

"Est-ce qu'Air France est en train de se désengager ? Non", répond Alain Malka, directeur général Caraïbes et océan Indien qui se veut encore plus offensif. Depuis septembre déjà, annonce le DG, "nous sommes passés de sept à neuf fréquences quasi régulièrement entre Paris et la Réunion".
Nouveaux avions nouveaux sièges
Cette initiative s'effectuera du 20 juin au 4 septembre et permettra peut-être à Air France de redresser la barre. "Nous avons eu un début d'année (année IATA) difficile. Puis nous avons enregistré une progression de 3 points de part de marché en décembre et 2,9 en janvier. Nous devons rester modeste, ce n'est pas encore une tendance", affirme Alain Malka.
Qui dit augmentation des fréquences de vols, dit accompagnement dans la démarche marketing. C'est ce que promet également le directeur général. "Nos clients sont en attente d'un meilleur tarif en même temps qu'une amélioration du produit".
Sur le dernier point, Alain Malka rappelle les termes d'une publicité qui a fait jour depuis peu : le 2X23 kg par passager (Classe Affaire : 2X32 kg dès le 1er avril).
A plus long terme, c'est le confort et l'offre à bord qui seront étoffés. "L'arrivée de trois nouveaux appareils en avril 2012 permettra de procéder au remplacement progressif des sièges actuels pour une version 4 (terme utilisé en interne) beaucoup plus moderne", continue-t-il. "Voilà la raison pour laquelle nous ne pouvons l'effectuer dès maintenant".
La délicate question des tarifs
Concernant la question brûlante des tarifs qui accompagneront cette augmentation de fréquence, des possibilités de tarifs inférieurs à 1.000 euros seront proposées à l'achat jusqu'au 15 avril pour des voyages entre le 11 juillet et le 14 août vers Paris (prix sensiblement identiques en province). En dehors de la période rouge, une vente flash est organisée jusqu'au 4 avril pour des billets à 630 euros. Les périodes concernées sont celles allant du 2 mai au 21 juin puis du 5 septembre au 8 décembre. "Le tarif parle de lui-même. On ne pourra plus dire qu'Air France est le plus cher", affirme Alain Malka. Moins catégorique, il envisage à demi-mot que ce même tarif risque de prendre la même courbe que celle du baril de pétrole. Une répercussion qui a déjà eu lieu d'ailleurs et qui pourrait donc se poursuivre.
Enfin, sous les yeux de la directrice régionale, Bénédicte Pellerin, Alain Malka a confirmé que le partenariat tant annoncé avec Air Mauritius est dans les cartons. "La plateforme technique est quasiment prête mais il nous manque l'accord des autorités de l'aviation civile du côté mauricien et français". Il s'agira pour les deux compagnies d'offrir aux clients la possibilité de réserver des vols entre Maurice et Réunion de façon transparente vers une ou l'autre compagnie sans qu'il n'y ait d'accroc.