

"Je peux vous annoncer qu’Air France, compte tenu de l’engagement résolu de l’Etat, a accepté de prendre le risque d’une liaison directe depuis Roissy à destination de la Guadeloupe et de la Martinique, à partir du mois de novembre prochain". C'est Nicolas Sarkozy, en déplacement tout le week-end aux Antilles, qui a fait cette annonce, motif d'espoir pour les professionnels du tourisme en Martinique et en Guadeloupe.
Durant deux ans (de 2003 à 2005), Air France avait déjà ouvert une ligne Roissy-Antilles. Une liaison fermée car pas assez rentable avec un taux de remplissage de 30%. Jean-Cyril Spinetta, le PDG d’Air France, avait même parlé d'un "désastre économique" au sujet de cette expérience.
Être moins dépendant de la clientèle métropolitaine
C'est donc sous la pression de l'État et de Nicolas Sarkozy qu'Air France s'apprête à remettre en place une dessert hebdomadaire depuis Roissy. Les professionnels du tourisme antillais en avaient clairement fait leur priorité, notamment lors du Conseil interministériel de l'Outre-mer du 6 novembre 2009. L'objectif est d'attirer des touristes d'autres pays européens et d'être moins dépendant de la clientèle métropolitaine avec des vols directs depuis un grand aéroport international comme Roissy.
Désormais, le temps presse pour les opérateurs touristiques antillais qui doivent se montrer réactifs pour proposer des voyages attractifs à ces touristes étrangers. Car Nicolas Sarkozy a prévenu, "je veux que cette fois-ci, ce soit un succès" et que "les mêmes causes ne produisent pas les mêmes effets".