

Selon le journal en ligne mahorais malango-actualité, c'est le conseiller général de Sada Ibrahim Aboubacar qui a soulevé le lièvre lors de l'assemblée plénière du Conseil général de Mayotte. "Lors du Forum économique, les représentants d’Air Seychelles s’en sont pris vertement à la délégation française : la DGAC (Direction générale de l’Aviation civile) a refusé à la compagnie seychelloise une liaison Mayotte-Seychelles-Paris 3 fois par semaine ! (...) Le représentant d’Air Austral s’est alors levé pour signaler que l’avis défavorable, et donc écouté par la DGAC, venait de leur compagnie", explique le conseiller général.
La compagnie réunionnaise a annoncé en juillet dernier son projet d'acheter deux Boeing 777 pour la ligne Réunion-Mayotte. "Le 777-200LR est le seul long-courrier qui peut voler sans escale vers Paris à pleine charge en décollant de notre petite piste de l’île de Mayotte", expliquait à l'époque Gérard Ethève, PDG d'Air Austral. Un investissement de 500 millions d'euros pour la compagnie qui voit donc d'un mauvais œil la concurrence d'Air Seychelles sur cette destination.
Malango-actualité cite un dirigeant d'Air Austral arguant que "lorsqu’une nouvelle compagnie désire s’installer sur une liaison, il est normal que la DGAC contacte les compagnies qui desservent déjà le territoire. On nous a présenté le projet comme une desserte régionale au départ, mais nous nous sommes aperçus que le type d’avions utilisés, des Boeing 767 de 240 sièges, étaient trop gros pour une simple liaison Mayotte-Seychelles, et qu’il s’agissait en fait d’une liaison vers Paris", pour justifier la position de la compagnie réunionnaise.
Entre partenariat et concurrence, les îles de l'océan Indien, et la Réunion en particulier, ne semblent pas réellement savoir comment se positionner les unes par rapport aux autres.