverte, la coopérative a porté plainte et une procédure judiciaire a été engagée », affirme Marie-Claire Mussard.

Ce souci rencontré au niveau des stocks serait à l’origine de la baisse du chiffre d’affaires de la coopérative assure Marie-Claire Mussard. « De plus, à cause de cette histoire, la coopérative a dû faire face à des arrêts de travail importants, sans compter les travaux de l’aéroport Roland-Garros qui ont également eu un impact sur le fonctionnement de la boutique », ajoute-t-elle. 

Bernard Picardo, qui a répondu à notre sollicitation, joue pour sa part la carte de l’apaisement. Lors d’une rencontre avec une dizaine d’artisans de la coopérative il y a une dizaine de jours, le président de la Chambre de métiers a pu noter les « difficultés » rencontrées au sein de ce « bel outil ». « Je les ai rencontré lors de cette réunion afin de lever quelques incompréhensions entre eux et Mme Mussard. Avant la fin de l’année une réunion de travail est prévue pour mettre toutes les parties autour de la table et lever les incompréhensions pour trouver une solution. C’est dans la concertation que l’on avance et pas dans le conflit », explique le patron des artisans.

La mise en place d’un commissaire aux comptes demandée par Picardo

Une réunion attendue « avec impatience » par Marie-Claire Mussard. « Je n’aime pas la tournure que cela a pris et j’aimerais apporter des réponses lors de cette réunion. En attendant je suis sereine : je ne vois pas pourquoi tout cela va me déstabiliser, je sais ce que j’ai agi en toute légalité », clame-t-elle.

Outre la tenue de cette réunion, Bernard Picardo a également demandé la mise en place d’un commissaire aux comptes « afin d’avoir de la transparence sur le fonctionnement de la coopérative », nous a-t-il garanti. « On saura dans quelques temps pourquoi le chiffre d’affaires est en baisse », prévient le président de la chambre consulaire. Bernard Picardo a tout de même appelé les artisans à « prendre leur destin en main » en convoquant une assemblée générale extraordinaire « comme le prévoit les statuts » si de telles dérives sont constatées au sein de la coopérative.

 

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