Le collectif « Solidarité Claude Hoarau » est né aujourd’hui à Saint-Louis. Une quarantaine de personnes se sont réunies pour dénoncer les procédures faites à l’encontre du maire de Saint-Louis dans le cadre des aides du CCAS. Fin octobre, Claude Hoarau avait été placé en garde a vue, les enquêteurs le soupçonnaient d’achat de voix [(lire ici : 10 heures de garde à vue pour Claude Hoarau et son adjointe). ]url:http://www.zinfos974.com/10-heures-de-garde-a-vue-pour-Claude-Hoarau-et-son-adjointe_a33423.html
Présent aujourd’hui au milieu de ceux qui le soutiennent, le maire est revenu sur cette affaire en expliquant qu’il était « inattaquable » et qu’il avait subi « une troisième garde à vue pour des broutilles ». Selon lui, même ceux qui appartiennent à la mouvance de son adversaire politique n’auraient pas témoigner contre lui pour attester d’un présumé achat de voix.
« Face à l’injustice, la révolte est légitime »
Après avoir remercié l’ensemble des personnes qui s’étaient déplacées pour lui apporter leur soutien, le maire s’est excusé de leur avoir causé des soucis en laissant entendre qu’ils avaient dû répondre à une convocation des gendarmes dans le cadre de cette enquête. « Vous n’avez pas à vous excuser Monsieur le Maire. Quand on a besoin d’aide, on vient vous voir » lance une dame dans l’assistance qui assure qu’à Saint-Louis, « on a toujours été communistes ».
D’après Claude Hoarau, les gendarmes auraient entendu environ 150 personnes dans cette affaire mais aucune n’était présente ce matin parmi celles qui avaient fait le déplacement pour la création de ce collectif.
« Face à l’injustice, la révolte est légitime, couverte par la loi morale. (…) les donneurs de leçons ont le ventre plein », a notamment souligné ce matin Claude Hoarau pour légitimer les aides distribuées à « ceux qui sont en détresse ».
La création de ce comité de soutien intervient plusieurs semaines après la garde à vue du maire, « le temps de réunir tout le monde » expliquent t-ils. Difficile pourtant d’être convaincu que tous ces militants communistes ont spontanément créé ce collectif. Le maire a d’ailleurs précisé que tous n’avaient pas été mobilisés pour des raisons pratiques, car ils auraient été trop nombreux. « Nous aurions pu être 300. Si nous devons aller au tribunal, nous serons plus nombreux » a promis Claude Hoarau. Preuve que c’est bien le maire qui a mobilisé ses sympathisants dans l’espoir de faire pression sur la justice.