
C'est peu dire que la compagnie réunionnaise revient de loin. Rien qu'à l'Etat, la compagnie devait 220 millions d'euros ! Autant dire qu'aucun plan de sauvetage n'était envisageable sans l'abandon par l'Etat de tout ou partie de cette dette.
En position de force, l'Etat a voulu en profiter pour faire d'une pierre deux coups : sauver en même temps Air Austral et Corsair, qui connaissait également de grosses difficultés.
Mais partant du principe que ce n'est pas en additionnant deux 2CV qu'on peut construire une Ferrari, la Région Réunion, propriétaire de la compagnie via la SEMATRA, a refusé. Le bras de fer a été long et difficile. Mais Huguette Bello a tenu bon et son obstination a fini par payer. L'Etat a cédé. Ne restait plus qu'à convaincre Bruxelles. Ce n'était pas une mince affaire. Les fonctionnaires de la commission européenne sont connus pour leur intransigeance quant au respect des règles de concurrence, au point que beaucoup doutaient des chances d'Air Austral.
Les échanges ont été nombreux. Il faut croire que les arguments développés par la délégation réunionnaise emmenée entre autres par le vice-président Normane Omarjee devaient être bons puisqu'ils ont fini par emporter la décision.
L'aide de 119,3 millions d'euros de l'Etat français ne s'effectuera pas au travers d'un apport d'argent frais dans le capital de la compagnie, mais grâce à un abandon d'une partie de la dette de 220 millions.
Le cash, d'un montant de 55 millions d'euros, viendra des 30 millions apportés par le pool d'investisseurs réunionnais rassemblés autour de Michel Deleflie, qui deviendra ainsi actionnaire majoritaire avec 55% du capital. Et les derniers 25 millions seront apportés par la Région (15 millions), le Département (5 millions) et la CCIR (5 millions).
Comme le dit Joseph Brema, le nouveau PDG de la compagnie, dans un communiqué adressé cet après-midi à tout le personnel, une nouvelle ère s'ouvre maintenant, celle de la restructuration. Les étapes à venir seront plutôt administratives et juridiques afin de permettre l’entrée officielle au capital des actionnaires réunionnais. Avec un rendez-vous fixé au 13 janvier prochain pour une assemblée générale extraordinaire et une audience du tribunal de Commerce prévue le 25 janvier prochain pour l’homologation du protocole de conciliation.
Ensuite, à compter de la fin du mois de janvier, Air Austral nouvelle formule pourra reprendre véritablement son envol. Avec une prochaine échéance de poids : la négociation avec Airbus et Boeing du renouvellement de la flotte lorsqu'arriveront à échéance, dans 2 ou 3 ans, les contrats de location des actuels Boeing 787 et 777.
En position de force, l'Etat a voulu en profiter pour faire d'une pierre deux coups : sauver en même temps Air Austral et Corsair, qui connaissait également de grosses difficultés.
Mais partant du principe que ce n'est pas en additionnant deux 2CV qu'on peut construire une Ferrari, la Région Réunion, propriétaire de la compagnie via la SEMATRA, a refusé. Le bras de fer a été long et difficile. Mais Huguette Bello a tenu bon et son obstination a fini par payer. L'Etat a cédé. Ne restait plus qu'à convaincre Bruxelles. Ce n'était pas une mince affaire. Les fonctionnaires de la commission européenne sont connus pour leur intransigeance quant au respect des règles de concurrence, au point que beaucoup doutaient des chances d'Air Austral.
Les échanges ont été nombreux. Il faut croire que les arguments développés par la délégation réunionnaise emmenée entre autres par le vice-président Normane Omarjee devaient être bons puisqu'ils ont fini par emporter la décision.
L'aide de 119,3 millions d'euros de l'Etat français ne s'effectuera pas au travers d'un apport d'argent frais dans le capital de la compagnie, mais grâce à un abandon d'une partie de la dette de 220 millions.
Le cash, d'un montant de 55 millions d'euros, viendra des 30 millions apportés par le pool d'investisseurs réunionnais rassemblés autour de Michel Deleflie, qui deviendra ainsi actionnaire majoritaire avec 55% du capital. Et les derniers 25 millions seront apportés par la Région (15 millions), le Département (5 millions) et la CCIR (5 millions).
Comme le dit Joseph Brema, le nouveau PDG de la compagnie, dans un communiqué adressé cet après-midi à tout le personnel, une nouvelle ère s'ouvre maintenant, celle de la restructuration. Les étapes à venir seront plutôt administratives et juridiques afin de permettre l’entrée officielle au capital des actionnaires réunionnais. Avec un rendez-vous fixé au 13 janvier prochain pour une assemblée générale extraordinaire et une audience du tribunal de Commerce prévue le 25 janvier prochain pour l’homologation du protocole de conciliation.
Ensuite, à compter de la fin du mois de janvier, Air Austral nouvelle formule pourra reprendre véritablement son envol. Avec une prochaine échéance de poids : la négociation avec Airbus et Boeing du renouvellement de la flotte lorsqu'arriveront à échéance, dans 2 ou 3 ans, les contrats de location des actuels Boeing 787 et 777.