La presse écrite évoque ce matin le cas d’Air Austral dont la proximité de son patron Gérard Ethève (80 ans depuis le 5 mars dernier) avec Paul Vergès fait logiquement s’interroger la presse sur son avenir à la tête de la compagnie aérienne régionale.
L’entourage de Didier Robert, s’il ne tenait qu’à lui, aurait volontiers poussé vers la sortie celui qui, s’il a certes été à l’origine de la société et de sa réussite, a depuis très longtemps dépassé l’âge de la retraite.
Mais tout n’est pas si simple. D’abord, par qui le remplacer? On pense naturellement à Alain Abadie, le poulain actuel de Gérard Ethève. Mais, même s’il a des amis dans la nouvelle équipe dirigeante, il a à son passif le fait, là aussi, de sa proximité avec Gérard Ethève et avec la famille Lagourgue, dont l’un des membres figurait d’ailleurs en bonne place sur la liste de l’Alliance.
Quoi qu’il en soit, les choses ne sont pas simples non plus juridiquement. Air Austral est une société anonyme à conseil de surveillance dont le principal actionnaire (46,59% des actions) est une SEM, la SEMATRA.
Paul Vergès était aux yeux du public le patron de fait d’Air Austral, rôle que Nassimah Dindar lui concédait volontiers. Mais, juridiquement, le patron de la compagnie aérienne est Nassimah Dindar en tant que présidente du principal actionnaire, la SEMATRA, poste qu’elle tient du fait que le Département possède 50% de cette SEM alors que la Région n’en a que 30%.
Comme on le voit, le départ de Gérard Ethève ne peut passer que par une décision commune de Didier Robert et de Nassimah Dindar. Ce qui n’est pas acquis dans le contexte actuel.
Nul doute que ce point fera nécessairement partie des discussions à venir entre le nouveau président de la Région et sa collègue du Département.