Fin janvier 2012, le père Jean Aristhène Naramoutou, avait été placé en garde à vue suite à la plainte pour agression sexuelle d’un jeune homme de 26 ans. Les faits s’étaient déroulés en 2002, lorsque le curé officiait à Saint-André, un soir où le plaignant, à l’époque enfant de chœur, dormait à la cure.
Deux versions ont été relatées à la barre. D’un côté celle de l’adolescent qui explique que le curé lui a proposé de venir le rejoindre dans son lit et que ce dernier l’a masturbé « jusqu’à l’éjaculation« , explique le Jir. De l’autre, la version du curé qui diffère en tout point de celle de l’adolescent à l’époque des faits.
Pour le père Jean Aristhène Naramoutou, l’adolescent était en « érection » et ce dernier lui a proposé « une technique de massage indien passant par le bas-ventre pour le calmer« , souligne le journal. C’est à ce moment que sa main a touché le sexe en érection de l’adolescent. Sans sourciller à la barre, le père Jean Aristhène Naramoutou explique qu’il a prévenu le jeune homme de ne pas abuser au moment du repas du « civet cerf au gingembre« …
Après avoir écouté les différentes versions, le parquet a requis dans un premier temps 18 mois de prison avec sursis avec mis à l’épreuve. L’avocat du curé, Me Jean-Calude Sainte-Claire, a regretté que l’adolescent, aujourd’hui âgé de 26 ans, n’ait pas fait le déplacement pour assister à ce procès et demande la relaxe de son client au « bénéfice du doute« . Me Fabrice Saubert, avocat du jeune homme, souligne le « dégoût » de ce dernier face au « comportement du curé« .
Le tribunal correctionnel a rendu son verdict, le père Jean Aristhène Naramoutou écope de un an de prison avec sursis et devra payer 3.000 euros de dommages et intérêts.