Habibou A, 23 ans à peine, est sous le coup d'une interdiction de porter une arme et se balade dans la vie avec 10 mois de sursis au dessus de la tête. Sa grande passion, c'est la bière ! Il reconnait à la barre en boire une douzaine par jour. Le 5 février dernier, alors qu'il est en pleine préparation d'un "barbeuc" alcoolisé entre dalons, un homme de 55 ans arrive et demande s'il peut prendre quelques boissons. Pour certains pas de souci, il peut se servir, mais pour Habibou A., il n'en est pas question.
Un râlé-poussé se produit et, allez savoir pourquoi, le prévenu sort un "petit" couteau et le plante dans le thorax de son détracteur. Ni une ni deux, il se retourne et rentre chez lui. Fort heureusement un troisième homme aura la présence d'esprit de faire un point de compression à la victime en attendant les secours. À leur arrivée, les policiers feront le triste constat que tout ce beau monde est fortement alcoolisé. L'agresseur est interpellé 40 minutes plus tard avec un taux de 1,16 g/l d'alcool dans le sang et la victime avec 3,04 g/l, rien que ça ! La victime est toujours hospitalisée avec une ITT de 10 jours pour le moment et n'a pas souhaité se constituer partie civile.
"J'ai visé le thorax côté droit pour ne pas qu'il meure"
À la barre, le prévenu reconnait les faits certes, mais ne semble pas prendre conscience de son acte. "Ce n'était pas un coup fort. J'ai visé le thorax côté droit pour ne pas qu'il meure" avait-il indiqué en garde à vue, ce qu'il réfute devant la présidente. "Quand on a commencé à se bousculer, je suis tombé. Je me suis relevé et j'avais le couteau. J'ai porté un seul coup et je suis rentré chez moi" s'explique t-il. Le "petit" couteau - selon ses dires - il l'a jeté, il demeure introuvable. Quant à sa consommation de bière : "Je bois 12 bières par jour, je trouve pas ça trop, c'est du matin jusqu'au soir" indique t-il au tribunal.
"Ce sont des faits d'une importante gravité !" s'agace le parquet. "On est face a quelqu'un qui ne mesure pas l'impact de son geste ni de sa consommation d'alcool. Il laisse la victime à terre et décide de partir.I l est déjà sous le coup d'une interdiction de porter une arme depuis 2017, et il ne fait pas face à ses responsabilités, il est spectateur de tout ça ! Il sait se servir d'un couteau car il vise le côté droit ! Il est dangereux !" affirme le procureur qui demande une peine de 2 ans de prison dont 6 mois de sursis probatoire ainsi qu'un maintien en détention.
"Il n'a opposé aucune résistance et a collaboré"
Une fois encore, il convient de louer le professionnalisme et la ténacité des avocats commis d'office qui ont à faire face à des situations d'urgence et sont rarement aidés par le comportement de leur client à la barre. "Les faits sont particulièrement graves mais l'enquête est particulièrement superficielle ! Il y a 3 personnes qui sont toutes alcoolisées et rien de plus, on s'arrête là ! Il y a des pistes mais on en reste là. Il n'a opposé aucune résistance et a collaboré. Il ne prend pas la fuite, il quitte la scène. On lui prête des propos qu'il n'a pas pu tenir au regard de ses capacités intellectuelles mais pour autant, il reconnait les faits. Il est déconnecté de la réalité, c'est un appel à l'aide" plaide la défense.
Habibou A. aura 3 ans dont 1an avec sursis probatoire pour se sevrer de ses addictions à la bière. Il aura des obligations de soins, de travail et l'interdiction de porter une arme. Fait rarissime, le tribunal prononce à son encontre une privation d'éligibilité d'une année. Il est maintenu en détention.
Un râlé-poussé se produit et, allez savoir pourquoi, le prévenu sort un "petit" couteau et le plante dans le thorax de son détracteur. Ni une ni deux, il se retourne et rentre chez lui. Fort heureusement un troisième homme aura la présence d'esprit de faire un point de compression à la victime en attendant les secours. À leur arrivée, les policiers feront le triste constat que tout ce beau monde est fortement alcoolisé. L'agresseur est interpellé 40 minutes plus tard avec un taux de 1,16 g/l d'alcool dans le sang et la victime avec 3,04 g/l, rien que ça ! La victime est toujours hospitalisée avec une ITT de 10 jours pour le moment et n'a pas souhaité se constituer partie civile.
"J'ai visé le thorax côté droit pour ne pas qu'il meure"
À la barre, le prévenu reconnait les faits certes, mais ne semble pas prendre conscience de son acte. "Ce n'était pas un coup fort. J'ai visé le thorax côté droit pour ne pas qu'il meure" avait-il indiqué en garde à vue, ce qu'il réfute devant la présidente. "Quand on a commencé à se bousculer, je suis tombé. Je me suis relevé et j'avais le couteau. J'ai porté un seul coup et je suis rentré chez moi" s'explique t-il. Le "petit" couteau - selon ses dires - il l'a jeté, il demeure introuvable. Quant à sa consommation de bière : "Je bois 12 bières par jour, je trouve pas ça trop, c'est du matin jusqu'au soir" indique t-il au tribunal.
"Ce sont des faits d'une importante gravité !" s'agace le parquet. "On est face a quelqu'un qui ne mesure pas l'impact de son geste ni de sa consommation d'alcool. Il laisse la victime à terre et décide de partir.I l est déjà sous le coup d'une interdiction de porter une arme depuis 2017, et il ne fait pas face à ses responsabilités, il est spectateur de tout ça ! Il sait se servir d'un couteau car il vise le côté droit ! Il est dangereux !" affirme le procureur qui demande une peine de 2 ans de prison dont 6 mois de sursis probatoire ainsi qu'un maintien en détention.
"Il n'a opposé aucune résistance et a collaboré"
Une fois encore, il convient de louer le professionnalisme et la ténacité des avocats commis d'office qui ont à faire face à des situations d'urgence et sont rarement aidés par le comportement de leur client à la barre. "Les faits sont particulièrement graves mais l'enquête est particulièrement superficielle ! Il y a 3 personnes qui sont toutes alcoolisées et rien de plus, on s'arrête là ! Il y a des pistes mais on en reste là. Il n'a opposé aucune résistance et a collaboré. Il ne prend pas la fuite, il quitte la scène. On lui prête des propos qu'il n'a pas pu tenir au regard de ses capacités intellectuelles mais pour autant, il reconnait les faits. Il est déconnecté de la réalité, c'est un appel à l'aide" plaide la défense.
Habibou A. aura 3 ans dont 1an avec sursis probatoire pour se sevrer de ses addictions à la bière. Il aura des obligations de soins, de travail et l'interdiction de porter une arme. Fait rarissime, le tribunal prononce à son encontre une privation d'éligibilité d'une année. Il est maintenu en détention.