Le 5 mai dernier, Johan F. retrouve sa "compagne" chez elle dans la commune du Port. L'homme de 32 ans, bien connu des services de police, avait omis de dire à cette dernière qu'il était sous bracelet électronique dans le cadre d'un aménagement de peine.
Une dispute éclate et agacé, il décide de partir de chez elle. Vers minuit trente, et quelques textos d'excuses, elle accepte de le laisser revenir. Elle remarque qu'il a bu. Il veut se faire pardonner et, alors qu'elle est assisse, il se positionne debout devant elle pour l'enlacer. Dans son élan et sachant qu'elle est fâchée, il ouvre sa braguette et met son sexe dans sa bouche. Très énervée, elle lui demande d'arrêter et se met à vomir. Contrarié, Johan F. lui porte une gifle au visage.
La victime lui ordonne de quitter son domicile et va déposer plainte. Le 11 mai, elle retourne au commissariat et veut retirer sa plainte. Compte tenu des faits, le parquet décide de poursuivre et de présenter le prévenu dans le cadre de la comparution immédiate. À la barre, le prévenu choisit une ligne de défense qu'il gardera jusqu'au délibéré : "Je préfère rien dire, j'attends juste mon jugement. Je préfère garder ces choses pour moi", indique-t-il à la présidente. La victime, également présente, décide sur les conseils de sa défense de maintenir finalement sa plainte et de se constituer partie civile. "J'ai dit non, je n'avais pas la tête à ça. Il a fait ça sous l'effet de l'alcool. Quand il a sorti son sexe, j'ai dit 'non' mais il l'a quand même mis dans ma bouche", explique-t-elle à la barre.
"Ce n'est pas un casier qu'il a, c'est le catalogue de la Redoute"
Ce soir là, elle avait aussi appris qu'il était en couple depuis un certain temps. Elle, l'avait rencontré il y a un mois via les sites de rencontre. Elle demande juste "à ne plus entendre parler de lui" au tribunal. "C'est sa compagne qui a demandé à ma cliente de retirer sa plainte, elle me harcèle au téléphone. Ce n'est pas un casier qu'il a, c'est le catalogue de la Redoute. Je suis affolée par cette escalade de violence", indique la partie civile. Plus mitigé au départ, le parquet enchaîne : "au début, je me suis posée des questions sur le consentement au vu des éléments mais avec le témoignage de la victime, je n'ai plus aucun doute. Elle a dit 'non' et elle l'a repoussé. Il est énervé et lui assène une gifle. Elle fait ça depuis dix jours donc il ne se soucie pas de ses désirs, il ne fait que ce qu'il a décidé de faire", requiert la procureure qui demande 1 an de prison, la révocation de 4 mois du sursis précédent et le maintien en détention.
Me Nicolas Normand, qui assure la défense du prévenu, n'a pas la même analyse du dossier : "Si mon client ne veut pas parler, je ne vais pas plaider alors. Trêve de plaisanterie, il y a matière à défendre dans ce dossier. Ils sont ensemble depuis 15 jours et ils seraient conjoints ? Il est déjà en couple et il ne vit pas chez elle, la notion de conjoint ne tient pas dans la prévention. Si il l'a forcée à lui faire une fellation, c'est un viol et non une agression sexuelle, alors que fait-on ici ? Elle le repousse après, c'est ce qu'elle déclare en audition, c'est dans le dossier. Il n'y a pas d'agression sexuelle, les échanges de SMS le prouvent. Elle lui dit, "si tu repars chez ta femme, je vais porter plainte à la police". C'est quand même essentiel dans ce dossier. Il ne veut pas s'exprimer, tant pis pour lui. Je vous demande la relaxe pour les faits d'agression sexuelle. Il faut qu'on se pose la question : conjoint ou pas conjoint ?"
Alors que le parquet avait mis à exécution une peine ferme de 4 mois, le prévenu a été placé en détention pour des faits plus anciens. Pour ces nouveaux faits, le tribunal prononce la relaxe pour l'agression sexuelle - le bénéfice du doute ayant été retenu. Les violences sont, eux, considérés comme contraventionnels car il est retenu qu'il n'est pas conjoint de la victime. Le prévenu est condamné à une contravention de 300€ pour les violences et 300€ de dommages pour la victime. Il a 18 mentions à son casier.
La victime lui ordonne de quitter son domicile et va déposer plainte. Le 11 mai, elle retourne au commissariat et veut retirer sa plainte. Compte tenu des faits, le parquet décide de poursuivre et de présenter le prévenu dans le cadre de la comparution immédiate. À la barre, le prévenu choisit une ligne de défense qu'il gardera jusqu'au délibéré : "Je préfère rien dire, j'attends juste mon jugement. Je préfère garder ces choses pour moi", indique-t-il à la présidente. La victime, également présente, décide sur les conseils de sa défense de maintenir finalement sa plainte et de se constituer partie civile. "J'ai dit non, je n'avais pas la tête à ça. Il a fait ça sous l'effet de l'alcool. Quand il a sorti son sexe, j'ai dit 'non' mais il l'a quand même mis dans ma bouche", explique-t-elle à la barre.
"Ce n'est pas un casier qu'il a, c'est le catalogue de la Redoute"
Ce soir là, elle avait aussi appris qu'il était en couple depuis un certain temps. Elle, l'avait rencontré il y a un mois via les sites de rencontre. Elle demande juste "à ne plus entendre parler de lui" au tribunal. "C'est sa compagne qui a demandé à ma cliente de retirer sa plainte, elle me harcèle au téléphone. Ce n'est pas un casier qu'il a, c'est le catalogue de la Redoute. Je suis affolée par cette escalade de violence", indique la partie civile. Plus mitigé au départ, le parquet enchaîne : "au début, je me suis posée des questions sur le consentement au vu des éléments mais avec le témoignage de la victime, je n'ai plus aucun doute. Elle a dit 'non' et elle l'a repoussé. Il est énervé et lui assène une gifle. Elle fait ça depuis dix jours donc il ne se soucie pas de ses désirs, il ne fait que ce qu'il a décidé de faire", requiert la procureure qui demande 1 an de prison, la révocation de 4 mois du sursis précédent et le maintien en détention.
Me Nicolas Normand, qui assure la défense du prévenu, n'a pas la même analyse du dossier : "Si mon client ne veut pas parler, je ne vais pas plaider alors. Trêve de plaisanterie, il y a matière à défendre dans ce dossier. Ils sont ensemble depuis 15 jours et ils seraient conjoints ? Il est déjà en couple et il ne vit pas chez elle, la notion de conjoint ne tient pas dans la prévention. Si il l'a forcée à lui faire une fellation, c'est un viol et non une agression sexuelle, alors que fait-on ici ? Elle le repousse après, c'est ce qu'elle déclare en audition, c'est dans le dossier. Il n'y a pas d'agression sexuelle, les échanges de SMS le prouvent. Elle lui dit, "si tu repars chez ta femme, je vais porter plainte à la police". C'est quand même essentiel dans ce dossier. Il ne veut pas s'exprimer, tant pis pour lui. Je vous demande la relaxe pour les faits d'agression sexuelle. Il faut qu'on se pose la question : conjoint ou pas conjoint ?"
Alors que le parquet avait mis à exécution une peine ferme de 4 mois, le prévenu a été placé en détention pour des faits plus anciens. Pour ces nouveaux faits, le tribunal prononce la relaxe pour l'agression sexuelle - le bénéfice du doute ayant été retenu. Les violences sont, eux, considérés comme contraventionnels car il est retenu qu'il n'est pas conjoint de la victime. Le prévenu est condamné à une contravention de 300€ pour les violences et 300€ de dommages pour la victime. Il a 18 mentions à son casier.