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Air France compte supprimer plus de 7.500 postes d’ici fin 2022, selon des sources syndicales

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(AFP) Secoué par la crise du Covid-19, le groupe Air France compte supprimer plus de 7.500 postes d’ici fin 2022 dans le cadre de sa nouvelle stratégie, dont environ 6.500 au sein de la compagnie tricolore et plus de 1.000 au sein de la compagnie régionale Hop!, a appris mardi l’AFP de sources syndicales. La […]

Ecrit par – le mardi 30 juin 2020 à 17H06

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Secoué par la crise du Covid-19, le groupe Air France compte supprimer plus de 7.500 postes d'ici fin 2022 dans le cadre de sa nouvelle stratégie, dont environ 6.500 au sein de la compagnie tricolore et plus de 1.000 au sein de la compagnie régionale Hop! - JOEL SAGET / ©AFP

(AFP)

Secoué par la crise du Covid-19, le groupe Air France compte supprimer plus de 7.500 postes d’ici fin 2022 dans le cadre de sa nouvelle stratégie, dont environ 6.500 au sein de la compagnie tricolore et plus de 1.000 au sein de la compagnie régionale Hop!, a appris mardi l’AFP de sources syndicales.

La direction doit présenter vendredi aux organisations syndicales les conséquences sur l’emploi de son « plan de reconstruction », qui prévoit une coupe franche dans les liaisons intérieures. 

Elle dévoilera une version actualisée de la gestion prévisionnelle de l’emploi et des compétences (GPEC) à horizon fin 2022, à l’occasion d’un comité social et économique central (CSEC) extraordinaire au siège de Roissy pour Air France et lors d’un CSE extraordinaire à l’aéroport de Nantes pour Hop!.

Au sein de la compagnie historique, les 6.560 postes supprimés (sur un peu plus de 41.000 CDI équivalents temps plein) le seront pour partie (3.500) via des départs naturels non remplacés et pour partie via des départs volontaires, même si des départs contraints ne sont pas exclus pour le personnel du réseau court-courrier, selon plusieurs sources syndicales et un document consulté par l’AFP en amont du CSEC. 

-Court-courrier particulièrement visé-

Ces départs devraient passer par des ruptures conventionnelles collectives (RCC) pour le personnel navigant. Le SNPL, syndicat de pilotes majoritaire chez Air France, a déjà validé une RCC pour environ 400 postes. Les hôtesses et stewards négocient encore avec la direction, qui ambitionne de « réduire significativement, (…) dès le 4e trimestre 2020 », un sureffectif estimé à 1.680 postes en 2021.

Pour le personnel au sol, la direction évalue le sureffectif à 2.630 postes (hors départs naturels non remplacés) et s’oriente vers « un projet de PDV-PSE » (plan de départs volontaires-plan de sauvegarde de l’emploi, ndlr) destiné à « accompagner les réductions d’emploi en privilégiant le volontariat », selon le document consulté. Pour le réseau court-courrier, particulièrement visé, une offre d’emploi interne sera proposée à ceux qui n’ont pas souhaité prendre le PDV.

Contactée par l’AFP, la direction d’Air France dit vouloir réserver « la primeur de la présentation de ses orientations stratégiques et de leurs impacts en matière d’emploi aux partenaires sociaux et aux instances représentatives du personnel, qu’elle réunira vendredi au cours d’un CSEC ».

« La baisse durable d’activité et le contexte économique liés à la crise du Covid-19 imposent d’accélérer la transformation d’Air France », affirme-t-elle, en disant vouloir privilégier « le volontariat et les mobilités ».

-Fermeture de sites-

La compagnie régionale Hop!, qui compte actuellement quelque 2.400 postes équivalents temps plein de source syndicale, va être particulièrement touchée par les suppressions de postes: un peu plus de 1.000 doivent disparaître. Ses sites de maintenance à Morlaix et Lille ainsi que sa base de personnel navigant de Toulouse sont menacés, affirment des sources concordantes.

« Hop Morlaix est un site industriel d’entretien d’avions et de formation de pilotes (…) connecté à un lycée professionnel qui forme aux métiers de l’aéronautique. Le voir partir à Nantes ou ailleurs pour des logiques financières n’a pas de sens », a dénoncé sur Twitter le président (socialiste) de la région Bretagne, Loïg Chesnais-Girard.

Le choc lié à l’épidémie de Covid-19 a été sans précédent pour le groupe Air France comme pour ses rivaux internationaux, qui ont enchaîné ces dernières semaines les annonces de coupes claires dans leurs effectifs: 22.000 chez le groupe allemand Lufthansa, 12.000 chez British Airways ou encore 10.000 pour l’américain Delta Air Lines.

L’Etat français, actionnaire d’Air France-KLM, a apporté un soutien financier de 7 milliards d’euros au groupe franco-néerlandais, dont 4 milliards de prêts bancaires garantis et 3 milliards de prêt direct, en lui demandant d’améliorer sa rentabilité et son impact environnemental. En réponse, le directeur général d’Air France-KLM, Benjamin Smith, a annoncé fin mai la réduction du réseau français (déficitaire) de 40% d’ici à la fin 2021. 

« J’avais cru comprendre que ces aides, ces prêts, c’était pour maintenir l’emploi, voire pour développer l’emploi », a dénoncé le numéro un de la CGT, Philippe Martinez, interrogé lors de la manifestation des personnels hospitaliers à Paris.

Les syndicats d’Air France craignent également un transfert de certaines lignes intérieures vers la low-cost du groupe, Transavia.

« Profitant de la baisse d’activité due à l’épidémie, patrons et gouvernement veulent passer en force et supprimer des milliers d’emplois, affaiblissant durablement la compagnie », a fustigé dans un communiqué le syndicat Sud-Aérien. Il appelle a un rassemblement au siège d’Air France vendredi pendant le CSEC, tout comme la CGT.

Estelle PEARD

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