

Plusieurs revendications sont à l'origine de ce mouvement. Les manifestants déplorent d'abord le retard pris dans le versement des indemnités sécheresse. "Le montant était annoncé par la ministre de l'Outre-mer, Marie-Luce Penchard, dans le courant du mois de mars, l'enveloppe est toujours bloquée à la DAAF (Direction de l'Alimentation de l'Agriculture et de la Forêt)", explique Jean-Yves Minatchy, le président de la Chambre d'agriculture.
Par ailleurs, à moins d'un mois de l'ouverture de la campagne sucrière dans certaines régions, les membres de la commission Mixte d'Usine ne sont pas encore installés, ni les membres de la Commission Paritaire. "Il faut que les négociations commencent sur la répartition des 37 millions d'euros, sur la bonification de 3 euros par tonne de canne jusqu'à 190.000 tonnes de sucre, et au-délà 5 euros par tonne et sur le prix plancher de 35 euros la tonne de canne", informe encore le président.
Enfin, la représentativité des syndicats agricoles dans les différents organismes n'est pas encore bien respectée. "Cela avait été pourtant annoncé par le président de la République lui-même, le 9 novembre 2009 lors du comité interministériel de l'Outre-mer, en fonction des résultats des élections professionnelles", poursuit le président de la Chambre d'agriculture qui compte déposer ce jour trois motions à la préfecture.