Le 2 décembre dernier, le barrage de gilets jaunes installé à Saint-Gilles a été le théâtre d’une violente altercation entre un manifestant et un automobiliste. Ce dernier avait aspergé un gilet jaune avec une bombe d’insecticide. Une bagarre avait ensuite éclaté.
Les deux hommes étaient jugés au tribunal correctionnel ce lundi pour « violences ». À la barre, l’automobiliste a expliqué avoir « craqué » après quinze jours de barrage. Une réaction injustifiée face à un barrage filtrant selon la procureure, qui demande une peine de 6 à 8 mois de prison avec sursis et 2500 euros de dommages-intérêts.
Pour son avocat, Me Fabian Gorce, l’homme à la bombe insecticide est surtout victime du racisme « présent sur ce rond-point de Saint-Gilles » :
« On l’a insulté, on lui a dit sale zoreil, et on l’entend dans la vidéo. »
L’avocat annonce d’ailleurs qu’ils porteront plainte avec son client contre les auteurs des insultes racistes. La victime de l’automobiliste est encore sous le choc, selon son avocat Me Alex Vardin : « Parce que c’était une agression préméditée et brutale » .
3 mois de prison avec sursis sont également requis pour le « gilet jaune » qui a porté un violent coup de poing à l’automobiliste.
» Il n’a fait que riposter, c’est un geste humain, c’est un réflexe » explique son avocat Me akoun Ibrahim.
Le délibéré sera rendu le 18 février prochain.