Le cadavre de Gérard Ethève et de ses accolytes ne sont pas encore refroidis que déjà les vautours commencent à tourner autour de leurs carcasses…
A peine Gérard Ethève et ses trois complices ont-ils démissionné qu’un certain nombre de prétendants à leurs successions pointent déjà le bout de leur nez et commencent à magouiller en coulisses pour récupérer les jûteux fromages…
L’un des plus actifs est un haut cadre de la Région qui se sait menacé sur son poste. Didier Robert lui a récemment passé un monstrueux savon, lui enlevant une partie de ses prérogatives, tout en le menaçant de devoir se chercher un autre travail s’il ne faisait pas rapidement ses preuves. C’est ce qu’il fait en essayant de se recaser à Air Austral, à la place d’Alain Abadie. On l’a d’ailleurs vu ce matin à Gillot parmi les premiers à accueillir Marie-Joseph Malé, le nouveau directeur, à sa descente d’avion… Et il assiste en ce moment même au conseil de surveillance qui vient de nommer Marie-Joseph Malé à la place de Gérard Ethève.
On peut déjà se demander comment quelqu’un qui a échoué à son poste à la Région, au point de se faire pousser vers la sortie par le président au bout de deux ans, pourrait réussir sur un poste beaucoup plus délicat comme celui de secrétaire général d’une compagnie aérienne. Surtout dans la situation catastrophique d’Air Austral, qui a besoin des compétences les plus pointues pour se tirer d’affaire…
Mais surtout, on peut légitimement se demander comment une idée aussi saugrenue a pu traverser la tête de certains à la Région. Si cette nomination était maintenue, le cadre en question tomberait inéxorablement sous le coup de ce qu’on appelle communément le « délit de pantouflage« . La loi du 2 février 2007 interdit en effet à tout fonctionnaire de travailler pour une entreprise qu’il a surveillée, avec laquelle il a conclu un contrat ou qu’il a conseillée dans ses opérations, dans les trois ans précédant son départ. La prise illégale d’intérêt est un délit passible de 5 ans d’emprisonnement et 75.000 euros d’amende. Or, la simple présence de ce cadre ce matin à Gillot et cet après midi au conseil de surveillance montre bien qu’il est partie prenante au dossier Air Austral à la Région…
La dernière grosse affaire de « pantouflage » concerne François Pérol, un ancien secrétaire général adjoint de l’Elysée qui avait été nommé à la tête du groupe bancaire BPCE. L’affaire qui avait à l’époque fait scandale, est actuellement devant la cour de cassation.
Plus modestement et localement, nous avions déjà en 2007 fait capoter la nomination d’Alain Abadie au poste de secrétaire général d’Air Austral en publiant un article sur notre Blog de l’époque, montrant que le délai de trois ans n’avait pas été respecté. Alain Abadie avait du attendre plus d’un an avant de prendre ses fonctions…
Nous n’avons pas retrouvé notre article de 2007, une partie des archives du Blog ayant été détruite. Nous avons par contre pu mettre la main sur celui de 2008 annonçant l’arrivée d’Alain Abadie à Air Austral, et faisant référence à celui de 2007. Nous n’avons pas résisté au plaisir de vous le mettre en lien (cliquer ici pour le lire), tant certains de nos propos et certains commentaires de l’époque étaient visionnaires…