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Altercation entre un homme et un policier: Chacun sa version…

On l'appellera Pierre. L'homme qui a souhaité s'exprimer par le biais de notre presse est convoqué devant le tribunal correctionnel, au mois de novembre, pour "outrage, rébellion et violences sur agent de la force publique". Il conteste vivement la version du policier et est aujourd'hui soutenu par l'association Stop injustice.

Ecrit par . – le lundi 23 juillet 2012 à 16H22

Le lundi 9 juillet, Pierre, gardien d’immeuble de la rue Decaen à Saint-Denis, arrose la cour quand un individu vient à sa rencontre. Il s’agit d’un policier de la sûreté départementale.

Dans un article du Jir paru quelques jours après les faits, l’agent aurait été « pris à partie » par un homme alors qu’il doit remettre une convocation à son frère. Pierre n’a pas vécu la scène de la même façon. « Un individu se présente, me montre sa carte de policier et demande à parler à M.X. Je lui dit que c’est moi avant qu’il me donne le prénom et que je réalise que c’est mon frère« , explique-t-il.

Pierre informe alors l’agent que son frère n’habite plus à cette adresse et lui demande, avant de livrer sa nouvelle adresse, « quel est votre ‘ordre de mission’? On ne sait jamais, je ne voulais pas donner l’adresse de mon frère à n’importe qui, je pensais ainsi vérifier s’il s’agissait bien d’un policier ».

« Comence pa fait chié a moin. Moin lé la police »

Selon Pierre, cette phrase a suffit à provoquer la colère de l’agent qui lance avec autorité : « Commence pa fé chié à moin. Moin lé là police. Mi fé sak mi veu. Ou sa regretter. Donne a moin out carte d’identité ». Selon le Jir, c’est Pierre qui « lui demande de justifier sa venue puis commence à l’insulter. Souhaitant contrôler son identité, le policier est bousculé et reçoit un coup de poing au visage« .

Pierre conteste ce récit. « Je pose mon tuyau et me rend vers l’immeuble pour aller chercher ma pièce d’identité, j’habite sur mon lieu de travail. L’agent fait mine de me barrer le passage puis, devant la porte d’entrée, il m’empêche de faire le code », raconte-t-il avant de poursuivre : « Il m’attrape, me fait faire un demi tour et m’assène un coup de genou dans le dos. Déséquilibré, je tombe sur lui, qui lui même déséquilibré se retrouve dos contre un mur en continuant à m’immobiliser. Il met son bras autour de mon cou et serre fort. Je me débat, je commence à voir noir, je mets des coups de part et d’autre pour me défendre. Puis dans un geste d’instinct, je lui attrape les parties génitales. Il finit alors par me lâcher« , décrit Pierre. L’homme serait alors parti se mettre à l’abri. Il court vers le hall d’entrée en criant « ou la étrangle a moin« , relatera un témoin. Selon les informations délivrées par le journal, Pierre prend la fuite en menaçant de mort l’agent.

Tous deux s’accordent au moins sur une chose, l’agent prend alors son téléphone pour appeler du renfort. Pierre est interpellé et maintenu en garde à vue pendant plus de 30 heures. Aujourd’hui, il est soutenu par l’association Stop injustice.

Il regrette l’ampleur des événements mais continue de contester les chefs d’accusation qui lui sont reprochés : « Je ne l’ai pas insulté ni agressé, je me retrouve aujourd’hui à risquer une lourde peine. C’est dur« .

 

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