Le roi des Belges, Albert II, a annoncé hier soir, dans une allocution à la nation, son « intention d’abdiquer » le 21 juillet, jour de la fête nationale, en faveur de son fils aîné, le prince Philippe. Il est le premier souverain à quitter volontairement le pouvoir dans l’histoire du pays.
« Mon âge et ma santé ne me permettent plus d’exercer ma fonction comme je le voudrais », a-t-il déclaré. Cette nouvelle avait été éventée par les médias belges dans la journée.
« Après 20 ans de règne, j’estime donc que le moment est venu de passer le flambeau à la génération suivante ». Il a estimé que son fils, âgé de 53 ans, « est bien préparé » pour lui succéder.
Pendant la longue crise politique de 2010-2011, le roi avait joué un rôle de médiateur salué par tous les partis, à l’exception des indépendantistes flamands de la N-VA. Une nouvelle percée du séparatisme flamand est attendue aux élections du printemps 2014.
L’abdication d’Albert II intervient quelques mois après la décision de la reine Beatrix des Pays-Bas, qui avait choisi de laisser le trône à son fils Willem-Alexander le 30 avril dernier, après 33 ans de règne.