Dans une vidéo postée sur YouTube, des combattants masqués armés d’AK-47 se revendiquent de « l’armée syrienne libre » et affirment: « Nous sommes en train de monter des cellules suicides pour faire le Jihad au nom de Dieu« . Si les leaders rebelles syriens nient encore tout rôle aux islamistes, les responsables des services de renseignements américains et les officiels irakiens s’affirment de plus en plus ouvertement inquiets de la tournure des évènements.
Les extrémistes sunnites, notamment d’Al Quaida, pourraient tirer profit de la proximité entre la Syrie et l’Irak pour dresser un portrait de la situation et créer un front de conflit entre sunnites et chiites transfrontalier dans le cadre d’un projet d’Etat islamique couvrant l’Irak et la Syrie qui entrerait en guerre contre l’Iran et Israël. De fait, les combattants d’Al Quaida en Syrie seraient des terroristes irakiens qui traversent la frontière en fonction des besoins.
Depuis le début de l’insurrection syrienne en mars 2011, les officiels syriens décrivent les rebelles comme des membres d’Al Quaida pratiquant des attentats suicides. Les services de renseignements occidentaux n’ont, pour leur part, identifié les premiers attentats-suicides qu’en décembre.