Placé en détention provisoire dans le cadre d'une mise en examen pour l'assassinat présumé de Brice Henriette, Anthony M. a été agressé il y a quelques jours dans la cour de promenade de la prison de Domenjod. Il a, selon nos informations, été ensuite conduit à l'unité sanitaire du Centre Pénitentiaire où il n'a nécessité aucun soin particulier ni transfert vers un centre hospitalier.
À ce titre, nous avons contacté Vincent Pardoux, responsable FO Justice, afin de savoir si, depuis les événements majeurs qui se sont produits à La Réunion ces dernières semaines, les agressions se sont multipliées à Domenjod :
À ce titre, nous avons contacté Vincent Pardoux, responsable FO Justice, afin de savoir si, depuis les événements majeurs qui se sont produits à La Réunion ces dernières semaines, les agressions se sont multipliées à Domenjod :
"Les faits divers ultra violents qui émaillent à l'extérieur de l'établissement, ont obligatoirement une répercussion au sein du centre pénitentiaire. Pour l'heure, seul Domenjod sur le département peut accueillir ces types de profil. Pour l'affaire Brice Henriette, les deux prévenus sont dans l'établissement.
Pour l'affaire Jean Fred Cazambo, les 6 présumés auteurs sont également incarcérés à Domenjod. Nous sommes conscients qu'il y aura des effets collatéraux au sein de la détention. Je suis inquiet car mes collègues sont exposés et en première ligne.
De plus, la difficulté, alors que les profils devraient permettre de le faire, est la mise à l'isolement. La médiatisation, les risques de représailles, sont des éléments qui devraient le permettre. Mais le quartier d'isolement déborde de profils psys, des détenus violents ingérables et donc, ne peut les accueillir.
Encore une fois, La Réunion et l'Outre-mer sont sous équipés en matière de moyens. FO justice réclame et revendique depuis des années des structures adaptées de type UHSA (unités hospitalières spécialement aménagées) pour les détenus psys et un UDV (unité de détenus violents). Ce qui existe sur le territoire hexagonal.
Bien entendu, nous serons très vigilants sur les mois à venir sur les éventuelles difficultés de gestion de ces détenus"
Vincent Pardoux.