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Alexandre Laï Kane Cheong, candidat à Ste-Suzanne: « On ne peut plus subir le modèle d’asphyxie dionysien »

"Nous avons des élus qui se targuent d’être communistes mais ce n’est que pour le marketing". Alexandre Laï Kane Cheong (Alek), candidat à Sainte-Suzanne, compte bien créer la surprise dans la commune lors de ces municipales. Le leader du parti Croire et Oser (PCO) a dévoilé ce jeudi les grands axes de son programme à Quartier-Français. Priorité à l'éducation, à l'écologie et à la transformation économique de Sainte-Suzanne pour dit-il sortir la commune de son "immobilisme".

Ecrit par zinfos974 – le samedi 07 mars 2020 à 17H26

Quels sont les raisons qui vont ont poussé à venir vous présenter à Sainte-Suzanne ?

Tout d’abord pour deux raisons. Les élections législatives de 2017 ont conditionné cette ouverture vers l’est car la 6e circonscription est un territoire qui couvre une partie de Saint-Denis jusqu’à Saint-André. Les trois dernières années nous ont permis d’avoir une base électorale mais aussi porter un discours dans lequel une partie de la population se reconnaît. La deuxième explication c’est que nous estimons que depuis 70 ans, la politique de rattrapage des retards structurels a surtout profité aux régions nord, ouest et sud de l’île, contrairement à l’est, qui reste la dernière roue du carrosse. Nous souhaitons inverser cette logique. En terme de projection économique, ce que nous appelons « énergie de territoire », nous pensons que les 10 prochaines années vont consacrer l’avènement de l’est.

N’est-est-ce pas un risque de quitter Saint-Denis, là où vous avez mené vos premiers combats électoraux avec Croire et Oser, pour venir briguer la mairie de Sainte-Suzanne ?

Coup’ mon tête i empêche pas moins kozé. Mi reste un marmay La Réunion, de Chaudron à Sainte-Suzanne et mi aime profondément péï là. Perdre électoralement une place ce n’est pas bien grave parce que nous sommes à Croire et Oser dans une dynamique où nous gagnerons quelque soit le résultat. Je m’explique: notre génération a une longueur d’avance, pas parce que nous sommes meilleurs mais parce que notre combat est basé non pas sur la nostalgie mais sur le bon sens, en prise avec le réel. C’est écouter ce que nos gramounes nous ont dit sans être nostalgique, arriériste. Nous ne rêvons pas d’une Réunion lontan comme peut nous vendre parfois les clichés folkloriques. Notre Réunion lé koméla, pas hier ni taleur.

Quelle est la ligne politique et le message de Croire et Oser ?

À Croire et Oser, nous faisons la différence entre le positionnement idéologique et la ligne politique du parti. C’est vrai que par le passé, pas mal de personnes nous ont prêté une tendance plutôt gauchisante par le discours mais aussi par le fait simple qu’aujourd’hui, c’est devenu un acte de rébellion incroyable que de parler créole dans les médias ou sur la place publique. Nous sommes clairs depuis la création du parti en 2013: nous ne nous situons pas dans le carcan de la politique traditionnelle française, avec une gauche dite socialisante, progressiste ou collectiviste, et une droite dite sociale-démocrate, ultra-libérale ou autre. Nous ne sommes pas sur cette logique là. Il ne faut pas oublier que l’avènement d’Emmanuel Macron a cristallisé encore plus cette division en disant qu’il mettait fin aux clivages gauche/droite, même si on sait que c’est un héritier de la sociale-démocratie.

Nous, nous définissons comme un parti de combat, notamment sur l’expression locale. Cela veut dire tout simplement identifier des foyers de problématiques locales, avoir des groupes de personnes qui reconnaissant ces problématiques dans leur quotidien. Nous ne sommes que « l’outillage » qui traduit socialement, économiquement et politiquement tous ces enjeux et nous définissons une méthode de combat avec ces personnes, un combat intellectuel et présentiel pour contraindre l’institution à faire ce pourquoi elle est consacrée, c’est-à-dire sa mission de service publique. Depuis les décentralisations successives qui ont marqué la vie politique française ces dernières décennies, on constate un enlisement des institutions, et bien souvent les dirigeants à leurs têtes ne regardent plus la ligne « service public ». C’est à la population de les rappeler ce pourquoi ils sont élus. Peut-être que les contraintes macro-structruelles dans lesquelles nous nous trouvons actuellement oblige notre génération à reprendre la logique de service public et la logique d’exercice partagée. Autant nou pè bat’ le maïs z’élus kan zot i dékone, autant nou dwa responsabiliz davantaz la population dan ce ki li dwa fé.

Pour résumer: sur la logique locale, nous sommes un parti de combat qui fonctionne quasiment à trois échelons, à savoir la traduction des problématiques locales, l’enchevêtrement avec la place de La Réunion économique et géopolitiquement dans le bassin du sud-ouest de l’océan Indien, sans oublier la traduction des enjeux nationaux et européens qui conditionnent notre évolution dans cet environnement là. La vision de Croire et Oser en tant que parti de combat c’est comment nous devons placer La Réunion dans un ensemble indiaocéanique, qui peut mener son destin avec un discours quasi-permanent sur la scène des nations comme étant des représentants de la France dans un espace fort. On ne peut même pas parler d’économie marchande à La Réunion, on parle d’économie artificielle avec le transfert des rentes fiduciaires de l’économie administrative depuis les années 60/80, couplée à une économie de subsistance dans les quartiers, dans « lakour ». Ce terme a une filiation historique et étymologique dans nos têtes à La Réunion, c’est « lakour l’usine » dont est issue une très grande partie de la population réunionnaise, installée aujourd’hui dans lakour des quartiers. Il faut comprendre comment reproduire l’énergie de lakour l’usine à lakour zordi.

 

Quelle est la stratégie du PCO pour ces élections municipales et communautaires ?

Nous avons une stratégie axée sur la micro-région est. Pourquoi ? On a une base électorale à Saint-Denis, où nous avons mené nos premiers combats et où Vanessa Payet-Pignolet est dans la continuité de la traduction du combat de Croire et Oser. Ce que nous ciblons dans la capitale, c’est le modèle d’asphyxie. Nous estimons que Saint-Denis, qui compte plus de 145 000 habitants, est aujourd’hui étranglée avec l’exode rural. Et les dirigeants actuels, les barons claniques que ce soit Annette et consorts, on fait imploser Saint-Denis de l’intérieur. Nous prenons l’exemple des commerçants du centre-ville qui ont longtemps manifesté contre le modèle du tracé des lignes de bus. La majorité sortante n’a pas tenu ses promesses, ses projets. La majorité sortante se vante d’avoir réalisé près de 80% de son programme mais cela ne suffit pas. Le projet de la Nouvelle Entrée Ouest (NEO) n’est toujours pas sorti, le Pôle Océan est toujours un trou béant en plein centre-ville dans la capitale, le projet Prunel, à savoir la seconde partie de la ghettoïsation de l’autre partie de Saint-Denis est en cours. Concernant les projets de déplacements, il y a une guerre entre les élus de l’école de Didier Robert et de Gilbert Annette. Ericka Bareigts, Didier Robert et Nassimah Dindar font de la bataille électorale à Saint-Denis un enjeu pour peser à Paris. À aucun moment chez ces trois candidats, il y a une logique de préoccupation du quotidien des Dionysiens.

Il suffit de regarder la gestion des SEM (NDLR: société d’économie mixte) à Saint-Denis et on a un très bel exemple de quel a été le modèle d’expansion dionysien sur tout le pourtour de la Cinor. A Sainte-Suzanne, nous avons toujours été la dernière roue du carrosse. Pourtant, nous avons un maire qui a été président de l’intercommunalité, dont il est l’actuel vice-président, et qui n’a à aucun moment essayé de peser de tout son poids pour Sainte-Suzanne soit dans une logique d’essor. Il suffit de regarder sur la logique du transport avec le cas de Quartier-Français et le projet de déplacement guidé où nous sommes laissés pour compte ou encore la gestion des SEM qui est la reproduction du modèle cinorien comme le stade en eaux vives. De plus, nous avons un gros risque d’inondations qui pèsent sur nous comme reconnu dans la Stratégie locale de gestion des risques d’inondation, pourtant signé par Maurice Gironcel et Jean-Paul Virapoullé en 2016 mais là encore rien n’a été fait aujourd’hui, du coup on ne peut plus obtenir un permis de construire au Village Desprez. Le quartier de La Marine, c’est Venise, le littoral de la commune et l’intérieur des terres, c’est Venise.

À partir de là, nous sommes de Saint-Denis à Sainte-Suzanne, sans oublier le Grand Est, sur une logique de continuité du territoire comme nous le défendons dans notre programme de cohérence territoriale. Le mouvement de novembre 2018 a cristallisé cette logique là. Nous avons une classe politique qui ne nous représente plus, qui ne nous comprend plus et ne vit pas notre réalité quotidienne. À Croire et Oser, nous nous disons pourquoi avoir autant d’élus et autant d’indemnités ? Nous militons depuis plusieurs mois, et nous avons interpellé le président de la République à ce sujet lors de sa visite pour la création d’une unique « super région Nord-Est », allant de Saint-Denis à Saint-Benoit, en passant par Salazie. Il y aurait moins d’élus, une concentration des compétences, et peut-être plus d’efficacité administrative et opérationnelle dans la déclinaison des missions de services publics. Nous voulons libérer l’énergie des plus de 200 000 habitants de ce territoire et rendre ce dernier plus dynamique et attractif. Nous souhaitons le même schéma pour les régions Sud et Ouest.

Sur le papier, ne serait-ce pas déjà le cas avec Saint-Denis ?

Exactement, mais c’est le schéma qu’il faudrait revoir. On ne peut plus continuer à la périphérie du Nord et du Grand Est subir le modèle d’asphyxie dionysien qui est en train d’imploser et qui a toujours été, depuis près de 100 ans, un modèle qui a profité aux grandes familles et à la domiciliation étatique et politique, et c’est tout. C’est nous à Sainte-Suzanne qui avons les dernières réserves foncières de la Cinor. Si demain nous devons avoir une logique d’expansion économique, il faudra composer avec nous. On doit inverser le processus et nous devons faire mentir le fameux « équilibre du territoire » qui voit le chef-lieu s’approprier les plus grosses parts du gâteau sous prétexte qu’il donne 70% du budget dans le ballot. À partir du 23 mars lorsque nous serons aux affaires à Sainte-Suzanne où nous avons des velléités de victoire, nous allons tout mettre en oeuvre pour faire émerger cette logique. 

Quelles sont les grandes lignes de votre programme ?

Mi lé un marmay Sainte-Suzanne, mwin la grandi ici  koté momon et dan’ Chaudron koté papa. En 31 ans, je n’ai connu rien d’autre que le modèle de Maurice Gironcel. J’ai quasiment le même âge que sa durée de mandat, comme ceux de ma génération. Sauf que cette génération aspire à autre chose d’un côté et de l’autre côté, la génération précédente est essoufflée par un modèle qui a consacré l’immobilisme. Pas besoin de revenir sur le stade en eaux vives, pas besoin de revenir sur les plans de revitalisation qui ont été engagés depuis octobre 2014 pour Deux-Rives, Bagatelle et Commune Carron, qui n’ont jamais été faits. Aujourd’hui, l’aspiration de la population à Sainte-Suzanne est de mieux vivre. Ces aspirations nous les avons traduit en trois points dans notre programme que nous appelons les 3E: l’Éducation globale, la transformation économique et enfin l’Écologie et la sécurité.

Sur le premier point, il y actuellement à Sainte-Suzanne une douzaine d’écoles et dans les hauteurs, celles ci ne sont plus aux conditions normées pour l’accueil des enfants. Il y a deux ans, il y a eu même une grève dans l’école de La Marine car les normes sanitaires n’étaient même plus respectées.

Par ailleurs, la mairie doit créer les conditions d’intéressement pour accompagner la jeunesse estudiantine sainte-suzannoise non pas dans des des jumelages un peu mentèr ki fé avance a nou d’un phare à l’autre de Sainte-Suzanne à Morlaix. Nous devons intégrer ces jeunes dans le bassin indiaocéanique pour leurs stages à Maputo, Bangkok ou Calcutta et les aider dans leur parcours et déplacements. Dans le domaine de la cantine scolaire, nous souhaiterions dès le 23 mars travailler sur un plan zéro gaspillage dans le cadre du programme alimentaire territorial, avec une logique de circularité. Nous avons à Sainte-Suzanne une tradition très ancrée dans la terre avec de nombreux bazardiers et planteurs vivant au delà de la ligne des 400/500 m. Nous mairie, on pourrait être clients de ces personnes là. De plus, dès que les enfants auront terminé de manger à la cantine, nous souhaiterions travailler avec le tissu associatif pour le tri de ces  déchets et pourquoi pas réapprovisionner les stocks pour l’élevage. Tout circule dans cette logique là.

Sur la transformation économique, nous aimerions l’implantation sur Sainte-Suzanne de deux zones que nous appelons « Pôles d’initiatives économiques ». Aujourd’hui, quelqu’un peut avoir l’envie de ne plus être salarié et de vouloir entreprendre en créant une entreprise artisanale. C’est lui la clé pour créer de l’emploi économique pérenne et non pas les grandes surfaces comme à Quartier-Français qui abritent des enseignes de multinationales où règne l’emploi précaire et un management par le turnover. Demain, peut-être à mi-hauteur de Sainte-Suzanne et aux portes de Sainte-Marie, on pourrait implanter dans le cadre du PIE une zone d’activités innovantes. L’attractivité c’est aussi jouer sur les leviers fiscaux pour créer de l’incitation, et ça nous pouvons le faire à la mairie ou à l’interco’. Au lieu d’avoir une grande enseigne qui promettra 250 emplois, nous préfèrerons avoir l’installation de 250 entrepreneurs et de leurs salariés, avec des emplois pérennes. Sur le pourtour nord, il ne faut pas oublier que Sainte-Suzanne est la dernière réserve foncière de la Cinor. Le grand boost économique que souhaite la région Nord viendra de nous à Sainte-Suzanne. Le maire sortant s’est engagé en 2014 à créer une zone d’activités à vocation touristique à La Marine. Depuis je n’ai toujours pas vu les bus remplis de touristes. La seule chose que je vois lors des fortes intempéries, c’est la galère des riverains: il manque juste les canots et nous sommes à Venise, sans l’amour…

On ne comprend pas ces 30 ans d’immobilisme à Sainte-Suzanne alors qu’il y a encore de la réserve foncière. Nous avons des élus qui se targuent d’être communistes mais ce n’est que pour le marketing car ils n’ont jamais vu les conditions dans lesquelles les gens vivent mais par contre ce qu’on a vu c’est surtout comment ces mêmes personnes ont réussi à faire fructifier le foncier des grandes familles installées sur le territoire.

Enfin, dernier point, l’écologie et la sécurité. Pour nous écologie et sécurité sont liées: la sécurité, c’est le rapport de la population avec son environnement. À Sainte-Suzanne, nous sommes toujours en prise avec les inondations. Depuis 2012, le maire sortant s’était engagé sur des plans de sécurisation et rien n’a été fait depuis. Les cas les plus criants concernent Commune Bègue, le trait de côte près du phare et l’entrée de ville avec le sentier Dandin. Si un second Fakir arrive dans les deux ou trois prochaines années, cela pourrait être dramatique avec les glissements de terrain. Nous allons nous hâter d’aller voir la DEAL, la DAAF, l’intercommunalité pour mettre en place les conditions de sécurisation du territoire communal, que ce soit sur son littoral ou la mi-pente. Cela fait partie de notre esprit de combat: aller se battre auprès des institutions qui peuvent demain nous aider à améliorer le bien-être et la sécurité de la population. Nous souhaiterons également amener du changement dans la manière de gouverner, en amenant ti lamp ti lamp la population dans la pratique du pouvoir. À ce titre, nous avons réfléchi à un champ de compétences qui nous concerne tous à Sainte-Suzanne, à savoir le traitement des déchets. Depuis 20 ans, nous sommes la super-poubelle de l’île avec le centre d’enfouissement technique et à aucun moment il n’y a eu la création d’une filière d’emploi innovante dans ce domaine. On ne subit que le contrecoup aussi bien sur l’infiltration des nappes phréatiques car les casiers débordent que sur les nuisances olfactives. Il faut que nous réfléchissions, en dehors des UVE (Unité de valorisation énergétique, ndlr) à une nouvelle pratique de collecte et de tri. Nous pouvons avoir de vrais pôles d’excellence et de recherche domiciliés sur notre territoire et le coût.

Dans quel état d’esprit êtes-vous à une semaine du premier tour ?

Je me sens bien, nous avons de bons retours du terrain. La campagne prend bien à Sainte-Suzanne, il y a une vraie énergie. L’attente que nous avons senti est là. Peut-être qu’elle nous fera mentir dans les urnes truquées les 15 et 22 mars mais en tout cas, les échanges avec la population lors de ces derniers mois sont le ciment de notre programme. Comment faire au mieux pour les gens et avec les gens ? D’où notre slogan « l’esprit lé encore là, demain lé anou, demain lé azot ».
 

 

Alexandre Laï Kane Cheong, candidat à Ste-Suzanne:

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