"Cette année est particulière puisque nous fêtons nos 75 ans de présence à La Réunion sans discontinuité et j'insiste sur ce terme. Même pendant la période de confinement, nous avons continué nos vols vers La Réunion malgré les contraintes", a tout d'abord lancé Claire Takabian, avec un vol passager et un cargo (pour 15 à 20 tonnes de matériels transportés) maintenus par semaine.
Depuis le déconfinement, Air France a connu une montée progressive du nombre de vols entre les deux territoires, passant d'un vol quotidien en juillet à deux vols effectués par jour fin août. "La reprise se fait lentement et dépend de la levée des restrictions dans chaque pays. On espère retrouver 50% de notre programme de vols habituels fin septembre et même 85% pour la fin octobre", prévoit la directrice régionale. Cette dernière n'envisage pas de retour à la normale "avant 2024". "Tout dépendra de l'évolution de la pandémie", indique-t-elle.
Si l'embellie dans le monde de l'aérien n'est pas attendue avant longtemps à l'échelle mondiale, Claire Takabian reste malgré tout optimiste sur les lignes outremer d'Air France. En effet, les rotations reliant les DOM à la métropole sont parmi "les plus résilientes" du réseau d'Air France, "puisque ce sont celles qui redémarrent bien avant les lignes internationales", clame la dirigeante. Ainsi, ces lignes Paris-Antilles (plus Guyane) et Paris-Réunion, cumulent actuellement 7 à 9 vols hebdomadaires. À compter de fin octobre, Air France prévoit de passer sur deux vols quotidiens sur la ligne Paris-Réunion, avec des arrivées toujours prévues à Orly.
Interrogée sur l'offre promotionnelle à 388 euros faite par Air France, Claire Takabian reconnaît "suivre ce niveau lancé par nos concurrents". Mais attention, cela ne sera que temporaire prévient-elle. "Descendre trop bas n'est pas une bonne nouvelle car cela aura un impact extrêmement lourd sur la rentabilité de nos lignes et on pense que c'est dangereux. Il ne faut pas que cela devienne la norme", martèle la patronne d'Air France à La Réunion.
Baisse à venir du prix des billets : "une fausse bonne nouvelle pour le client"
Alors pourquoi l'avoir fait ? Comme expliqué par Claire Takabian, malgré le soutien de nombreux pays à leurs compagnies nationales (comme la France avec Air France), ces dernières se trouvent toujours en zone de turbulences en raison de la paralysie de leur activité. A ce titre, Air France va bénéficier d'un plan massif de 7 milliards d'euros de la part de l'État. "Nous sommes dans une phase de reprise du trafic et on se devait d'être compétitifs. En revanche ce genre de tarif pour nous n'est pas viable sur le long terme, ça peut impacter fortement la rentabilité des lignes, que ce soit celles d'Air France ou celles des concurrents. C'est une fausse bonne nouvelle pour le client" affirme-t-elle.
Si du côté d'Air France, on semble craindre (ou reconnaître) qu'une baisse générale du prix des billets d'avions sur la ligne Réunion-Paris n'est pas rentable voire viable pour les compagnies qui desservent notre territoire ("d'autres s'y sont cassés les dents par le passé" a rappelé Claire Takabian, XL Airways pour ne pas le citer), ses concurrents, eux, voient les choses d'un autre oeil, à commencer par French bee. Le patron de la compagnie du groupe Dubreuil, qui propose déjà un vol en aller simple entre Paris et La Réunion en période la moins chère à partir de 285€, a en effet confirmé fin août lors d'un entretien accordé à notre rédaction qu'il faudrait s'attendre dans les prochains mois à une fonte du prix des billets ("Marc Rochet, président de French Bee: L'aller-retour à moins de 500 euros ! "). Selon un calcul simple: le prix du kérosène, qui représente environ 25% du prix d'un billet d'avion, a baissé de 40%. Cette baisse sera nécessairement répercutée sur le prix du billet assure Marc Rochet. De plus, selon lui, quand les vols reprendront leur rythme de croisière, les compagnies devront inciter les clients à reprendre l'avion, ce qui sous-entendu, passera nécessairement par une baisse du prix des billets.
Depuis le déconfinement, Air France a connu une montée progressive du nombre de vols entre les deux territoires, passant d'un vol quotidien en juillet à deux vols effectués par jour fin août. "La reprise se fait lentement et dépend de la levée des restrictions dans chaque pays. On espère retrouver 50% de notre programme de vols habituels fin septembre et même 85% pour la fin octobre", prévoit la directrice régionale. Cette dernière n'envisage pas de retour à la normale "avant 2024". "Tout dépendra de l'évolution de la pandémie", indique-t-elle.
Si l'embellie dans le monde de l'aérien n'est pas attendue avant longtemps à l'échelle mondiale, Claire Takabian reste malgré tout optimiste sur les lignes outremer d'Air France. En effet, les rotations reliant les DOM à la métropole sont parmi "les plus résilientes" du réseau d'Air France, "puisque ce sont celles qui redémarrent bien avant les lignes internationales", clame la dirigeante. Ainsi, ces lignes Paris-Antilles (plus Guyane) et Paris-Réunion, cumulent actuellement 7 à 9 vols hebdomadaires. À compter de fin octobre, Air France prévoit de passer sur deux vols quotidiens sur la ligne Paris-Réunion, avec des arrivées toujours prévues à Orly.
Interrogée sur l'offre promotionnelle à 388 euros faite par Air France, Claire Takabian reconnaît "suivre ce niveau lancé par nos concurrents". Mais attention, cela ne sera que temporaire prévient-elle. "Descendre trop bas n'est pas une bonne nouvelle car cela aura un impact extrêmement lourd sur la rentabilité de nos lignes et on pense que c'est dangereux. Il ne faut pas que cela devienne la norme", martèle la patronne d'Air France à La Réunion.
Baisse à venir du prix des billets : "une fausse bonne nouvelle pour le client"
Alors pourquoi l'avoir fait ? Comme expliqué par Claire Takabian, malgré le soutien de nombreux pays à leurs compagnies nationales (comme la France avec Air France), ces dernières se trouvent toujours en zone de turbulences en raison de la paralysie de leur activité. A ce titre, Air France va bénéficier d'un plan massif de 7 milliards d'euros de la part de l'État. "Nous sommes dans une phase de reprise du trafic et on se devait d'être compétitifs. En revanche ce genre de tarif pour nous n'est pas viable sur le long terme, ça peut impacter fortement la rentabilité des lignes, que ce soit celles d'Air France ou celles des concurrents. C'est une fausse bonne nouvelle pour le client" affirme-t-elle.
Si du côté d'Air France, on semble craindre (ou reconnaître) qu'une baisse générale du prix des billets d'avions sur la ligne Réunion-Paris n'est pas rentable voire viable pour les compagnies qui desservent notre territoire ("d'autres s'y sont cassés les dents par le passé" a rappelé Claire Takabian, XL Airways pour ne pas le citer), ses concurrents, eux, voient les choses d'un autre oeil, à commencer par French bee. Le patron de la compagnie du groupe Dubreuil, qui propose déjà un vol en aller simple entre Paris et La Réunion en période la moins chère à partir de 285€, a en effet confirmé fin août lors d'un entretien accordé à notre rédaction qu'il faudrait s'attendre dans les prochains mois à une fonte du prix des billets ("Marc Rochet, président de French Bee: L'aller-retour à moins de 500 euros ! "). Selon un calcul simple: le prix du kérosène, qui représente environ 25% du prix d'un billet d'avion, a baissé de 40%. Cette baisse sera nécessairement répercutée sur le prix du billet assure Marc Rochet. De plus, selon lui, quand les vols reprendront leur rythme de croisière, les compagnies devront inciter les clients à reprendre l'avion, ce qui sous-entendu, passera nécessairement par une baisse du prix des billets.