Notre ministre de l’Education Nationale a pris le petit déjeuner dans une école de Port – Sainte- Maxence sous le prétexte que dans les écoles de secteurs défavorisés, les enfants n’avaient pas le temps de prendre un en cas avant d’aller en classe. Certains diront que les revenus des parents ne permettaient pas d’offrir un petit déjeuner décent à leur progéniture. On est là dans l’assistanat total ! Ces parents qui laissent leurs enfants devant leur tablette, télé, et autres ordinateurs, à veiller tard le soir, « n’ont pas le temps… ».
A la Réunion, en ZEP, le petit déjeuner à l’école a longtemps été servi. Il faut dire que , souvent, les élèves n’avaient que ce petit déjeuner et le repas de midi à l’école comme nourriture quotidienne. Blanquer n’a rien inventé, et les motifs de cette aide n’ont rien de comparable avec les motifs métropolitains.
Aujourd’hui, les parents n’éduquent plus et vont au plus urgent et au plus facile. Le petit déjeuner, pourtant essentiel pour démarrer la journée, est banni. Il m’est arrivé, dans ma vie professionnelle d’enquêter sur le goûter des enfants avec une nutritionniste, à la récréation. J’ai visité les poubelles de la cour, et ce que j’y ai constaté est affligeant : nos enfants ne se nourrissaient que de cochonneries sous sachet, néfastes à leur santé, parce qu’ils avaient sauté le petit déj’ ! je dois préciser que l’école était une école d’application fréquentée par un public de classe moyenne ou supérieure. Comme quoi, le niveau social n’a rien à voir avec cette attitude .
En conclusion, l’Education Nationale n’a pas à se substituer aux parents. C’est à eux d’éduquer leurs enfants en leur imposant un rythme en adéquation avec leurs activités scolaires.
