La jeune fille lui dit stop fermement et va immédiatement s’enfermer dans les toilettes. Elle appelle sa mère – qui arrive quelques minutes plus tard – et lui explique la scène. L’homme quitte alors la maison précipitamment.
A la barre, le quinquagénaire parle peu. L’expertise psychiatrique relève « une personne frustrée et intellectuellement très limitée ». Le président lui autorise cependant la lecture d’un texte qu’il a préparé : « je m’excuse. Je ne sais pas ce qu’il s’est passé dans ma tête. Je t’aimais trop. Pardonne-moi et j’espère que la famille aussi me pardonnera ». Si la mère de la victime indique qu’il n’y avait jamais eu de soucis avant, le président fait état d’une condamnation de même nature en 2008 sur le casier de son beau-frère.
« Ma tête la bloqué. Je m’excuse », termine le prévenu. « Heureusement que la victime a eu le réflexe de dire non, de s’enfermer et d’alerter. Si elle n’avait pas pu parler, que se serait-il passé ? » tance le parquet qui requiert une peine de 24 mois de prison avec mandat de dépôt, un suivi sociojudiciaire de 3 ans ainsi qu’une interdiction de paraître au domicile de la victime et de la contacter. « II faut tenir compte de sa personnalité. Il ne sait ni lire, ni écrire. C’est quelqu’un de simplet et très influençable. D’ailleurs, dès qu’elle lui a dit non, il a arrêté et est parti », plaide la défense.
Le prévenu est finalement condamné à 24 mois de prison avec mandat de dépôt, un suivi sociojudiciaire de 3 ans, une interdiction de paraître au domicile de la victime et de la contacter. Il est inscrit au Fijais (Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes).