Suite à l'assemblée générale extraordinaire organisée lundi par Air Austral pour annoncer la nouvelle gouvernance de la compagnie aérienne, Théophane dit "Guito" Narayanin, actionnaire et ancien membre du conseil de surveillance qui, outré, avait quitté la salle, a tenu ce vendredi une conférence de presse pour expliquer pourquoi il s'agissait d'une "mascarade d'assemblée".
C'est à demi-mot, à la fin de son attaque, qu'il évoque un possible rachat d'Air Austral par le groupe Dubreuil (détenant Air Caraïbes) qui avait changé d'avis concernant l'acquisition de Corsair... Si c'était lui, en tout cas, "il serait intéressé". Il n'en dit pas plus mais cela pourrait, selon lui, expliquer cette assemblée générale précipitée et soudaine.
Une assemblée qui a nommé Marie-Joseph Malé PDG à la place de Didier Robert, président du conseil de surveillance d'Air Austral (remplacé par un conseil d'administration), également président de Région et de la Sematra. "Nous n'avons cessé de remettre en cause la fiabilité du modèle d'organisation d'Air Austral, affirme-t-il, et nous avons enfin le sentiment d'avoir été entendus par la Chambre régionale des comptes". Cette dernière a demandé la démission de Didier Robert, mettant en lumière les possibles conflits d'intérêts de ces élus siégeant également à la Sematra. "Il ne peut pas être président de tout", s'exprime Guito Narayanin.
Mais selon lui, la situation depuis lundi n'a pas changé: "La Sematra est toujours l'actionnaire majoritaire (98%, ndlr) et son président est toujours Didier Robert. C'est donc cet actionnaire qui a désigné les membres du nouveau conseil d'administration et PDG, Marie-Joseph Malé. Ces nominations émanent tout simplement de l'ancienne gouvernance". Il ajoute: "Le PDG, mandataire social d'Air Austral étant révocable à tout moment, en nommant monsieur Malé en qualité de PDG d'Air Austral, monsieur Robert maintient donc sa position dominante et se sert d'Air Austral comme un simple outil politique au détriment des véritables intérêts de la population".
Guito Narayanin, qui a investi 2 millions d'euros dans la société, parle donc d'opacité, de la précipitation de Didier Robert et d'un grave manque de communication avec les actionnaires qui ne sont "mis au courant de rien". Parmi les critiques, il évoque l'achat de deux avions de Boeing, "avec lesquels on risque des problèmes" et "refaits pour la circonstance à des prix que l'on ignore. Il y a des dépenses de plus de 400 millions d'euros et les membres du conseil de surveillance ne sont même pas informés."
"Il y a une culture de la peur à Air Austral, ajoute-t-il, la preuve, ils avaient prévu 400 places à l'assemblée générale et nous n'étions qu'une trentaine".
Aucune information et aucune démarche positive... Il attaque également La Région et sa coopération régionale: "40 millions d'euros pour nous rapprocher des autres pays de la région... Mais où va cet argent? J'avais proposé une société low cost pour Pierrefonds et plus de sièges vers Mayotte qui souffre d'un manque récurrents. Que font-ils pour développer la zone?"
Il réclame un remboursement de 1,5 million d'euros
Concrètement, Guito Narayanin se dit bien content d'avoir perdu sa place au sein du conseil de surveillance d'Air Austral et de la sortie du rapport de la Chambre régionale des comptes le 10 avril prochain. "Je peux maintenant m'exprimer et surtout les attaquer. C'est en tant que président de R'Finances que j'ai demandé un remboursement de 1,5 million d'euros (suite à la recapitalisation d'Air Austral en 2012, ndlr) à La Région et au Département. Ils m'ont répondu "non", donc on peut lancer les procédures".
Des procédures qui ne concernent que lui, mais il estime qu'il y en aura d'autres. Une assemblée générale extraordinaire, ou "mascarade", hâtive et un conseil d'administration "monté de toute pièce", doivent selon lui bien cacher quelque chose.
C'est à demi-mot, à la fin de son attaque, qu'il évoque un possible rachat d'Air Austral par le groupe Dubreuil (détenant Air Caraïbes) qui avait changé d'avis concernant l'acquisition de Corsair... Si c'était lui, en tout cas, "il serait intéressé". Il n'en dit pas plus mais cela pourrait, selon lui, expliquer cette assemblée générale précipitée et soudaine.
Une assemblée qui a nommé Marie-Joseph Malé PDG à la place de Didier Robert, président du conseil de surveillance d'Air Austral (remplacé par un conseil d'administration), également président de Région et de la Sematra. "Nous n'avons cessé de remettre en cause la fiabilité du modèle d'organisation d'Air Austral, affirme-t-il, et nous avons enfin le sentiment d'avoir été entendus par la Chambre régionale des comptes". Cette dernière a demandé la démission de Didier Robert, mettant en lumière les possibles conflits d'intérêts de ces élus siégeant également à la Sematra. "Il ne peut pas être président de tout", s'exprime Guito Narayanin.
Mais selon lui, la situation depuis lundi n'a pas changé: "La Sematra est toujours l'actionnaire majoritaire (98%, ndlr) et son président est toujours Didier Robert. C'est donc cet actionnaire qui a désigné les membres du nouveau conseil d'administration et PDG, Marie-Joseph Malé. Ces nominations émanent tout simplement de l'ancienne gouvernance". Il ajoute: "Le PDG, mandataire social d'Air Austral étant révocable à tout moment, en nommant monsieur Malé en qualité de PDG d'Air Austral, monsieur Robert maintient donc sa position dominante et se sert d'Air Austral comme un simple outil politique au détriment des véritables intérêts de la population".
Guito Narayanin, qui a investi 2 millions d'euros dans la société, parle donc d'opacité, de la précipitation de Didier Robert et d'un grave manque de communication avec les actionnaires qui ne sont "mis au courant de rien". Parmi les critiques, il évoque l'achat de deux avions de Boeing, "avec lesquels on risque des problèmes" et "refaits pour la circonstance à des prix que l'on ignore. Il y a des dépenses de plus de 400 millions d'euros et les membres du conseil de surveillance ne sont même pas informés."
"Il y a une culture de la peur à Air Austral, ajoute-t-il, la preuve, ils avaient prévu 400 places à l'assemblée générale et nous n'étions qu'une trentaine".
Aucune information et aucune démarche positive... Il attaque également La Région et sa coopération régionale: "40 millions d'euros pour nous rapprocher des autres pays de la région... Mais où va cet argent? J'avais proposé une société low cost pour Pierrefonds et plus de sièges vers Mayotte qui souffre d'un manque récurrents. Que font-ils pour développer la zone?"
Il réclame un remboursement de 1,5 million d'euros
Concrètement, Guito Narayanin se dit bien content d'avoir perdu sa place au sein du conseil de surveillance d'Air Austral et de la sortie du rapport de la Chambre régionale des comptes le 10 avril prochain. "Je peux maintenant m'exprimer et surtout les attaquer. C'est en tant que président de R'Finances que j'ai demandé un remboursement de 1,5 million d'euros (suite à la recapitalisation d'Air Austral en 2012, ndlr) à La Région et au Département. Ils m'ont répondu "non", donc on peut lancer les procédures".
Des procédures qui ne concernent que lui, mais il estime qu'il y en aura d'autres. Une assemblée générale extraordinaire, ou "mascarade", hâtive et un conseil d'administration "monté de toute pièce", doivent selon lui bien cacher quelque chose.