Le 6 septembre dernier à Saint-Denis, vers 4h du matin, une dame âgée de 86 ans se réveille en sursaut, car elle entend du bruit. Quelques instants plus tard, elle se retrouve plaquée sur son lit par un inconnu qui lui tient les genoux et l'empêche de crier en lui mettant la main sur la bouche, puis un chiffon. Si la pauvre dame ne s'en laisse pas compter, elle ne doit son salut qu'à sa seule volonté de ne pas subir. Elle se débat si fort, que l'intrus finit par se sauver. Fort heureusement, il n'a eu le temps de lui enlever que son bas de survêtement avant de fuir.
Ayant repéré les lieux, le malfrat est passé par le balcon. Il a profité de l'entrebâillement de la baie vitrée pour s'introduire chez la dame. Par chance, il est repéré par des jeunes qui le voient descendre du balcon. Ils le coursent et finissent par l'intercepter. "Vous niquez mon business" leur jette-t-il à la figure. Ils le retiennent jusqu'à l'arrivée de la police. Interpellé, il est placé en garde à vue puis placé en détention provisoire après son déferrement devant un juge. C'est avec nonchalance et désinvolture qu'à la barre, il reconnaît la violation de domicile, mais réfute la tentative d'agression sexuelle.
Face à la présidente, son seul souci est de constater qu'on lui a volé sa gourmette
Le seul hic, dans sa version des faits, c'est que le bonhomme a déjà été condamné pour agression sexuelle en 2012, et violence sur conjoint en 2017. Face à la présidente, son seul souci est de constater qu'on lui a volé sa gourmette. C'est elle qui, par inadvertance, s'est prise dans le pantalon de la mamie et qui, dans sa fuite, a quitté les jambes des sa propriétaire. "Ma gourmette a raillé sur son pantalon, il faisait noir, j'ai tiré sur le pantalon sans faire exprès" affirme-t-il au tribunal. Pour le chiffon, là encore il a une explication : "Je n'ai pas pris de chiffon, je lui ai mis la manche de mon polo "Lacoste" dans la bouche pour ne pas qu'elle crie !" . On comprend tout de suite mieux les circonstances de ce malentendu.
Extrêmement choquée, la pauvre gramoune se voit décerner une ITT de 5 jours. "Ce sont des faits abjects ! La seule chose à laquelle il pense, c'est sa gourmette qu'on lui a prise ! Il vit dans son monde sans penser au mal qu'il fait, il déforme totalement la réalité" fustige la partie civile. Le prévenu, lors de ses auditions de garde à vue, n'a cessé de se contredire. "On rentre pour voler, ça coûte bien moins cher que pour violer" assène la procureure faisant allusion aux peines encourues. "Cette mamie, elle ne perd pas le nord, elle est constante dans ses déclarations malgré ses 86 ans. Lui par contre, ses déclarations se contredisent à chaque audition" poursuit le parquet.
"Il est absent de tout regret et de remise en question"
"Lors de sa garde à vue, il a cette phrase dégueulasse : "Elle était vieille, je savais qu'elle ne pourrait pas résister !". Il est 4h du matin, pas 14h, la victime est ciblée, cette agression était préméditée ! Il est absent de tout regret et de remise en question. Je demande une peine de 5 ans de prison dont 1 an de sursis probatoire renforcé ainsi que son maintien en détention" requiert la procureure. "J'ai l'impression d'être à la cour criminelle lorsque j'entends la partie civile" entame la défense. "On ne conteste pas la violation de domicile, il avait choisi après avoir bien bu et bien fumé. Il faisait nuit noire, je conteste totalement l'agression sexuelle et vous demande une requalification en violences" plaide l'avocate.
Reconnu coupable de tous les faits qui lui son reprochés - pas de requalification - Jean M. est condamné à 3 ans de prison, dont 1 an assorti d'un sursis probatoire renforcé, impliquant des obligations de soin, de travail et d'indemniser les victimes. Il se voit également inscrit au fichier FIJAIS (Fichier Judiciaire Automatisé des Auteurs d'Infractions Sexuelles) et bien entendu, il est maintenu en détention.
Ayant repéré les lieux, le malfrat est passé par le balcon. Il a profité de l'entrebâillement de la baie vitrée pour s'introduire chez la dame. Par chance, il est repéré par des jeunes qui le voient descendre du balcon. Ils le coursent et finissent par l'intercepter. "Vous niquez mon business" leur jette-t-il à la figure. Ils le retiennent jusqu'à l'arrivée de la police. Interpellé, il est placé en garde à vue puis placé en détention provisoire après son déferrement devant un juge. C'est avec nonchalance et désinvolture qu'à la barre, il reconnaît la violation de domicile, mais réfute la tentative d'agression sexuelle.
Face à la présidente, son seul souci est de constater qu'on lui a volé sa gourmette
Le seul hic, dans sa version des faits, c'est que le bonhomme a déjà été condamné pour agression sexuelle en 2012, et violence sur conjoint en 2017. Face à la présidente, son seul souci est de constater qu'on lui a volé sa gourmette. C'est elle qui, par inadvertance, s'est prise dans le pantalon de la mamie et qui, dans sa fuite, a quitté les jambes des sa propriétaire. "Ma gourmette a raillé sur son pantalon, il faisait noir, j'ai tiré sur le pantalon sans faire exprès" affirme-t-il au tribunal. Pour le chiffon, là encore il a une explication : "Je n'ai pas pris de chiffon, je lui ai mis la manche de mon polo "Lacoste" dans la bouche pour ne pas qu'elle crie !" . On comprend tout de suite mieux les circonstances de ce malentendu.
Extrêmement choquée, la pauvre gramoune se voit décerner une ITT de 5 jours. "Ce sont des faits abjects ! La seule chose à laquelle il pense, c'est sa gourmette qu'on lui a prise ! Il vit dans son monde sans penser au mal qu'il fait, il déforme totalement la réalité" fustige la partie civile. Le prévenu, lors de ses auditions de garde à vue, n'a cessé de se contredire. "On rentre pour voler, ça coûte bien moins cher que pour violer" assène la procureure faisant allusion aux peines encourues. "Cette mamie, elle ne perd pas le nord, elle est constante dans ses déclarations malgré ses 86 ans. Lui par contre, ses déclarations se contredisent à chaque audition" poursuit le parquet.
"Il est absent de tout regret et de remise en question"
"Lors de sa garde à vue, il a cette phrase dégueulasse : "Elle était vieille, je savais qu'elle ne pourrait pas résister !". Il est 4h du matin, pas 14h, la victime est ciblée, cette agression était préméditée ! Il est absent de tout regret et de remise en question. Je demande une peine de 5 ans de prison dont 1 an de sursis probatoire renforcé ainsi que son maintien en détention" requiert la procureure. "J'ai l'impression d'être à la cour criminelle lorsque j'entends la partie civile" entame la défense. "On ne conteste pas la violation de domicile, il avait choisi après avoir bien bu et bien fumé. Il faisait nuit noire, je conteste totalement l'agression sexuelle et vous demande une requalification en violences" plaide l'avocate.
Reconnu coupable de tous les faits qui lui son reprochés - pas de requalification - Jean M. est condamné à 3 ans de prison, dont 1 an assorti d'un sursis probatoire renforcé, impliquant des obligations de soin, de travail et d'indemniser les victimes. Il se voit également inscrit au fichier FIJAIS (Fichier Judiciaire Automatisé des Auteurs d'Infractions Sexuelles) et bien entendu, il est maintenu en détention.