Le 3 mars dernier à Bras Panon, un père de famille – handicapé à la suite de 3 AVC et paralysé du coté gauche – et sa fille de 15 ans ont vécu un enfer. Un voisin, très fortement alcoolisé, s’en est pris à eux physiquement pour une simple histoire d’évier bouché.
Selon lui, il y a de l’eau qui coule chez lui à cause de l’évier bouché de son voisin qui habite en dessous. Ce jour là, il profite que la porte soit ouverte – le sol séchait suite au nettoyage – pour entrer, molester le pauvre homme et pousser violemment sa fille au sol. Il ne doit son salut qu’à sa fille de 15 ans qui repousse l’agresseur avec la béquille de son père, et ferme la porte.
Estimant que le message n’était pas suffisamment clair, l’agresseur revient et défonce la porte à coups de sabre. Le père et sa fille réussissent à se sauver par l’arrière de l’appartement qui se situe au rez-de-chaussée. « Je me suis mis dans le canapé en attendant que les coups cessent », dira-t-il aux enquêteurs. L’homme est finalement interpellé et placé en garde à vue. Il prétend à ce moment qu’il ne se souvient pas de tout. Lors de la première audience du 5 mars, il avait demandé un délai pour préparer sa défense. Le prévenu a 7 mentions à son casier dont une pour violences.
« C’est un vieux routier de l’alcool »
« La détention a eu un effet bénéfique sur lui, il recouvre la mémoire aujourd’hui. Il aura fallu toute cette procédure pour qu’il prenne conscience de ses actes. Il s’en prend extrêmement violemment à une personne vulnérable pour une fuite d’eau. Les faits sont graves et caractérisés, je demande une peine de 12 mois de prison dont 6 avec sursis probatoire, une obligation de soins et une interdiction d’entrer en contact avec la victime. Je vous demande de le maintenir en détention », requiert la procureure.
« C’est un épilogue de violences graves caractérisées mais cela fait 13 ans qu’il boit. C’est un vieux routier de l’alcool. C’est là son vrai problème », plaide la défense. « Je me suis emporté, je ne pensais plus à rien. Domenjod ça m’a bien corrigé, je vous jure », affirme le prévenu avant le délibéré.
Le tribunal condamne le prévenu à 12 mois de prison dont 4 avec sursis avec des obligation de travail, de soins, une interdiction de contact avec la victime. Le tribunal prononce le maintien en détention.