Si la concurrence a du bon pour les passagers, il n’en est pas toujours de même pour les compagnies aériennes. Et notamment pour Air Austral.
Dans un courrier adressé à l’ensemble du personnel, le PDG de la compagnie admet que l’exercice 2017-2018 qui vient de démarrer se caractérisera par une détérioration des résultats, qui devraient même être négatifs.
Marie-Joseph Malé explique ces pertes prévisibles par « une concurrence qui se renforce sur le long courrier« , avec notamment l’arrivée de Frenchblue sur la desserte de la métropole, et « une pression concurrentielle inattendue et forte sur le marché régional » qui, par ailleurs, est étrangement « atone et morose« .
Cette « pression concurrentielle » se manifeste au travers de l’arrivée de Corsair sur Mayotte, jusqu’ici chasse gardée d’Air Austral, avec des prix hyper attractifs, mais aussi du doublement des capacités d’Air Mauritius sur Rodrigues.
Ajoutez à cela que les Boeing 737 qui ont remplacé les ATR sur Tananarive sont très peu remplis, comme les Boeing 787 qui desservent la Chine, l’Inde et l’Afrique du Sud, et vous comprenez pourquoi la situation est grave.
Suffisamment en tout cas pour que la direction de la compagnie régionale ait pris la décision de diminuer le nombre de sièges offerts sur certaines destinations, ce qui risque d’entrainer des désagréments pour des passagers qui avaient déjà pris leurs billets.
D’où la décision d’augmenter les effectifs des centres d’appels téléphoniques et des comptoirs de vente, pour répondre aux interrogations des clients.
Manifestement les voyants sont soudainement passés à l’orange pour la compagnie régionale…