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Alfred Chane Pane : Jacques Tillier a-t-il tous les droits ?

La partie de tennis continue.
Alfred Chane Pane et Jacques Tillier ne cessent de se répondre. L'un via la presse avec des communiqués, l'autre au travers de ses éditos.
On aurait pu penser que les choses se seraient calmées après la reprise de l'impression du JIR vendredi matin. Apparemment, l'édito du samedi n'a pas plu à  Alfred Chane Pane qui a mis le week-end à  peaufiner sa réponse. Réponse qu'il a envoyée à  l'ensemble de la presse.
Nous la reproduisons ci-dessous.
Suite au prochain épisode.
Pierrot Dupuy

Ecrit par 1654 – le lundi 10 octobre 2022 à 16H39

« Ne remets pas une pièce dans la machine, baisse la tête et ça va passer, disent mes proches. Totoche a lu, me disent les inconnus que je croise dans la rue.

Comme tout Réunionnais, j’aspirais à  vivre en paix. Les récentes attaques de Jacques Tillier m’ont fait sortir de l’ombre et m’ont cloué au pilori, en place publique. Mais encouragé par ces nombreux inconnus, j’ai décidé de faire un pas en avant et de considérer ce pilori comme une tribune où je rendrai coup pour coup, la parole libérée.

Abracadabra

Il faut reconnaître un grand talent de conteur à  Jacques Tillier, une plume truculente dit son lieutenant. Je lui reconnais même le talent de magicien. Ou comment faire prendre des vessies pour des lanternes avec conviction.

Retour en arrière. Dès lundi dernier, au lendemain du débrayage de mes rotativistes (je les ai félicités pour leur courage et j’ai confirmé qu’ils avaient eu raison), je propose une médiation pour pouvoir redémarrer immédiatement l’impression. Il fallait le faire de façon responsable pour éviter des conséquences graves sur le JIR et son personnel.

Le mardi, Jacques Tillier répond : « On tire d’abord et on discute après ». A-t-il eu peur de la contradiction qu’allaient lui opposer mes rotativistes, que j’avais choisis pour être mes médiateurs ? Je me rappelle en effet que son passage en tant que directeur de l’Union de Reims avait généré en lui la peur de l’ouvrier, selon ses propres dires.

On voit alors le talent du magicien à  l’œuvre : selon Jacques Tillier, c’est Alfred Chane Pane qui bloque depuis le début la Liberté de la Presse, que c’est intolérable, et patati et patata alors qu’il ne prend même pas la peine de venir discuter pour avancer. Il préfère chercher une condamnation, ça fait plus viril.

Le mercredi, la larme à  l’œil, il met en avant ses malheureux employés qui, pour les plus précaires, vont mourir de faim par la faute de l’affreux imprimeur qui n’imprime plus. Et évite les questions sur son insolente rémunération personnelle, et surtout ne dit pas pourquoi il maintient ses vendeurs dans la précarité (statut VPCTI) sans droit au chômage technique, alors que la Cour de Cassation a déjà  tranché depuis mars 2020 dans un tel contexte (l’affaire Uber).

Le jeudi, il obtient donc la condamnation qu’il recherchait. Une condamnation à  quoi ? A faire ce que je proposais depuis lundi, c’est-à -dire à  reprendre l’impression. Ce n’est pas la reprise de l’impression ni même la sauvegarde de son entreprise qu’il visait, mais c’était de pouvoir me remettre sur le pilori à  nouveau grâce à  cette condamnation. Pour qu’il puisse clamer haut et fort que Alfred Chane Pane a été CONDAMNE à  reprendre l’impression, que la liberté de la presse a vaincu, etc.

Il évite volontairement de s’attarder sur le fait que c’est au Tribunal de Commerce, et en référé, que fut prise cette DECISION PROVISOIRE (30 jours) et CONSERVATOIRE, uniquement dans le but de sauver l’entreprise JIR, et non pas de juger sur le fond du litige et encore moins de juger sur la question de la liberté de la presse. On fait quoi dans 30 jours ? Re-référé ?

Ainsi, la forme l’emporte sur le fond. Sur le fond, la voie choisie par Jacques Tillier de ne pas discuter amène à  la fin du contrat d’impression. ICP Roto n’est pas un service public, et les contrats se dénoncent. Oui le marché de l’imprimerie à  La Réunion est étroit et il le sera de plus en plus, le papier ayant doublé de prix. Cela laisse d’autant moins de possibilités à  Jacques Tillier quand il se fâche avec les 2 seuls imprimeurs de presse de l’Ile. C’est idiot d’avoir à  le dire, mais sur un petit territoire comme la Réunion, la politique de la terre brùlée finit toujours par un billet retour simple.

« Moi c’est l’Ukraine, lui c’est Poutine »

C’est fou, le pouvoir du joueur de flùte. J’ai mis moi-même du temps à  me rendre compte de l’ENORMITE de cette analogie trouvée par Jacques Tillier. Selon lui, Alfred Chane Pane serait Poutine et Jacques Tillier serait l’Ukraine !

Allons voir son pedigree sur Wikipedia.

« Né dans une famille pied-noir, ancien de la Direction de la surveillance du territoire (DST) Â», etc.

Ainsi, tout comme Poutine au KGB, Jacques Tillier a donc été formé aux méthodes des espions et a, de façon évidente, gardé des connexions avec ce monde-là . Cela explique donc comment il a autant de « dossiers personnels » sur tout le monde et que les notables et politiques de la Réunion sont pris dans une toile d’araignée de pressions et de pouvoir.
 
D’ailleurs, les hommes politiques qui prennent position en faveur de « la liberté de la presse de Jacques Tillier » sont probablement ceux sur lesquels Jacques Tillier a le plus de pouvoir. Est-ce du masochisme ou simplement un syndrome de Stockholm (https://fr.wikipedia.org/wiki/Syndrome_de_Stockholm).

Par ailleurs, sa prise d’assaut de mes ateliers (mes rotativistes ont reçu des appels d’intimidation des Renseignements généraux), et parallèlement sa tentative avortée de reprendre l’Imprimerie Ah Sing pour faire produire des magazines et des dépliants publicitaires (je rappelle modestement que c’est mon métier de base), sans oublier sa très célèbre nouvelle télé « L’instant T », ça vous rappelle l’Ukraine ou bien Poutine ? D’ailleurs, si Jacques Tillier a le projet de devenir imprimeur, les récentes manœuvres diffamantes à  mon égard sont donc de la concurrence déloyale.

Miroir à” mon beau miroir

Pourquoi Jacques Tillier s;™est-il autant énervé contre moi ? On me dit que c;™est parce que j;™ai osé dire certaines vérités concernant sa vie privée.

Avec du recul, c;™est la seule chose que je regrette. En le faisant, je me suis rabaissé à  son niveau, lui qui n;™hésite pas à  le faire à  longueur d;™éditos. Il suffit de se rappeler le nombre de fois où il a évoqué des histoires de braguettes (je pense en particulier à  un pauvre professeur de l;™IAE) et de maîtresses (là  je repense à  Ibrahim Patel, l;™ancien président de la Chambre de commerce).

Donc oui, je le regrette et je ne le ferai plus.

Mais ce faisant, comme dans un miroir, je le renvoie à  sa propre image. J;™espère qu;™il se rend enfin compte du mal qu;™il a pu faire à  certaines personnes.

Ceci étant dit, et en m’interdisant toute allusion à  sa vie privée, je ne peux passer sous silence ses allées et venues entre St Denis et St Gilles, dans une voiture avec chauffeur, après une escale dans une épicerie fine pour le panier repas, et à  destination d’une réunion très probablement politique avec son poulain, personnalité politique d’opposition à  la mairie de St Paul, dans un pied à  terre payé par la société JIR.
 
Si on tient compte de sa rémunération faramineuse, de son logement de fonction, dans sa voiture avec chauffeur de fonction, de ses billets d’avion en première classe et de ses autres avantages en nature, vu la situation financière catastrophique de la société JIR, et vu les questions légitimes que se posent les associés du JIR sur l’intérêt pour la société JIR de telles réunions nocturnes à  St Gilles, cela a l’aspect, l’odeur et la couleur d’un Abus de Biens Sociaux.
 
Jacques Tillier a-t-il fait approuver cette rémunération honteuse par ses associés ? Il est le seul patron à  ne pas craindre le Procureur de la République.

Et quand on ose critiquer son poulain, que se passe-t-il ? Jacques Tillier devient fou de colère. Les élus de la mairie de St Paul sans trembler, ont mis au pas un Jacques Tillier menaçant, venu assister au conseil municipal. Jugez-en par vous-même sur cette vidéo :
https://youtu.be/iASrBdneVL4

Les Réunionnais peuvent-ils encore accepter un tel énergumène sur leur territoire ? Toute cette puissance de frappe d’un journal et de son équipe de journalistes à  la disposition d’une élue d’opposition d’une mairie n’y a rien pu. Lors des dernières élections, il y avait à  peine de quoi remplir une boîte aux lettres avec ses bulletins de vote.

Il se pose cependant la question de l’intérêt personnel de Jacques Tillier et de l’instrumentalisation de sa société et du pouvoir de la presse, dans ces manœuvres honteuses contre la démocratie.

Si d’aventure, Jacques Tillier trouvait mes propos inexacts ou incomplets, il a à  sa disposition tous les moyens médiatiques de venir s’en expliquer. Ses colonnes, celles de ses confrères, la télé, la radio et même sa télé personnelle, L’instant T.

« Répondez Monsieur Tillier, les Réunionnais veulent savoir !!! », aurait dit Jean-Jacques Bourdin. Et s’il considère mes propos infondés et donc diffamants, il existe des juridictions pour cela.

Opération 450.000 €

Jacques Tillier recherche constamment des fonds pour alimenter son train de vie.
 
J’ai sous les yeux un mandat ad hoc de Maître Maxime Langet, en date du 27 septembre et il se dit que la mission de ce mandataire est de venir réclamer 450.000 € à  la fondation La Réunion des Médias, fondation que j’ai créée il y a 2 ans pour aider à  la pluralité de la presse et à  l’exercice de la démocratie à  la Réunion.
 
La fondation avait recueilli 600.000 euros de promesses de dons contre la promesse du JIR d’élaborer une profession de foi pour aider à  aller vers une société réunionnaise éclairée, unie et solidaire. Jacques Tillier n’a fait qu’empocher la promesse de dons, ramasser un premier don de 150.000 €, puis de faire un pied de nez à  ses donateurs et enfin, fort de cette promesse, racheter le JIR au Tribunal de Commerce pour 10.000 €. Oui vous avez bien lu les chiffres et pouvez imaginer le culot. Il pense aujourd’hui pouvoir contraindre ces donateurs, dont je faisais partie, à  lui verser le solde de 450.000 €. Il va peut-être plaider que promettre c’est promettre, mais reprendre une promesse c’est voler ?
 
Non, la vocation de cette fondation est bien de favoriser l’expression de la pluralité de l’opinion dans un but vertueux pour la démocratie à  la Réunion. Ces fonds sont à  destination de toute jeune équipe journalistique ayant un projet positif pour la Réunion, pas pour alimenter le train de vie de M. Jacques Tillier.

M. Jacques Tillier, défenseur de la morale et grand dénonciateur des magouilles à  la Réunion, et qui a toujours attaqué les élus au sujet de leurs indemnités et autres avantages, doit jouer la transparence et révéler le montant de son salaire et des avantages indécents qu’il s’octroie.

Les salariés et les Réunionnais apprécieront au vu de la situation financière désastreuse de la société JIR, et trouveront un début de réponse dans cet article de Franck Cellier : https://parallelesud.com/jacques-tillier-ou-les-c-en-or-en-pleine-faillite/, le salaire indiqué par M. Cellier étant encore inférieur à  la réalité, selon mes sources.

Le goudron, ça finit par coller aux doigts

La boue aussi. Mon téléphone, ma messagerie Facebook et WhatsApp explosent sous le nombre d’appels de soutien et pour me raconter des histoires croustillantes, j’ai maintenant du stock pour les semaines à  venir.

Jacques Tillier, en conclusion de son édito du samedi, fait une allusion grossière à  des « balles qui sifflent à  mes oreilles ». Il devrait plutôt reconnaître la clémence de Mesrine et montrer de la gratitude. Le temps qui passe est moins clément, et poussière nous redeviendrons poussière. Pour lui, ça sera la boue avant la poussière.

Le débat est enfin lancé sur les limites de la liberté de la presse, et par ricochet, de son pouvoir et donc de sa responsabilité sur notre société. Yves Montrouge a le courage et le mérite de poser la question : https://freedom.fr/la-liberte-dexpression-donne-t-elle-le-droit-dinsulter-de-denigrer/

La liberté de salir dans la presse ne saurait surpasser la liberté d’expression de tout citoyen.

Dit autrement, il ne me fera pas taire non plus. »

Alfred Chane Pane, la parole libérée
 

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