

Le leader de l’UNL, Alexis Chaussalet, a finalement été libéré vers 11h00 alors que lycéens, parents et enseignants s’étaient rassemblés devant la gendarmerie du Tampon. Ils réclamaient sa libération immédiate. Le lycéen est arrivé sous les acclamations d’une foule qui s’était mobilisée depuis le début de la matinée.
"Choqué"
Ses premiers mots s’adressaient à ceux qui l’ont soutenu, le jeune homme semblait encore déboussolé par son audition. C’est d’ailleurs ce qu’il précise "je suis encore sous le choc". Il explique alors, à tous ceux qui l’attendaient, qu’il ne comprend pas les raison de cette garde à vue sinon de vouloir empêcher les lycéens de manifester à travers la "répression."
Menotté, déshabillé et fouillé
Ce matin, le lycéen s’est rendu volontairement à la gendarmerie du Tampon. Un peu plus tôt, vers 6h00 du matin, les gendarmes s’étaient déplacés chez lui mais il n’y était pas. Ils l’ont ensuite appelé sur son téléphone portable pour lui demander de venir à la gendarmerie pour une affaire le concernant. Il s’est donc rendu spontanément dans les locaux de la gendarmerie du Tampon. C’est là qu’il a été placé en garde à vue. "Ils m’ont menotté, déshabillé et fouillé, j’ai encore les marques des menottes", précise t-il. "J’ai été traité comme un délinquant alors que je n’ai fait que manifester et exprimer les inquiétudes de mes camarades lycéens".
Mobilisation des syndicats et d’Huguette Bello
Huguette Bello et Gélita Hoarau étaient présentes devant la gendarmerie du Tampon pour soutenir ceux qui réclamaient la libération d’Alexis Chaussalet. De la même manière, les différents syndicats se sont mobilisés pour dénoncer cette garde à vue et notamment le SNES Réunion qui s’est "indigné de l'arrestation et de la mise en garde à vue d'Alexis Chaussalet". Le syndicat des enseignants réclamait "sa libération immédiate ainsi que l'abandon de toute poursuite à son encontre"
En attente de nouvelles du procureur
Le lycéen souligne qu’il ne connait pas encore les suites de cette affaire. "J’attends la décision du procureur qui devrait intervenir dans les six prochains mois, je n’en sais pas plus". On ne connait d’ailleurs pas bien les griefs légitimant cette garde à vue, il s’agirait vraisemblablement "d’entrave à la circulation", "d’outrage à agent" et "de vols de bidons de chantier" suite à la manifestation des lycéens contre la suppression des postes dans l’Education nationale le mardi 15 février devant le lycée Roland Garros au Tampon.