Mis en examen en février 2018, Jean-Leu Elnivent avait été écroué pour des faits d’harcèlement moral et sexuel ainsi que pour agression sexuelle. Des faits présumés qui auraient été commis entre janvier 2015 et juin 2017.
Placé à l’isolement à la maison d’arrêt de Domenjod, le principal du collège Lacaussade à Salazie avait demandé par deux fois à être remis en liberté, sans succès, avant sa première audition devant le juge d'instruction de l'époque.
En juillet 2018, après cinq mois derrière les barreaux, il avait retrouvé la liberté, sous contrôle judiciaire avec interdiction de se rendre au collège, d’entrer en contact avec les personnes visées par l’affaire et de sortir du département.
Depuis, l'enquête s'est poursuivie avec plusieurs auditions et des confrontations avec les plaignantes.
Ce jeudi matin, Jean-Leu Elnivent était une dernière fois convoqué chez la nouvelle juge d'instruction en charge du dossier, suite à une requête supplétive introduite par le procureur de la République. Sa convocation devant le tribunal correctionnel ne devrait donc plus tarder.
Des dizaines de victimes ou témoins entendus
En 2015, des signalements d’agents du collège de Salazie avaient déclenché une enquête administrative diligentée par le rectorat. En août 2017, le quinquagénaire avait été suspendu de ses fonctions pour quatre mois avant de reprendre le fauteuil de principal qu'il occupait depuis sept ans, le 29 janvier 2018, jour de la rentrée scolaire. Son retour avait choqué et débouché sur une première plainte à la gendarmerie de Salazie par une enseignante. D’autres plaintes auraient suivi, y compris au parquet de Saint-Denis.
Début février 2018, la compagnie de gendarmerie de Saint-Benoit diligentait une enquête et procédait à des dizaines d’auditions de victimes et de témoins. Le 14 février, le principal était à nouveau suspendu par l’Education nationale à titre conservatoire, mais restait cependant titulaire de son poste.
Il reconnait puis se rétracte
Lors de sa garde à vue, Jean-Leu Elnivent avait reconnu certains faits avant de se rétracter et de dénoncer une cabale contre lui, où politique et relations privées s'étaient mêlées. Un revirement qui aurait joué, à l'époque, sur la décision de le placer sous les verrous.
Par la suite, une perquisition avait permis de saisir son téléphone portable montrant une quantité d’appels et de SMS passés, y compris en pleine nuit, à certaines plaignantes. Les textes des messages seraient sans équivoque.
Des vidéos suggestives et un fouet auraient également été saisis, ce qui confirmerait la thèse d’un homme à la sexualité brutale et exigeante plusieurs fois évoquée lors des audiences de la chambre d’instruction, au cours desquelles le principal avait demandé qu'on le remette en liberté. "Un individu qui ne contrôle pas sa sexualité au mépris de la personne humaine", avait notamment fustigé l’avocate générale.
Placé à l’isolement à la maison d’arrêt de Domenjod, le principal du collège Lacaussade à Salazie avait demandé par deux fois à être remis en liberté, sans succès, avant sa première audition devant le juge d'instruction de l'époque.
En juillet 2018, après cinq mois derrière les barreaux, il avait retrouvé la liberté, sous contrôle judiciaire avec interdiction de se rendre au collège, d’entrer en contact avec les personnes visées par l’affaire et de sortir du département.
Depuis, l'enquête s'est poursuivie avec plusieurs auditions et des confrontations avec les plaignantes.
Ce jeudi matin, Jean-Leu Elnivent était une dernière fois convoqué chez la nouvelle juge d'instruction en charge du dossier, suite à une requête supplétive introduite par le procureur de la République. Sa convocation devant le tribunal correctionnel ne devrait donc plus tarder.
Des dizaines de victimes ou témoins entendus
En 2015, des signalements d’agents du collège de Salazie avaient déclenché une enquête administrative diligentée par le rectorat. En août 2017, le quinquagénaire avait été suspendu de ses fonctions pour quatre mois avant de reprendre le fauteuil de principal qu'il occupait depuis sept ans, le 29 janvier 2018, jour de la rentrée scolaire. Son retour avait choqué et débouché sur une première plainte à la gendarmerie de Salazie par une enseignante. D’autres plaintes auraient suivi, y compris au parquet de Saint-Denis.
Début février 2018, la compagnie de gendarmerie de Saint-Benoit diligentait une enquête et procédait à des dizaines d’auditions de victimes et de témoins. Le 14 février, le principal était à nouveau suspendu par l’Education nationale à titre conservatoire, mais restait cependant titulaire de son poste.
Il reconnait puis se rétracte
Lors de sa garde à vue, Jean-Leu Elnivent avait reconnu certains faits avant de se rétracter et de dénoncer une cabale contre lui, où politique et relations privées s'étaient mêlées. Un revirement qui aurait joué, à l'époque, sur la décision de le placer sous les verrous.
Par la suite, une perquisition avait permis de saisir son téléphone portable montrant une quantité d’appels et de SMS passés, y compris en pleine nuit, à certaines plaignantes. Les textes des messages seraient sans équivoque.
Des vidéos suggestives et un fouet auraient également été saisis, ce qui confirmerait la thèse d’un homme à la sexualité brutale et exigeante plusieurs fois évoquée lors des audiences de la chambre d’instruction, au cours desquelles le principal avait demandé qu'on le remette en liberté. "Un individu qui ne contrôle pas sa sexualité au mépris de la personne humaine", avait notamment fustigé l’avocate générale.
Quantités de SMS, d'appels et des vidéos suggestives
Selon cette dernière, Jean-Leu Elnivent aurait "agressé et harcelé des femmes au profil particulier, vulnérables et sensibles au risque de perdre leur emploi si elles se refusaient".
Des confrontations avec les plaignantes devraient suivre l'audition de ce matin.
En attendant, le mis en cause qui s'était retrouvé face à un vide juridique au moment de sa sortie de prison, sans traitement et sans poste, avait été suspendu de ses fonctions jusqu'à un éventuel procès.
Plus tard, il avait été nommé à Saint-André mais, selon nos informations, lorsqu'il s'était présenté pour prendre son service, rien n'avait été prévu pour lui.
Son avocat, Me Iqbal Akhoun, annonce avoir saisi la juridiction administrative pour faire valoir les intérêts de son client qui ne percevrait, à l'heure actuelle, qu'un demi-traitement.
Le rectorat, interrogé quant à la situation professionnelle actuelle de M. Elnivent, n'a pas donné suite à nos sollicitations.
Selon cette dernière, Jean-Leu Elnivent aurait "agressé et harcelé des femmes au profil particulier, vulnérables et sensibles au risque de perdre leur emploi si elles se refusaient".
Des confrontations avec les plaignantes devraient suivre l'audition de ce matin.
En attendant, le mis en cause qui s'était retrouvé face à un vide juridique au moment de sa sortie de prison, sans traitement et sans poste, avait été suspendu de ses fonctions jusqu'à un éventuel procès.
Plus tard, il avait été nommé à Saint-André mais, selon nos informations, lorsqu'il s'était présenté pour prendre son service, rien n'avait été prévu pour lui.
Son avocat, Me Iqbal Akhoun, annonce avoir saisi la juridiction administrative pour faire valoir les intérêts de son client qui ne percevrait, à l'heure actuelle, qu'un demi-traitement.
Le rectorat, interrogé quant à la situation professionnelle actuelle de M. Elnivent, n'a pas donné suite à nos sollicitations.