Alain Bénard, conseiller municipal de l’opposition à Saint-Paul, pointe du doigt différentes économies possibles sur les dépenses quotidiennes pour mieux faire face à la baisse du pouvoir d’achat des Réunionnais. « Nous avions lancé avec l’ORGECO et l’UCOR en septembre 2007 une pétition de lutte contre la vie chère. Nous avions recueilli 5.000 signatures. Aujourd’hui, il ne suffit plus de rejeter entièrement la responsabilité de la crise sur le dos du gouvernement, mais il faut que chacun agissent à son niveau ».
Alain Bénard pense que les municipalités doivent, pour faire des économies, reprendre la distribution de l’eau en régie, pour que le prix de l’eau baisse de 10 à 30%.
Il soulève également la question du coût de l’enseignement scolaire dont les dépenses représentent un budget non négligeable pour les familles réunionnaises.
« Est ce qu’aujourd’hui l’école doit être gratuite ou pas? C’est plutôt cette question là qui doit être soulevée auprès du gouvernement. Est ce que les enfants pourront encore aller le plus loin possible dans leurs études, quel que soit le revenu des parents? Ne devrions-nous pas supprimer le paiement des transports scolaires, des cantines et des effets scolaires? C’est ce type de questions que nous devrions nous poser avant de solliciter le gouvernement ».
Les intentions du « Collectif pour l’amélioration des conditions de vie des Réunionnais » ne sont pas encore suffisamment clairs aux yeux de l’ancien maire de Saint-Paul, et il ne sait donc pas encore s’il va suivre le mouvement du 5 mars.
« Le collectif s’est saisi d’un vrai problème de société, mais si le but n’est que de taper sur le gouvernement, je ne me mobiliserai pas ce jour là ».